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2,96

sur 34 notes
Le thème exploité dans ce livre est plus qu'attirant et donne lieu à imagination.
A mon goût, l'auteur ne va pas assez loin, car au final, on ne sait pas pourquoi François est parti et ce qu'il est advenu de lui 20 ans après. Ce qui est abordé, c'est seulement le côté de la famille/ami.
A la lecture par contre, le roman paraît un peu déconstruit, on passe d'une personne à une autre sans vraiment un lien si ce n'est savoir que François préparait son départ.
Ce qui est très bien écrit, ce sont les passages où l'auteure nous montre les sentiments actuels de la famille face à la situation de la déclaration judiciaire de décès.
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Paris 12ème arrondissement. une famille, une mère héritière, un père amiral et six enfants.
Famille comme il en existe beaucoup : un père peu présent, psychorigide, bourré de principes, qui pousse ses enfants dehors dès qu'il estime qu'ils peuvent vivre de leurs propres ailes ; une mère aimante à sa façon, disponible et soumise à son époux car elle refuse le conflit ; des enfants qui apprennent à vivre selon les directives du père tout en menant à leur façon leur petit bout de chemin.
Tout va bien jusqu'à ce jour où chacun d'netre eux reçoit une carte postale personnalisé de François, un des fils, dans laquelle il leur fait ses adieux sans le dire clairement.

Ce roman est le condensé de 20 longues années, temps qu'il faudra à l'administration, pour reconnaître officiellement cette disparition ; temps que chacun des membres de cette famille tentera de vivre tant bien que mal mais qui va impacter leur façon de vivre et leur rapport aux autres.
En parallèle le journal de François qui explique son parcours et laisse suggérer ce que sera son avenir et qui nous permet de comprendre les raison de sa disparition sans pour autant l'expliquer.

J'aurais aimé que cela soit plus poussé, plus fouillé mais néanmoins on ressent bien la difficulté de la mère à maintenir soudée cette famille et sa douleur face à ce que l'on peut qualifier d'échec et au père qui se sait pas montrer ses sentiments trop à l'étroit dans ses principes. En effet cette famille ne semble avoir de liens forts entre ses membres, comme s'ils avaient tout vécu en parallèle sans jamais se croiser.

Bel hommage à la vie qui mérite d'être vécue et faire des aléas de la vie non pas un frein mais une force. de plus il nous renvoie à notre propre vie
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Marguerite et André Munch ont élevé six enfants. André a d'abord été absent grâce à la marine marchande, puis il a tellement chouchouté ses bonsaïs que ses enfants ont tous eu hâte de quitter le nid.
A l'adolescence, François a vécu une histoire d'amour avec Marcel, l'ami de toute la fratrie André lui a fermé la porte, il a rencontré Pauline, mais Michel, l'aîné des Munch l lui a volée.
A l'âge adulte, François rend visite à toute la famille séparément, démissionne du « Club Méd. » d'Agadir et disparaît après une carte postale laconique.
Evelyne, l'aînée des filles, découvre quel ami l'a conduit à l'embarcadère, se rend dès qu'elle le peut au Maroc pour le chercher, interroger tout le monde. Aucun détective privé ne le retrouve.
Les chapitres sur les rapports difficiles du père avec les enfants, la nostalgie de la mère, le mal de vivre de chaque frère ou soeur, sont entrecoupés de monologues intérieurs de François. le lecteur comprend assez tôt dans le livre que Juan, le deuxième amour de François, est mort du Sida. Plus loin, que François est (a été ?) soigné par un troisième homme. Mais en quelle année ?
Le parfum joue un grand rôle dans le roman Sandrine et François, jumeaux, ont la même marque dans les versions femme et homme, même après leur séparation. Les téléphones et les bonsaïs inspirent de grandes envolées lyriques à l'auteur. le style oscille avec brio entre les détails quotidiens et les descriptions poétiques.
Vingt ans après la fugue, la famille a rendez-vous au tribunal pour faire constater officiellement la disparition. Aucun membre n'est sorti indemne de cette période.
Ce roman choral offrira-t-il au lecteur une solution dans le dernier chapitre ?
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Depuis 20 ans, la famille Munch attend un signe de François, l'un des six enfants, qui a cessé de donner de ses nouvelles du jour au lendemain. Emmanuelle Grangé tisse un portrait subtil de cette famille meurtrie, qui "ment par omission" en n'évoquant jamais l'absence du fils et du frère. J'ai beaucoup aimé la façon dont elle esquisse des gestes, des pensées, des habitudes un peu comme elle le ferait sur un tableau. Par petites touches mélancoliques, elle parvient à nous émouvoir, nous toucher, nous faire réfléchir sur le temps qui file, sur les saisons et les années qui s'égrènent, sur les souvenirs qui s'amoncellent et qui finissent par former un duvet confortable et chaleureux derrière lequel se réfugier.
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François est parti et ne donnera jamais plus de nouvelles
Père destestable
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Sous la plume lisse et délicate de l'auteure, le lecteur découvre la tristesse pudique de Marguerite, Michel, Evelyne, Thierry, Sandrine, Joseph et … André, à sa manière. Figure paternelle et militaire à la conception bancale de l'amour, une conception qui m'a laissé sans voix tant je la connais bien.
Ils essayent d'apprivoiser le vide. L'absence douloureuse. Entrecoupé de lettres griffonnées dans un carnet que François a envoyé à Sandrine, sa soeur jumelle, nous tentons, nous lecteur, elle soeur, de percer le mystère de sa fuite, de lire entre les lignes. Y a-t-il seulement une explication ? Est-ce bien là le plus important ? N'espérez pas trouver une réponse claire et explicite. Son absence n'a pas été écrit pour apporter une réponse. Il a été écrit pour évoquer les émotions liées au fantôme de l'absent. Pour saisir ses tranches de vie et dessiner les contours aux aspérités discrètes mais ancrées de cette famille qui s'émiette.

