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3,91

sur 117 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Note confidentielle à l'usage de di Vicenzo chef du commissariat de San Gaetano de Naples :
Il n'est pas opportun que l'inspecteur Giuseppe Lojacono, muté depuis la brigade mobile d'Agrigente, soit chargé d'enquêtes.
Bien que rien n'ait pu être prouvé, cet inspecteur a été cité par le mafieux repenti, Alfonso di Fede, comme étant un informateur de la mafia. Il aurait communiqué aux mafieux les mouvements de la brigade mobile afin de permettre à ces criminels d'éviter de se trouver « au mauvais endroit » au moment où la brigade interviendrait.
Auparavant, l'inspecteur Lojacono était très bien vu par ses supérieurs et une brillante carrière semblait se dessiner devant lui.
J'ai décidé de l'écarter, faute de preuves pour pouvoir le mettre hors-jeu définitivement. Assurez-vous qu'il ne prenne part à AUCUNE enquête !
Signé : le préfet de police d'Agrigente.

Di Vicenzo était furieux ! Non seulement, on lui imposait ce type, mais en plus, c'est ce gars qui s'était retrouvé le premier sur la scène de crime ? Que foutait-il là ce sac-à-emmerdes ? Il avait pourtant été clair : ne vous mêlez d'aucune opération ! Qui plus est, le meurtre d'un petit jeune. Plus que probablement un règlement de comptes de la Camorra ! Et en plus, il ose prétendre que moi, di Vicenzo l'ai mandaté ! Tout ça à cause de ces flemmards d'inspecteurs qui ne veulent pas prendre des tours de garde la nuit… Et pour corser le tout, c'est Piras, la substitut du procureur qui est chargée de superviser l'enquête. Tomber sur cette fichue bonne femme ! Impossible de plus mal tomber…


Critique de l'oeuvre :

C'est grâce à ANNE578869 que j'ai découvert Maurizio de Giovanni et son fameux inspecteur, Giuseppe Lojacono. Je l'en remercie vivement.
Ce n'est pas évident, au milieu de tant de publications de trouver celles qui vont vous prendre par le collet et ne plus vous lâcher tant que la dernière page n'est pas refermée. Un peu surpris en début d'ouvrage par les changements de lieux et de personnages, on comprend petit à petit qui sont les protagonistes. On peut se demander quel est le lien entre toutes les victimes de ce vieux bonhomme au physique très quelconque. Comment l'inspecteur Lojacono va-t-il faire pour se retrouver à enquêter, sa passion, alors qu'il est sur un terminus de voie de garage ?

Tout l'art de Maurizio de Giovanni c'est de rendre crédible cette histoire et ses personnages, voire même d'éprouver une certaine sympathie pour cet assassin qui pourtant ne s'en prend qu'à des jeunes dont on se demande quel crime ils ont bien pu commettre pour mériter la mort.

Cet auteur est pour moi une splendide révélation et j'ai hâte de découvrir ses autres romans policiers.
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L'inspecteur Lojacomo, policier en Sicile, est accusé de se compromettre avec la Mafia. Bien qu'innocenté, il est muté dans un commissariat de Naples.

Un jeune dealer est assassiné, puis une jeune fille, et Lojacono, méprisé par son nouveau commissariat, résout cette affaire.

Comme pour les aventures du commissaire Ricciardi, Maurizio de Giovanni nous émeut, tant pour son amour pour Naples, que pour son humanité.

Il nous fait connaître toute une galerie de personnages attachants.

L'intrigue est très bien construite. Et ce talent d'alterner action et émotion…

L'inspecteur Lojacono, surnommé Peppucio, est taciturne et souhaite enouer avec sa fille Mariella qu'il ne revoit plus depuis son divorce et sa mutation.

La belle Laura Paris, substitut de la République, qui constate le talent professionnel de Lojacomo…
La gentille Letitia, la patrone de la trattoria où mange Lojacono…
C'est toute une ambiance.

Grazie Maurizio de Giovanni !

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J'ai déjà lu des polars d'autres auteurs qui se passaient en Sicile, à Rome ou à Venise, ici c'est Naples que décrit Maurizio de Giovanni. Si j'ai bien compris, il a écrit une série de romans avec le commissaire Ricciardi, et d'autres avec un flic nommé Lojacono. C'est cette série que j'ai commencée.
Le policier au centre de ce roman est originaire de la région d'Agrigente, en Sicile, il a été muté à Naples suite à la dénonciation calomnieuse d'un mafieux, et il se retrouve cantonné à des tâches subalternes. Sa vie privée n'est guère plus reluisante, puisqu'il a perdu la confiance de sa femme et sa fille.
Deux crimes, le corps d'un jeune homme retrouvé près de son scooter dans une cour d'immeuble puis une jeune fille assassinée selon le même mode opératoire, mettent la presse en émoi. D'autant que le meurtrier tapi dans l'ombre laisse des mouchoirs humides comme seules traces, d'où le surnom de crocodile qui lui est vite attribué. Lojacono a le sentiment que ses collègues se trompent en suivant la piste de la mafia ou du trafic de drogue…
Sans renouveler totalement le genre, je peux dire qu'en ce qui me concerne, c'est un sans-faute pour ce polar : des meurtres certes, mais pas trop sanglants, une histoire réaliste, des personnages crédibles, une construction qui donne quelques éléments de plus au lecteur qu'à l'enquêteur, et le cadre de la ville de Naples. On sent que l'auteur aime sa ville, ses habitants, et qu'il a plaisir à rendre les rues, les places et les immeubles vivants et comme incarnés. Je suis prête donc à écouter ce que l'auteur aura à dire lors des rencontres !
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Nombre de romans policiers recèlent des intrigues en lien avec le passé. Après tout est histoire de contexte et de talent.

