John Green est né à Indianapolis en 1977 et après des études littérature et de théologie, il a travaillé pendant six mois comme aumônier dans un hôpital pour enfants en fin de vie, ce qui explique sa connaissance intime de ces sujets de la maladie, de la fin de vie et de la mort que nous avons découvert dans
Nos étoiles contraires. Il a ensuite travaillé The Booklist à la rédaction de notices et d'articles à New-York. Il publie
Qui es-tu Alaska en 2007 puis
La face cachée de Margo en 2009 , Flocons d'amour en 2010 , Will & Will en 2011 ,
le théorème des Katherine en 2012 et
Nos étoiles contraires en 2013 . Ses romans sont d'abord publiés chez Gallimard jeunesse puis à partir de
le théorème des Katherine, Nathan obtient les droits de
John Green notamment pour
Nos étoiles contraires, le phénomène d'édition de ce début des années 2000 et le premier texte ouvrant le phénomène de la sick lit' dans la littérature pour adolescents - stricto sensu, littérature de malades mettant en scène des personnages vivant avec une maladie grave et confrontés à la finitude de la vie permettant ainsi une réflexion sur le sens de la vie à l'âge adolescent. Gallimard jeunesse réédite alors les premiers textes de
John Green avec des ouvertures inspirées par la couverture de
Nos étoiles contraires chez Nathan.
John Green publie ensuite
Tortues à l'infini en 2017 et Flocons d'amour est réédité en 2019 sous le titre Let it snow suite à l'adaptation cinématographique du roman.
Nous nous souvenons que
John Green a créé avec son frère Hank la chaîne Vlogbrothers qui a fédéré toute une communauté ; en 2018,
John Green a lancé le podcast The Anthropocene Reviewed qui a notamment eu beaucoup d'influence auprès de la communauté d'internautes Tuataria et a aussi été repris partiellement sur la chaîne YouTube de Vlogbrothers. Il s'agit de chroniques sur le rôle de l'humanité dans l'histoire de la planète - une histoire de la planète, une histoire de la comète de Halley, des peintures rupestres de la grotte de Lascaux, des considérations sur les dinosaures, sur les espèces disparues ou en voie de disparition -, du mode de vie américain, de l'American way of life à l'American Dream - les stickers odorants des années 1980, les boissons gazeuses, l'obsession des Américains pour leurs pelouses dont la composition a modifié notamment la population des oies bernaches, les ours en peluche, la climatisation quasi généralisée aux Etats-Unis d'Amérique et son impact environnemental colossal, l'invention du supermarché, l'histoire du Monopoly et la vision de ce jeu sur le fonctionnement de la société, l'invention du clavier qwerty -, quelques réflexions sur l'art et notamment sur le roman américain - nous notons d'ailleurs son hommage à
Sarah Dessen, subtile autrice de romances adolescentes -, mais aussi de nombreuses anecdotes de la vie personnelle de
John Green - son amour pour le Liverpool Football Club, sa vie quotidienne à Indianapolis, de ses occupations avec sa femme et ses deux enfants mais aussi l'impact de la maladie sur sa vie car
John Green parle volontiers à la fois de ses troubles obsessionnels compulsifs et de ses épisodes anxio-dépressifs. Ces chroniques sont américano-centrées et décrivent avec acuité le mode de vie américain et ses particularismes, la puissance du capitalisme, la fascination pour la réussite économique, la loi du marché, l'idéal du mode de vie avec une maison climatisée, un jardin de pelouse et des voitures. Ce livre s'adresse clairement aux fans de la communauté de
John Green ; il trouvera aisément son public grâce aux milliers de lecteurs de ses romans.