En refermant ce court roman, j'ai d'abord pensé qu'il ne me resterait pas grand chose de cette lecture. Une atmosphère tout au plus. Et pourtant plus de dix jours après l'avoir refermé il me trotte encore dans la tête. Là, tapis dans un coin de mon esprit, les souvenirs se réveillent. Ils effleurent ma mémoire, me rappellent à la douceur de l'écriture et à la force du thème qui aurait pu se révéler casse-gueule. Et les questions suspendues, continuent de tourner. Car oui, c'est vrai, comment vivre lorsque l'absent est encore présent en vous ? Comment, alors que lui a décidé de partir sans se retourner ?
Lien : http://www.livresselitterair..
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Ce court roman relate l'histoire d'une disparition inquiétante, celle d'un jeune adulte, François, survenue il y a vingt ans déjà, et c'est aussi la quête de chacun pour comprendre, chercher, peut-être retrouver ce François, l'un des six enfants de la famille Munch.
La figure centrale est André, le père, un ancien militaire, qualifié dès la première ligne de « méchant ». Un être fruste et autoritaire, craint de tous, qui impose sa loi autour de lui.
En quelques traits rapides, par le récit d'anecdotes d'enfance, par les interrogations de chacun, entrecoupés de quelques confidences du disparu – des notes sur des carnets que François a confié à Evelyne avant de disparaitre - l'auteur fait le portrait du père, de la mère, et de chacun de leurs enfants. André le tyran, Marguerite la mère aimante et soumise, Evelyne la rétive, Thierry l'artiste, Michel le gentil, Sandrine la jumelle, si sensible, Joseph le petit dernier.
Chacun nous parle de ses liens avec le disparu, et de la souffrance de ne pas savoir, qui fait comme une plaie toujours ouverte. L'histoire est tragique, c'est un drame de l'incommunicabilité et de l'intolérance. Cette famille est un lieu de violences et de contraintes, et son patronyme m'a évoqué le célèbre tableau d'Edouard Munch, le cri, ce portrait d'un homme plein d'effroi au cri silencieux, oreilles bouchées devant un ciel de feu.
Dans ce roman, qui crie ? Qui ne veut pas entendre ? Qui a peur et de quoi ?
A ne pas nommer les choses, elles en viennent à disparaitre.
Un roman sensible, mais un peu confus, que j'ai du lire deux fois pour vraiment comprendre tous les rouages. Très intéressant, sans être un coup de coeur.
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Tout commence par la disparition soudaine et inexpliquée de François, il est fils, il est frère (même jumeau) de toute une fratrie de 6 enfants. On pénètre dans l'antre de la famille Munch Wazemmes, que l'on rencontre au fil des chapitres, en faisant connaissance avec chacun de ses membres. Leurs souvenirs, leurs doutes, leurs interrogations, leurs parcours, leurs sentiments, leurs vies.
Les années passent, François ne donne aucune nouvelle aux siens. Après 20 ans, voilà venu le temps d'officialiser « son absence », au bout des marches du tribunal. Comme un cap. A franchir. Une étape. Douloureuse. Incomprise. Tous se retrouvent, sans lui, cette occasion, même malheureuse, les réunit.
Au-delà de l'atmosphère, l'ambiance, Emmanuelle Grangé nous invite dans une saga familiale… pas comme les autres. On est plus dans les émotions, les ressentiments, les non-dits sans les cacher… Ce livre a laissé en moi un quelque chose, un je ne sais quoi,, difficile à définir, à cerner. Peut-être que quelques jours plus tard, ce qu'il a semé, germera et se révèlera à moi. C'est aussi une leçon de vie, quelque part, mais où ça ?
Une plume singulière pour traiter d'un sujet lourd, âpre, une écriture toute en finesse mais tranchante à la fois, vive, incisive. Lecture, pour ma part, déconcertante, avec cette sensation d'un quelque chose qui plane, pas un mystère, pas un secret…. A la rédaction de cette chronique, à vif, après avoir tourné la dernière page, je suis incapable de poser des mots sur l'empreinte qu'il a laissé en moi. Un vide ? Une absence ?
Tentez donc l'expérience.
Je remercie les Editions Arléa et Emmanuelle Grangé pour ce moment, cet instant comme resté suspendu…
Lien : https://littelecture.wordpre..
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Grand Plaisir ensuite de lire ce livre ... si vous aimez les récits à plusieurs Voix, à plusieurs 'types' d'émotions et de sentiments ... les ouvrages 'puzzle', où l'histoire s'assemble petit à petit ... où l'on découvre le coeur de l'intrigue
au fil de la lecture, c'est tout à fait pour Vous !

