Hymnes Hekhalot (IIIe-IVe Siècle)
Le commencement de la louange et l’entame du chant; le commencement de la joie et l’entame de la jubilation
"Quand vers eux le saphir du Trône de la gloire tourbillonne, quand loin d’eux la roue du Char se lance, ceux de la droite se trouvent à nouveau sur la gauche, ceux de la gauche à nouveau sur la droite, ceux de l’avant à nouveaux vers l’arrière, ceux de l’arrière à nouveau vers l’avant.
Celui qui voit l’un prétend: “voici l’autre”. Et celui qui voit l’autre dit:”voici l’un”. Car le visage de l’un est comme le visage de l’autre; et le visage de l’autre et comme le visage de l’un.
[...]
Ton Trône plane mais ne bouge pas, depuis le jour où Tu chevillas le métier sur lequel tu as fixé le cours et la perfection du monde, toutes ces années et les générations sans fin. "
Yannaï (VI e Siècle)
Yannaï est le tout premier Paytan (poète liturgique) de la période du piyut classique.
Hymne venant du ciel
Du Ciel au Ciel des Cieux; du Ciel des Cieux aux Sombres Nuages; des Sombres Nuages à la Demeure; de la Demeure au Séjour; du Séjour à l’Azur; de l’Azur aux plaines; des Plaines à la Hauteur du Trône; et de la hauteur du Trône au Char...
Emmanuel Dei Rossi (Fin du XIIIe)
Maudit, l’homme lâche sa bonde à la parole vide. Le torrent de son crime lui monte jusqu’ au cou. Seul il vient et seul il s’en ira.
Tête baissé il galope sur la route sinueuse du Temps, mais la glèbe dont il fut crée sera le manteau qui enveloppera son corps. En quoi d’autre pourrait-il dormir ?