Pour les lecteurs de l'Incal, le Méta-baron n'est pas un inconnu. Guerrier redoutable et invincible, sa froideur et son orgueil étaient un terreau fertile que Jodorowski a décidé d'exploiter dans cette série qui retrace la lignée des méta-barons sur les quatre générations précédentes. La narration est opérée par Tonto, le robot majordome du dernier Méta-baron. Dans ce premier tome, l'idee Est bonne mais je sais (de par mes lectures précédentes de cette série)que les réparties entre Tonto et son interlocuteur,lui aussi robotique, Lothar deviennent vite saoulantes. Dans ce premier tome, nous faisons donc connaissance avec Othon, ancien pirate qui deviendra le premier Meta-baron. L'histoire se tient et est intéressante bien que fort linéaire et présente des dialogues en peu redondants et ampoulés. Par contre, au niveau du dessin, la qualité est vraiment magnifique. Les traites sont splendides et la mise en couleurs absolument époustouflante.
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Tonto, un petit robot, raconte à Lothar, un autre robot du méta-bunker, l'histoire de son maître, le méta-baron.
Dans cette caste, à seize ans, les fils affrontent leur père jusqu'à ce que l'un des deux meurt. Pour cette raison, son maître ne voulait pas d'enfant, mais il a finalement accepté d'adopter un nouveau-né parce qu'il a réussi à arrêter son poignard.
Le récit se poursuit avec l'histoire des générations précédentes. Othon, le trisaïeul de son maître, a eu un fils avec Edna, fille de Bérard, nommé Bari. Ils vivaient en paix sur une planète de marbre. Malheureusement, pour sauver Othon d'un accident lors d'une livraison de pierres, Edna a utilisé le pouvoir suprême, une huile permettant de soulever des tonnes, l'épyphite, sang sacré de la planète de marbre, devant les visiteurs de l'empire. La guerre intergalactique, pour cette révolution technique, débute… Par son intelligence, Othon va gagner une bataille, mais Bari mourra et lui-même sera castré. Cependant, la lignée va continuer dans les tomes suivants grâce aux découvertes génétiques.
Je n'aime pas trop normalement les space opéras, les gros vaisseaux, les robots, les guerres… Mais je reconnais que celui-ci est particulièrement bien réalisé tant au niveau du graphisme que du texte qui donne envie de connaître la suite de l'histoire de famille !
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Je suis de ceux qui ont adoré cette lecture si controversée car cette série entraîne des réactions aux antipodes. Bref, soit on adore, soit on déteste éperdument.
J'ai réellement aimé cette saga extraordinaire des méta-barons, l'un des personnages pourtant secondaire de l'Incal. le Métabaron incarne le plus puissant guerrier de la galaxie. Il y a des combats de vaisseaux dignes des grands space-opéra mais également des combats plus rapprochés au sabre qui font penser à Kill Bill.
On entre dans un véritable univers futuriste ayant ses propres règles. L'imagination de l'auteur est débordante. Il y a des trouvailles qu'on ne trouve nulle part ailleurs. C'est un concept ultra-réfléchi qui ne peut que ravir les fans de Jodorowsky. La quête initiatique va plus loin que celle de Les Technopères autre série-proche. le dessin de Gimenez est à l'apogée de son art... à la fois réaliste et sensuel.
Le scénario est l'un des plus élaboré jamais réalisé avec une audace proche du politiquement incorrect (je pense au passage de la mère qui se substitue à la femme de son fils pour s'accoupler). On a droit à une grande saga familiale portée par la tragédie dans la plus grande tradition skakespearienne.
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C'est encore par hasard que je me suis retrouvé face a cette série grâce au rangement anarchique des bandes dessinées a la bibliothèque. Jodorowsky, je l'ai connu par le biais de la série des Technopères.
Ici encore une fois on a droit à une grande fresque futuriste qui met en scène une famille, celle du Méta-baron, déjà présent dans l'Incal.
On a droit à un bref aperçu de la géopolitique du monde des Méta-Barons lorsque, meilleurs guerriers de l'Univers, ils se font décimés lorsque tout l'Univers veut leur ravir une huile permettant de soulever des objets de n'importe quelle taille.
Ensuite cela tourne au drame familial. Othon est le seul survivant avec son fils dont il a brisé les jambes. Alors qu'un cambriolage tourne mal, le fils meurt (je ne dirai pas par qui il est tué) et Othon se retrouve castré.
Par leurs valeurs, par leur histoire, le récit des Méta-barons se place dans le cadre d'une tragédie.
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... Tu as été élevé en guerrier! Tu es sensé ne connaître ni anxiété, ni confusion, ni peur... ton père doit être sacrifié!
... - Quelle erreur! Vous auriez dû me laisser mourir... c'en est fini de notre vie noble et paisible!
- Voilà un gendre digne de ma caste!
C'est le plus grand...
Il est le méta-guerrier!
Mais je l'aime pour sa partie robotique.
Il n'y a qu'une seule caste, la caste de l'humanité.