Et quant à l'écriture et au style, Sobriété et Pudeur sont au rendez-vous, j'ai adoré.
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« Comment fait-on avec un disparu ? le comment s'évapore-t-il en fumée ? »
Ni explication, ni mode emploi. Non aucun mode d'emploi, aucune notice pour délivrer à chaque membre d'une famille comment réagir face à la disparition et l'absence d'un des leurs. Ce roman se dévoile aussi sans notice : au compte goutte on nous raconte un peu de chacun, le père, la mère et les six enfants, on nous dilue du passé, du présent, quelques confidences soufflées du disparu…Et par petites touches subtiles, à l'allure simple - mais là encore comme en peinture quelques coups de pinceaux peuvent suffire à nous camper un décor, un trait de caractère, une ambiance- on accompagne chacun à cet ultime rendez-vous, ultime étape judiciaire pour la « reconnaissance d'absence » du frère disparu.
Reconnaître légalement l'absence…Non pas une naissance, non pas attester une présence, non ; reconnaître, prouver, légitimer l'absence, le vide béant de celui qu'on ne voit plus, peut-être présent ailleurs mais absent ici, dont on ne sait plus rien : une ombre.
Ce premier roman est fort car l'écriture est douce, tranquille, sans à coups, et languit de cette absence autour de laquelle d'autres vies se constituent, se meuvent, se débattent. Elle laisse deviner ça et là quelques pistes de sens, de raisons possibles si tant est qu'il en faille des raisons pour disparaître aux yeux des autres…Là n'est pas le propos du récit et ça n'a pas manqué pas à ma lecture. Ca n'est pas grave si on ne sait pas. Ce sont les pérégrinations de chacun, les vies maintenues avec ce voile, ce déchirement, ce quelque chose de soi kidnappé avec la disparition de l'autre. Tout le monde disparaît un peu à la perte de vue d'un être aimé.
Pas d'amertume, pas de colère, seule une tristesse sans vagues s'insinue dans les lignes et cette tristesse est belle car elle dit beaucoup de nos compositions avec la vie et ses mystères. Nous traînons tous des drames et des blessures dans nos quotidiens et nous les confondons comme nous pouvons à nos gestes les plus rituels, les plus bateaux, et les plus essentiels. Comment on tapisse, comment on repasse une couche de peinture sur un mur friable ou jauni pour ne pas avoir à penser l'impensable ? Comment on fuit devant l'inacceptable d'un rejet, d'une méchanceté familière ? Comment on se tait, on se ment pour ne pas faillir ? Comment on s'aime sans jamais se le dire parce que c'est muré depuis trop longtemps ? Comment on préserve un peu de son humanité en jardinant à défaut de … ?
Les émotions, tant elles sont lissées dans un récit brut et élégant, vous saisissent sans crier gare à la fin d'une phrase, ou plus tard, dans l'après-coup. L'absence s'incarne ici dans un être cher devenu invisible. Et cette absence obsédante, dès lor,s éclaire aussi les multiples dérivés et failles que son creux produit ou fait ressortir : les non-sens, pertes, espoirs, déceptions et manques autour desquels tous les personnages brodent leurs existences, autour desquels nous nous agitons tous.
Ce roman est une très belle promesse que l'on garde présent et précieusement aux tréfonds de soi.
« Elle ne sera là pour personne. Elle a pris sa décision : lire et ravaler ses larmes. »
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