curiosité de lectrice ...
Les éléments de doutes sur l'existence des snuff movies
Un certain nombre d'éléments autour des snuff movies sont caractéristiques de ce qu'on nomme une légende urbaine, ce qui mène beaucoup de personnes à penser que ces films n'existeraient pas ou alors de façon très exceptionnelle, sans qu'existe un marché organisé.
L'élément le plus convaincant est qu'il est, de toute évidence, considérablement moins risqué pour le réalisateur de mettre en scène un faux meurtre, et de le vendre en le faisant passer pour vrai à des clients qui ne verront pas la différence.
Et s'il s'avère que le réalisateur est mentalement dérangé et vit en dehors de la réalité au point de ne pas se soucier des risques qu'il encourt en filmant de vrais meurtres, il n'est pas logique qu'il en fasse ensuite une utilisation "logique" et "rentable" en en faisant un commerce organisé (à relativiser cependant, car le problème des psychopathes et sociopathes concerne les notions de Bien et de Mal, et non celles de lucrativité ou de succès).
D'autres éléments laissent à penser qu'il s'agirait d'une rumeur :
le fait que les snuff movies soient systématiquement filmés dans de mauvaises conditions de cadrage, d'éclairage, etc. qui facilitent l'utilisation de trucages ;
le caractère particulièrement
fantasmatique de ces snuff movies, qui allient des idées de violence, de sexe, de mort et d'argent ;
le fait qu'aucune décision judiciaire ne semble avoir jamais été prononcée à ce sujet ;
le fait qu'aucun rapport d'enquête policière ou journalistique à ce sujet n'ait été lu, ce qui laisse à penser qu'aucune enquête n'ait conclu à leur existence ;
le fait que la transmission d'informations à ce sujet se déroule en majorité sur les médias les plus propices à la diffusion de rumeurs : transmission orale,
forums de discussions sur internet, email, etc.
le fait qu'une diffusion nécessairement réservée à un public restreint a peu de chances d'intéresser les organisations criminelles qui visent surtout le profit ;
En 2001, la journaliste française
Sarah Finger a publié un ouvrage relatant son enquête de deux années sur le phénomène des snuff movies, notamment auprès d'InterPol et du FBI.
Sarah Finger y explique pourquoi elle met en doute à ce jour l'existence de ces films et semble les ranger dans le domaine des légendes urbaines et des rumeurs circulant sur Internet.
Le sociologue
Jean-Bruno Renard estime également que les snuff movies sont sans doute une légende
Les éléments en faveur de l'existence des snuff movies :
Des sites web proposant de telles vidéos sont forcément difficiles à trouver car leurs créateurs les masquent au maximum pour ne pas être retrouvés à cause de l'illégalité de la démarche, à l'image des sites de pornographie enfantine. L'illégalité de ces vidéos fait que leurs créateurs prennent forcément beaucoup de précautions.
On retrouve beaucoup de ces vidéos sur des réseaux semi-anonymes, comme le peer to peer ainsi que sur des réseaux qui le sont totalement, comme Freenet où il y a carrément des sites spécialisés.
Certains affirment que de tels films seraient tournés dans des pays ou la corruption est importante et où les autorités policières n'auraient pas avantage à investiguer trop loin.
Certains affirment qu'il n'y a pas de fumée sans feu, que le snuff movie n'a pas pu atterrir dans la légende sans avoir existé. Néanmoins cet argument ne revêt que très peu de valeur au vu des nombreuses autres légendes urbaines existantes.
Tout ce que l'âme humaine est capable d'imaginer de pire est généralement produit au moins par quelques pervers. Il est également envisageable que quelques individus aient pu s'inspirer de la notion, légendaire au départ, pour la réaliser.
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