En préambule, qu'il me soit permis d'adresser un grand et sincère " merci " aux membres de l'équipe " Babelio " et aux Éditions Belfond qui , par le biais d'une Masse Critique Privilégiée " m'ont permis de passer un fort bon moment avec ce roman noir , "
Reine de beauté " d'Amy Green .
Enfin , bon moment , si l'on veut car , comment dire , c'est plutôt noir cette aventure , pas vraiment un roman à lire quand " on n'a pas trop le moral" , voire même pendant un confinement !!!! Déprime assurée...Après, pour un roman noir , c'est plutôt un compliment, n'est - ce pas ?.
La famille Kennedy se compose du père , le respecté Calvin Kennedy , Linda , la mère , Jenny , la fille , belle à concourir pour de nombreux titres de miss , et Virginia , la demi- soeur , fille de Calvin ...Une belle famille puritaine américaine , qui , dés les premières pages , assiste à un enterrement , celui de ... , mais oui , Jenny , retrouvée assassinée et violée....Le coupable , un gars un peu simplet , un admirateur , un ami de la victime ....Enquête facile , "dormez tranquillement , braves gens....". Mais voilà que , prise d'interrogations , Virginia doute et , décide de nous " ouvrir toutes grandes " les portes du cocon familial ...Et , " famille je vous hais " comme l'aurait dit
Gide , Victoria ouvre la boîte de Pandore ....Attention , ça va déménager, c'est " du lourd " et , une fois la porte ouverte ...
Dés lors , l'histoire va se dérouler tantôt du point de vue de Jenny , tantôt de celui de Victoria et une foule de personnages va s'abattre sur la famille , graviter autour , s ' immiscer en elle , s'agglutiner comme dans une sorte de nasse . On voudrait trouver "le fil " qui mène à la vérité mais on a beau tirer , celui - ci est si ténu qu'il cède à chaque fois sous nos doigts fébriles. Sans vouloir faire un trop facile jeu de mots , je dirais toutefois que c'est du " cousu - mains " , une trame en perpétuelle évolution, des rebondissements à n'en plus finir , une histoire portée à toute vitesse par des personnages qui , de part leur personnalité , leur comportement , peinent à nous émouvoir.
Tous portent en eux un je ne sais quoi de pervers , de calculateur , de dissimulateur que les prendre pour amis ne pourrait que nous conduire au désespoir....Je vous l'ai dit , c'est un roman noir , un premier roman qui met en avant les qualités de Amy Green à qui j'accorderai sans aucun doute une nouvelle fois ma confiance . Écrire un premier roman est une sacrée épreuve qui appelle le respect , si j'étais " membre d'un jury " , j'accepterais ce candidat sans lui faire subir de séance de rattrapage . A lire les critiques , je crois pouvoir dire que je me place dans une adhésion assez forte ...Et puis , de toute façon quand bien même je serais seul....Mais , vous le savez , hein , ce n'est que mon ressenti ....
Pour terminer , " un coup de gueule " si vous me pardonnez cette familiarité. C'est avec déplaisir que j'ai noté un certain nombre .... de fautes d'orthographe et d'omissions de mots dans ce roman . le livre est le véhicule de la langue , un objet de " diffusion culturelle " essentiel . Une langue , c'est un style , des phrases , des mots qui s'immiscent en nous . Bien manipuler la langue , c'est la traiter avec poésie et rigueur .Je suis toujours déçu quand mon regard , au lieu de courir , porté par "la magie " des mots , se brise sur un récif. Voilà.
A une prochaine fois , et , en attendant , continuez à prendre soin de vous mais ....attention aux prochains repas en famille , il n'est pas toujours de bon ton de révéler certains secrets ....sinon ...gare au " linge sale ".....on a beau dire que ça se lave en famille , parfois , il y en a tant que ça déborde !!!!