Maurizio de Giovanni, auteur de la très réussie série "Commissaire Ricciardi", nous entraîne dans un Naples contemporain avec pour personnage principal, un inspecteur sicilien muté, contre son gré, dans cette ville. Cette sanction disciplinaire le cantonne dans des tâches subalternes.

La donne va changer après la découverte du cadavre d'un adolescent dans un quartier populaire. Seul policier de service de nuit, l'inspecteur Lojacono, arrive sur les lieux et relève de précieux indices avant d'être écarté par ses collègues. C'est le coup de pouce d'une adjointe au procureur résolument pugnace qui le remettra sur les rails de l'enquête.

La collaboration étroite de ces deux personnages va se révéler particulièrement enrichissante non seulement sur le plan de l'enquête mais sur le plan humain. La rencontre de ces deux îliens solitaires (le sicilien et la sarde) sur "le continent" va les amener à sortir de leurs douleurs respectives pour se consacrer à une chasse à l'homme (ou au crocodile) particulièrement complexe.

J'ai lu ce roman d'une traite tant l'intrigue que les personnages m'ont captivée. J'ai beaucoup apprécié aussi l'atmosphère de Naples dépeinte avec talent par l'auteur.

Un roman prenant mené de main de maître.

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Amour, amer, à mort.

Un livre qui dégage une panoplie d'émotions de grande intensité.
Une histoire où la puissance destructrice du sentiment amoureux n'est qu'une sarcastique en Prada ; où la relation profonde et délicate entre les membres d'une famille monoparentale — ou non, peut basculer dans la seconde et de manière irrévocable ; où l'absence de l'autre ronge ; où d'un claquement de doigts des êtres touchés d'une passion sans borne se métamorphose en « mort-vivant », foudroyant du regard des théories d'un Francesco Alberoni et aplatissant l'amour chanté par un Richard Cocciante.

Tout est employé pour rendre la lecture paisible et addictive. La simplicité du ton utilisé, le côté mélodramatique froid et chaud, violent et doux, des touts petits chapitres, l'enquête classique et bien posée. le suspens étiré, l'effet de surprise mesuré. Une préparation touchante pour une chorégraphie avec une synchronisation fluide et sans mouvement désordonné, dans un mélange de genre policier et de romantisme émouvant.

C'est un grand détective irréprochable. Un coup de coeur, un coup d'amour, un coup de je t'aime…
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Dans une Naples fébrile et pluvieuse, un homme guette. Solitaire, tapi dans l'ombre, il observe patiemment sa proie et attend le moment de lui porte le coup fatal d'une balle dans la uque. En guise de signature, il laisse sur les lieux du crime un mouchoir imbibé de larmes... La presse a tôt fait de surnommer ce tueur "le crocodile", car, comme l'animal, il semble pleurer la mort de ses victimes. Pour l'inspecteur Lojacono, qui a dû fuir sa Sicile natale afin d'éviter un scandale politique, s'engage alors une redoutable chasse au prédateur."
L'histoire est étonnante et très agréable à lire.
Je l'ai apprécié
Auteur à suivre
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Que dire si ce n'est que j'ai été totalement accaparée par cette histoire. J'ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre, en deux jours il était fini! J'avoue que je ne suis pas familière des polars italiens, mais je vais de ce pas mettre cet auteur dans mes favoris, histoire de ne pas louper ses prochains ouvrages.

J'ai particulièrement apprécié les chapitres courts (parfois pas plus de deux pages), le changement de narrateur à chaque chapitre, mais aussi, et surtout, le fait que l'auteur donne tour à tour la parole au tueur, aux enquêteurs, ainsi qu'aux futures victimes...

Le style est implacable, les phrases percutantes, ce qui donne une ambiance torturée, angoissante.

Je me suis prise d'affection pour Lojacono, ce flic m'y au rebut qui voit dans cette affaire de « crocodile » ce que ses collègues ont été incapable de voir.

Quant-au crocodile, j'ai aimé le parallèle entre sa méthode et le caractère de l'animal, l'auteur a su, très justement, faire de ce personnage une réelle énigme jusque dans les dernières pages.

