Didrie a 13 ans et plutôt que de passer ses journées en cours, elle sèche avec ses potes, traîne chez les uns et les autres et occupe son temps en buvant. Toujours plus, des alcools toujours plus forts… L'alcool, c'est sa porte de sortie pour fuir un monde qui la dégoûte, dans lequel tous les hommes sont des pervers, des obsédés sexuels, des salauds… Alors elle se défonce pour oublier, pour s'évader et repousse ses limites pour quelques heures d'ivresse. Mais l'alcool bousille tout : le cerveau, la perception, le rapport aux autres.
Alors, pour se sentir exister, Didrie raconte à ses potes que son père est un pédophile, un pervers qui abuse d'elle et de sa petite soeur. Les ados s'enflamment et décident de traquer les pédophiles sur le net, sous le pseudo de
Sex Toy… Commence alors une longue descente aux enfers pour Didrie qui perd complètement le contrôle de la situation…
Dans son nouveau roman,
Jean-Marie Gourio dresse le portrait d'une jeunesse dépravée, en mal de sensations fortes, qui se détruit pour se sentir exister. L'écriture est familière, voire vulgaire, trash, sale. La violence du texte est telle qu'elle empêche tout plaisir à la lecture. Au contraire, l'avancée du lecteur est pénible, parfois insoutenable. Cette jeunesse mutilée, complètement déconnectée de la réalité et anesthésiée par l'alcool fait peur à voir car elle est capable des pires horreurs. Les délires provoqués par l'alcool sont sans limites et la frontière entre réalité et fantasme est parfois difficile à déceler. Impossible de savoir si l'héroïne a vraiment été abusée par son père, ou si elle invente tout à cause de l'emprise de l'alcool. le lecteur ne sait jamais ce qui est réel où ce qui ne l'est pas… En conclusion, j'ai trouvé ce roman malsain, difficile à lire et à apprécier…