Son argent le rend aussi glissant que de la bave de crapaud sous une averse. L’argent ne peut pas acheter l’innocence, mais suffit pour le silence.
Tu as le droit de la boucler (…) Si tu renonces à ton droit de garder la bouche fermée, je serai forcée de te la boucler moi-même. (...)
Tu as droit à un avocat. Si tu ne peux pas t’en payer un, t’es cuite.
Cette nuit, mon renfort était vraiment très près, perché sur ma boucle d'oreille. Un grand machin qui se balançait. La boucle d'oreille, pas le pixie. Jenks était un petit péteux prétentieux, insupportable et doté d'une humeur de chien. Mais il savait de quel côté du jardin se trouvait son nectar.
— Si tu veux, je te montre mon gros chalumeau dans ma camionnette. Je suis sûr qu’on pourrait en tirer une belle chanson.
Les gens sont motivés par trois choses, Rachel.
L'amour... (un marqueur rouge alla cliqueter contre les autres.) La vengeance... (un noir s'empila pardessus.) Et le pouvoir. (Elle finit par un vert.) Trent a assez d'argent pour s'acheter les trois.
- Rachel... [...] Tu es comme un gros biscuit plein de pépites de chocolat, seul sur une table vide. Et quand tu t'énerves, c'est comme si tu venais de sortir du four, toute chaude et moelleuse. Et je n'ai pas mangé de biscuit au chocolat depuis trois ans. Est-ce que tu pourrais simplement te calmer pour ne pas sentir aussi bon ?
- Oh.
[...] Je n'aimais pas être comparée à de la nourriture. Et je ne serai plus jamais capable de manger un biscuit aux pépites de chocolat.
-[...](Il s'approcha.) Tu cherches quoi?
- Je ne sais pas exactement.
Il se pencha au-dessus de mon épaule, me mettant mal à l'aise. Il devait bien y avoir là-dedans quelque chose qui ne me ferait pas glisser trop loin du côté obscur de la "Force".
Un amusement nerveux me traversa. Tu n'es pas mon père, Dark, et jamais je ne te rejoindrai !
« Les yeux fermés, je laissai ma tête retomber contre mon dossier du siège. Un souffle chaud me chatouilla le cou. Je me redressai brutalement, et tournai sur moi-même. Ma main était déjà lancée. Je tapai dans la paume d'un homme séduisant. Il rit au bruit du choc, levant ses deux mains en signe de paix. Mais ce fut l'amusement plein d'une douceur spéculative qui m'arrêta.
- Avez-vous essayé la page quarante-neuf? demanda-t-il en se penchant en avant et en posant ses bras croisés sur le dossier de mon siège.
Je le fixai, le regard vide. Son sourire se fit séducteur. Il était presque trop beau. Ses traits enjôleurs révélaient un enthousiasme enfantin. Ses yeux revinrent au livre dans ma main.
- Quarante-neuf, répéta-t-il sur le ton de la confidence. Vous ne serez plus jamais la même.
Irritée, je feuilletai rapidement le livre pour trouver la bonne page; Oh...mon...Dieu. Le bouquin d'Ivy était illustré. »
Jenks épousseta une feuille et s'y assit. Il eut un regard condescendant, ce qui est difficile à réussir quand vous faites dix centimètres et êtes habillé comme un papillon enragé.
« Mes mâchoires se serrèrent. Non. Je ne voulais pas qu’un vampire ait ma peau. En particulier un vampire qui s’excuserait tout en m’égorgeant.