Concernant l'histoire, elle est bien ficelée et tout à fait plausible, la noirceur des événements et la fin de l'histoire font de ce livre un excellent polar. Peut-être est-il possible d'espérer une suite? En tout cas, c'est à espérer!
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N° 1514 – Novembre 2020

La méthode du crocodileMaurizio de Giovanni - Fleuve Noir.
Traduit de l'italien par Jean Luc Defromont.

A la suite d'une dénonciation malveillante, l'inspecteur Guiseppe Lojacono, accusé d'avoir eu des contacts avec la Mafia est déplacé d'Agrigente en Sicile à Naples. Comme un drame n'arrive jamais seul, sa femme l'a quitté le privant de la présence de sa fille, ses collègues le méprisent, sauf peut-être le brigadier Guiffrè  et il est carrément mis sur la touche. Un soir qu'il était de garde, il constate la mort d'un adolescent tué d'une balle dans la tête devant chez lui avec autour de son corps des mouchoirs en papier imbibés de larmes comme si l'assassin avait pleuré ! Plus tard deux jeunes de milieux sociaux différents sont également assassinés selon le même mode opératoire avec toujours autour d'eux les mêmes mouchoirs et la presse locale parle alors d'un homme qu'elle surnomme « le crocodile » qui, selon la légende pleure avant d'exécuter ses victimes. Malgré les réticences de ses collègues, la substitut du procureur, la belle Laura Piras, l'intègre au sein de l'équipe d'enquêteurs. En effet Lojacono découvre que le tueur est un homme discret, invisible même, qui attend patiemment, dans l'ombre le moment favorable pour tuer. Ce choix d'adolescents appartenant à des couches sociales diverses et dissemblables ressemble à un acte gratuit, le fait d'un déséquilibré ou un crime rituel; le modus operandi évoque la Camorra mais Lojacono n'y croit pas trop et devant cette série de crimes atypiques décide de raisonner autrement au grand dam des autres policiers, mais, malheureusement pour eux, cette intuition, au vrai une idée un peu folle, retient l'attention de la magistrate au point qu'elle participe activement elle-même à sa mise en oeuvre. Cela fait appel à la mémoire de chacun, à son intimité, au temps qui passe mais n'efface rien du désir d'une vengeance diabolique et ainsi révélera ce qui échappe aux autres enquêteurs : le mobile de tous ces meurtres que rien ne relie à priori entre eux.

Dans la conclusion de cette affaire, l'échec se mêlera au succès parce que Lojacono n'est finalement pas si seul. Il y a cette magistrate qui lui témoigne de l'intérêt mais aussi Letizia, la patronne de la trattoria où il prend ses repas. Ce sont ses deux véritables soutiens dans cette affaire, mais c'est une autre histoire. C'est pour L'inspecteur non seulement l'occasion de sortir de l'anonymat où la hiérarchie l'avait cantonné un peu vite mais surtout c'est la consécration de sa qualité de bon policier. Il en fait une affaire personnelle et c'est un combat entre deux solitaires, deux invisibles, un flic et un assassin, tous les deux aux prises avec leurs fantômes personnels.

C'est un roman policier passionnant, bien écrit, avec des analyses psychologiques pertinentes malgré un contexte difficile où des parents sont confrontés à la mort de leur enfant. L'auteur maintient, par une architecture originale, le suspense jusqu'à la fin. Ce fut pour moi un agréable moment de lecture.

J'ai commencé à lire les romans policiers de Maurizio de Giovanni avec la série consacrée au commissaire Ricciardi. Ici c'est un autre genre de policier qui nous est présenté et dont l'auteur déclinera ses enquêtes dans une autre suite à laquelle je serai volontiers attentif.

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Un tueur invisible, qui fait mouche sans coup férir, s'en prend à des jeunes, garçons et filles, sans raison apparente et sans qu'un quelconque lien ait pu être établi entre eux. L'inspecteur Lojacono, exfiltré de sa Sicile natale pour cause de dénonciations (mensongères) d'un maffioso repenti, se trouve brusquement au coeur d'une affaire dont il n'aurait jamais dû s'occuper. Aidé par la procureure Piras, qui a tôt fait de remarquer l'acuité de ses intuitions, il va se mettre en chasse. Une enquête pleine de rebondissements, où le lecteur est convié à suivre ses propres pistes grâce à un habile montage narratif. Loin de la Naples franquiste dont l'auteur a fait le cadre des enquêtes du commissaire Ricciardi, Maurizio de Giovanni nous plonge dans l'univers de la Naples d'aujourd'hui, où plane l'ombre de la sinistre Camorra. Mais l'amour peut lui aussi conduire à la mort, comme le démontre avec brio ce polar haletant, aux multiples facettes.
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Je l'ai bien aimé, moi, qui généralement n'aime pas les romans policiers. Parce que c'est rien que théoriquement un roman policier. En effet c'est un récit de milles couleurs, les couleurs de l'ame... du blanc le plus pur au noir intense. Par endroits c'est de la poésie pure.
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