AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B005PQZDFQ
Bragelonne (19/01/2011)
4.36/5   11 notes
Résumé :
Oyez, bonnes gens, le club des petites filles mortes ouvre ses portes. Au menu : sang frais, frissons, peurs bleues et nuits blanches à gogo. Avis aux amateurs ! Car ces gamines, elles en ont, de belles et terribles choses à vous raconter... Des contes modernes, effrayants et bouleversants, où elles se vengent des adultes avec une cruelle innocence. Avec un humour qui arrache le sourire et un style incisif unique en son genre, teinté de poésie et d'émotion. Bienvenu... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Repas éternelVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Mais que n'ai-je connu Gudule avant aujourd'hui ?
Une autrice à la plume vive, acérée, au style impeccable.

Repas éternel, seconde nouvelle du recueil le club des petites filles mortes, n'a rien à envier à la première : Baby-sitter, tout du moins en terme d'horreur.
En fait, elle est encore pire. de l'horreur horriblement horrible, voyez-vous. Pire ou meilleure... en fait, elles sont aussi bonnes l'une que l'autre, dans un genre très différent.

L'autrice sait se renouveler..

On démarre tranquillos dans la salle d'attente d'une gare, probablement parisienne.
Un décor chaleureux, des rideaux, des fauteuils confortables, des guéridons.

Madame Blum, la première arrivée, prend ses aises en admirant le décor.
Pièce réservée aux passagers de première classe, bien entendu.
À l'extérieur, ce n'est pas la même chanson et le voyageur lambda n'est pas à la noce...
.
D'autres passagers la rejoignent. Au nombre de six, ils commencent à faire connaissance, puis se dirigent vers le train qui les attend.

À l'instar de la salle d'attente, l'aspect de leur wagon rappelle l'Orient Express.

*******

Parallèlement au voyage des nantis, nous faisons la connaissance de Tatoo, qui s'est échappée du palais du Ministre de l'intérieur : Big Butcher.
Elle retourne "chez elle".

Une salle dans les méandres du métro parisien, où l'attendent ses compagnons d'infortune.
Des êtres tous très attachants, mais handicapés, difformes ou asociaux.
Ils qualifient eux-mêmes l'endroit où ils se terrent de Cour des Miracles.

Nous sommes en France, dans le futur du futur.
La pollution a recouvert la terre, les hommes en rouge font régner la terreur avec la délicatesse qui les caractérise... en quelque sorte.

Une excellente nouvelle d'horreur absolue, à ne pas mettre entre toutes les mains.
J'ai quand même pu le lire, même si le gore n'est pas vraiment ma came.
Pour tout vous avouer, j'ai même parfois éclaté de rire, parce que de l'humour s'est glissé dans le récit.

Je ne vous en dis pas plus.

Amateurs de belles plumes et d'horreur horriblement horrible, ce récit est fait pour vous.
Que les autres passent leur chemin. Mais bon, je dis ça, je dis rien, j'ai quand même apprécié ma lecture. le style n'y est pas pour rien, je dirais.

Au suivant maintenant.
.
.
Commenter  J’apprécie          8034
Je continue ma découverte des romans sombres et glauques de cet auteur que j'apprécie tant. Pour la première fois, j'ai été totalement déroutée par le récit proposé! Nous nous trouvons dans un monde différent du nôtre, où toute nourriture a disparu mais où des hommes vivent encore. Comment est-ce possible me direz-vous? Et bien, l'homme dans toute sa splendeur a trouvé un "remède" à ce problème, un remède glauque et flippant à souhait.

Nous allons suivre différents personnages, ceux qui sont en bas de l'échelle et ceux qui sont les nantis de ce monde. Nous nous retrouvons face aux inégalités propres à notre monde mais transférées dans un autre univers et c'est toujours aussi flippant d'être face à elles. L'auteur arrive donc à nous faire réfléchir en nous plongeant dans ce monde et nous sommes happés par son histoire, voulant toujours en savoir davantage.

C'est une réelle course contre la montre et contre la survie qui est lancée et nous faisons face à des scènes déstabilisantes comme l'auteur en a le secret. Si le récit est un peu plus lent par moment que d'autres de ses histoires, j'ai été envoûtée quand même. Sa grande force: un début qui brouille totalement les pistes et qui perd le lecteur, ce dernier n'arrivant pas à comprendre ce qu'il se passe, pour prendre une claque d'autant plus énorme quand il réalise ce qui se trame...

