The boy on fire, tome 1

" C'est elle et moi, nos colères, nos craintes, nos putains de sentiments qui s'expriment comme ça, comme ils peuvent. C'est nos corps qui ne font qu'un dans cette lumière dorée, au milieu de ce Cercle de malheur. C'est le feu qui naît au fin fond du trou noir."

" Le bonheur est un ange au visage grave."

" Deux anges déchus. Deux gosses dont personne ne veut, voilà ce qu'on est, dans mon souvenir.
Tout me revient."

Son baiser m'a sauvée. Sans lui, j'aurais été envoyée au cabanon. Ou bien pire. Et je n'aurais jamais ressenti ces milliers d'étincelles qu'il répand en moi, à chaque fois qu'il me touche.
Maudit soit le garçon qui me protège mieux que personne, tout en représentant pour moi le pire des dangers."

" Ne pas l'oublier. Pas une seule seconde. Ne pas laisser ma rage s'envoler. Ne surtout pas la remplacer par d'autres émotions... Inutiles."

"J'ai beau détesté ses provocations et son petit jeu de séduction, il me donne chaud. Ses mots osés me donnent chaud. Sa spontanéité, son audace, et son absence de pudeur me donnent chaud. Sa beauté crue, son charme naturel, sa gestuelle presque animale me donnent chaud.
Mais mon âme sombre et brisée refuse de laisser entrer sa chaleur, sa lumière. "

Au milieu de ce Cercle maudit, alors que je pensais ne jamais connaître ça, le garçon en feu consume tout en moi.

Maudit soit le garçon qui me protège mieux que personne, tout en représentant pour moi le pire des dangers.

Notre vie, elle est là-bas, dehors, parmi tous ces gens. Elle n'est pas parfaite, elle nous fait souffrir et elle nous fera souffrir encore, mais ici, dans le Cercle, dans ce putain de trou noir, on va tous crever.

Chapitre 1 :
Le diable et son sourire
Nell
«… Il est venu pour me libérer.
Ou pour me liquider.
– Dehors, bienheureuse. Tu as effectué ta peine, ta renaissance peut commencer.
Mon cœur repart. Il faut croire que quatre semaines, c’était assez : à leurs yeux, me voilà lavée du monde extérieur et toutes ses souillures. Digne à nouveau d’intégrer le Cercle.
– Je n’ai pas besoin de renaître, je ne suis jamais morte. Et vous ne me tuerez pas, riposté-je en silence dans ma tête.
Mais c’est « Merci » qui sort de ma bouche sèche et de ma gorge serrée.
Serrer les dents.
Courber le dos.
Ne surtout pas faire de vagues.
Ma survie en dépend. ...»