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Citations sur Rade amère (31)

- Bon, la Bretagne donc ... Des plages désertes forcément tellement il gèle, des crabes et des cirés jaunes un peu partout, des bonnets, des crêpes, des coiffes, misère ...
Ils paraît qu'ils sont saouls toute la sainte journée ...
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Devant, une immensité émeraude et grise, une absence d'horizon. L'océan et le ciel plombé qui se confondaient seulement en un endroit que son œil ne percevait pas clairement. A cinq ou six milles, plein ouest, il y avait le phare d'Ar-Men quelque part, pointé vers le ciel comme un doigt d'honneur magnifique à toutes les tempêtes passées et à venir.
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Il a sous les yeux une vraie communauté, homogène, de petits blancs modestes, d'extraction ouvrière, d'employés et d'agents de maîtrise, nombreuse au souvenir d'un de ses membres disparus.
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Il avait difficilement supporté ce voyage en Bretagne. Il secoua la tête. Brest, seigneur... La Bretagne... Bien sûr, il connaissait. Bon, il n'en savait en gros que ce qu'en disaient les blondasses de la météo, et ça suffisait. Des marées noires, des oiseaux crevés, des tempêtes... Il avait du mal à croire vraiment que des gens veuillent aller passer des vacances là-bas... Ou alors il fallait être anglais, belge... allemand à la rigueur.
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Le brouillard a fini par s’effilocher et se retirer complètement, déchiré aux quatre coins de la région sous l’entêtement des masses d’air océanique. La rade est magnifique, il y a une belle lune qui dispense une lumière assez douce, le clapot court et têtu s’est un peu assagi. À l’issue de la marée, ce sont quelque sept cents millions de mètres cubes d’eau qui sortent de la rade, s’engouffrent dans le goulet, et se dispersent dans la mer d’Iroise. Sept cents millions de mètres cubes d’eau qui poussent gentiment la voiture qui flotte toujours entre deux eaux et ses passagers à plus de trois nœuds. Trois nœuds. Cinq mille cinq cent cinquante-six mètres à l’heure. Quatre-vingt-douze mètres à la minute environ.
C’est assez rapide pour un objet inerte immergé sans moyen de propulsion.
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Autour de Jos et René, des galets par milliers, de toutes tailles, présentant toutes les nuances imaginables de gris. Des lichens plats venaient marqueter les pierres polies d'ocres, de jaunes d'or, de verts sombres et de bruns profonds. Certaines pierres arboraient d'autres variétés de ces végétaux frustres en une barbe parsemée, rugueuse sous les doigts. Ils étaient aux avant-postes de la vie végétale, au front de la guerre permanente qui animait ces rivages depuis des millénaires. Ils demeuraient là, vigies austères de la péninsule, moines soldats de bure rêche, minéral et brut.
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Les Marric eux sont déjà dans leur bagnole, une petite voiture de location avec, la honte, une boîte automatique, rapport à la patte folle de l’aîné… Ils ne l’ont que depuis trois jours mais elle est déjà devenue une espèce d’annexe mobile de la déchetterie centrale, l’aspect tri sélectif en moins… Cannettes, emballages de restauration rapide, frites écrasées entre les sièges, mégots par terre assurent l’essentiel du décor, et, pour couronner le tout, il y règne une odeur mouillée de grands fauves africains après une pluie d’orage… les Marric dans toute leur splendeur.
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La folle du GPS préconise de tourner à la prochaine intersection, comme si de rien n'était, puis elle a comme une hésitation électronique nasillarde, et se tait définitivement.
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Pas besoin d’être un foutu devin pour y lire la promesse sombre et amère de ce qui l’attendait.
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Brieuc était sur le point d’entrer. La pluie furieuse s’interrompit brutalement, on aurait dit la reprise de souffle d’une sorcière hystérique entre deux incantations. Il profita de ce répit inattendu, descendit les deux marches et poussa fortement la porte avant de subir la suite du déluge en suspens. Une courte pause sur le seuil, dégoulinant. Bien que lourde et massive, il sentait la pièce de chêne derrière lui, vibrante et craquante à chaque rafale rageuse arrivée tout droit sans escale depuis l’autre côté de l’océan.
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