En bref, très différent de ses autres romans, ce récit prend par surprise et nous emporte dans un univers totalement inattendu et passionnant à découvrir.
Commenter  J’apprécie          50
On connait bien Gudule pour sa littérature jeunesse ou ses collaborations avec Fluide glacial, moins pour ses histoires horrifiques.
Repas éternel a été repris dans un recueil de nouvelles, le club des petites filles mortes. Toutes ont en commun la souffrance et le martyr de petites filles mais dénoncent aussi les dérives de notre monde, détruit à petit feu par les désirs fous et pervers de quelques-uns.
Dans celle-ci, une dictature communément acceptée par des moutons nantis, des rebelles qui refusent ce nouvel ordre, une solution institutionnalisée pour résoudre la crise dans laquelle notre monde s'enfonce.
Une écriture classique, lisse et riche qui sublime la noirceur du propos.
Commenter  J’apprécie          77
Déjà je tiens à dire que le pitch collectif de Bragelonne est nul, vu qu'il ne résume pas du tout la novella. Je sais, c'est parce qu'elle a d'abord été publiée dans le Club des petites filles mortes.

Quoiqu'il en soit, durant l'opé 200K de Bragelonne, j'ai acquis Repas éternel de Gudule, dont j'avais déjà entendu parler chez Fantasio.

Dans ce court roman, l'auteure nous raconte comment, dans un monde où toute denrée alimentaire a disparu, les hommes ont bien évidemment trouvé une horrible solution pour remédier au problème...

Nous suivons deux histoires distinctes : celle de nantis, embarquant dans un train pour une destination d'abord inconnue du lecteur, suite à la notification par le gouvernement de la fin de leur cycle vital. Dans ce même train, des wagons à bestiaux servent de transport pour les mendiants et autres marginaux ou malchanceux raflés par les soldats. de l'autre côté, nous faisons la connaissance d'une jeune femme qui a réussi à échapper aux griffes de Big Butcher, ainsi que l'on surnomme le ministre chargé d'assurer la subsistance de la population. Mais elle n'est pas au bout de ses peines.

Je pense que vous avez deviné grâce au titre le faim fin mot de l'histoire. Cependant, c'est son traitement dans toute son horreur qui fait le "charme" du récit : la résignation, voire l'acceptation de certains face à leur destin, l'esprit tordu des personnages, l'ambiance glauque à souhait. La perversité s'invite aussi bien sûr.

"Ce que je reproche à ce gouvernement de branques, ce n'est pas de nous nourrir de chair humaine : il n'a pas le choix, c'est tout ce qui reste. Mais c'est sa façon de s'y prendre."

Au long de la lecture, on ne peut bien sûr s'empêcher de penser à la déportation avec ce train et l'extermination quasi systématique des marginaux de cette société.

Tout ce qui existe de pire en l'humain se retrouve dans cette novella très crue de Gudule, que je vous conseille vivement. Vous la dévorerez en très peu de temps.

Lien : http://unpapillondanslalune...
Commenter  J’apprécie          40
J'avais déjà lu cette histoire l'an dernier à la même époque car elle figure dans le recueil "Le Club des Petites Filles Mortes" du même auteur. Cette relecture m'a autant chamboulée que ma lecture initiale.
Attention, âme sensible s'abstenir !
Bien qu'il s'agisse d'une courte nouvelle d'environ 115 pages celle-ci est très riche côté imaginaire et horreur ; stupéfaction et frissons garantis !
Au delà du macabre et du glauque habilement maniés par Gudule cette histoire est dérangeante car elle bouscule nos certitudes et nous incite à réfléchir sur des problématiques actuelles : écologie, recyclage, lutte des classes.






Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le nécessaire cannibalisme n’a pas déraciné toute trace d’humanité, dans cette société. Que radotait le vieux Ben, tout à l’heure ? « L’abattage honteux du prolétariat. » Discours d’extrémiste ! Propagande anarchiste ! Les seuls à être maltraités (avec raison, sans doute !), ce sont les criminels, les délinquants, les fous. Big Butcher l’affirme dans tous ses discours. Et d’ailleurs, sir Henry est un noble. Le sort du peuple ne le concerne pas.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Gudule (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Gudule
Si je vous dis que mon métier, c'est bibliothécaire, ça vous évoque quoi ? Des lunettes ? Un chignon ? Une personne qui adore fait "chuuuut !" ?
Et si l'on balayait les idées reçues ? Et si l'on partait à la découverte de bibliothécaires de fiction qui ont le pouvoir de changer une vie, pour le meilleur et pour le pire ? Venez, je vous emmène...
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Regardez_moi, de Gudule

Combien de temps dure l'histoire ?

du samedi 15 avril au mardi 30 mai
du lundi 17 avril au mercredi 31 mai
du lundi 1 mai au mercredi 31 mai

10 questions
57 lecteurs ont répondu
Thème : Regardez-moi de GuduleCréer un quiz sur ce livre

{* *}