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3,78

sur 966 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mais comment ai-je pu laisser un tel livre prendre la poussière sur mes étagères pendant tant de temps ? Quelle puissance dans les mots ! Quelle poésie dans le style. Si vous aimez Philippe Claudel, vous aimerez Sylvie Germain.

Le sujet est délicat. Un petit garçon allemand, Franz-Georg, doit changer un beau jour d'identité sans comprendre pourquoi. Il est bien trop jeune pour deviner que son père fait partie des médecins nazis oeuvrant dans les camps de la mort ! de plus, non content de perdre sa véritable identité, il doit partir en Angleterre avec son oncle. Son père s'est exilé au Mexique, quant à sa mère... Bref, c'est sous son nouveau nom, Adam, qu'il va tenter de se construire. Mais avec une telle histoire, le peut-on vraiment ? Heureusement, il a son ours, Magnus, qui va prendre une place importante, suffisamment d'ailleurs pour qu'il fasse le titre du roman... Mais je n'en dis pas plus

L'écriture est fine et, si j'osais (mais vous savez que j'ose !), je dirais que Sylvie Germain a une plume de fer dans un style de velours.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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C'est l'histoire d'un enfant âgé de cinq ans quand on fait sa connaissance. Il a été très malade, a failli mourir du typhus, dont il a gardé comme séquelle une amnésie complète de tout ce qui s'est passé avant. Sa mère Théa Dunkeltal l'a ramené à la vie et lui a appris avec patience toute l'histoire de son illustre famille et lui a réappris l'allemand.
Le mari de Théa est un adorateur d'Hitler, directeur d'hôpital et ses deux frères Franz et Georg sont morts à la guerre de manière illustre, c'est pourquoi elle a donné à l'enfant le prénom de Franz-Georg.
L'autre personnage important du roman est Magnus, un ours marron clair dont l'une des deux oreilles en cuir porte une trace de brûlure et sent toujours le roussi. Cet ours appartient à l'enfant qui ne veut pas s'en séparer alors que Théa ne semble pas l'aimer.
Il tient beaucoup à ses parents et son père Clemens, le fascine : il est médecin dans un hôpital et les patients viennent de loin pour le consulter, donc il doit être quelqu'un d'important. Et le soir parfois il chante des airs de Bach ou Schubert de sa belle voix de Baryton basse tandis que Théa l'accompagne au piano. C'est un moment heureux car le reste de temps, ce père souvent absent se désintéresse de l'enfant trop rêveur donc pour lui, paresseux.
Peu à peu, l'atmosphère devient lourde à la maison, et ses parents changent plusieurs fois de nom et le père finit par fuir au Mexique. On comprend alors, que le brillant médecin est en fait le directeur d'un camp de concentration, pas uniquement en admiration pour le régime Nazi, il en a été en fait une personnalité importante et il sera jugé pour crime de guerre (alors qu'il a fui au Mexique).
L'enfant entend avec horreur tout ce qui se dit sur son père et sur ceux qui étaient leurs amis avant alors que sa mère reste obstinément dans le déni. Ce sont des mensonges, les photos sont truquées. Elle s'accroche a ses chimères quand elle apprend que Clemens est mort. Dés cet instant plus rien ne l'intéresse et elle confie l'enfant à son frère Lothar, pasteur qui a fui en Angleterre pour échapper aux persécutions Nazies et dont la femme Hannelore est juive.
Une nouvelle vie va commencer pour lui, avec un changement de nom : il prend le nom de famille de son oncle et devient Adam Schmalker. Grâce à Lothar il apprend qui était réellement Clemens Dunkeltal et sa famille. Est-ce que le changement de nom suffit pour avoir une nouvelle vie ?




Ce que j'en pense :

C'est le premier roman de Sylvie Germain que je lis. Cela fait des mois que j'attends que son livre « petites scènes capitales » soit disponible à la médiathèque et pour patienter j'ai choisi de lire « Magnus ».
L'auteure nous raconte toute l'histoire d'Adam, cette enfance bizarre sous le règne du mensonge, sa deuxième vie chez Lothar où il apprend l'anglais et encore plus rapidement l'Espagnol qu'il adore, et poursuit ses études, avec ses premiers émois d'adolescent, son premier baiser avec Peggy Bell. Il ne se sent quand même pas le fils de la maison. Il a honte de ses parents à qui il ressemble si peu physiquement
L'auteure nous présente l'histoire d'Adam de façon très originale ; elle alterne les « fragments » de sa vie avec des renseignements historiques, ou légendaires qu'elle appelle « notule », des extraits de poèmes appelée « séquences » et enfin les « résonnances », échos des réflexions du fragment précédent. Cela rend le livre plus léger et elle commence par le fragment 2, pour nous présenter le Fragment 1 quand on est prêt à entendre le début de la vie d'Adam, au bout de presque cent pages.
L'ours Magnus tient une place importante. On ne sait pas qui s'appelle Magnus, lui ou l'enfant, car les lettres sont brodées sur un foulard noué autour du cou de l'ours. Il est le lien avec sa vraie mère et détient peut-être la clé de son identité.
Il y a un hommage rendu aux Lettres dans le roman : c'est après avoir lu un livre écrit en espagnol, que May lui a prêté, qu'il se perd dans le désert Mexicain et frôle la mort : expérience initiatique ; mais aussi l'auteure cite, dans ses « séquences », des poèmes de Supervielle ou Thomas Hardy pour ne citer qu'eux.
La musique tient aussi une place importante : la vraie musique avec le moment de communion entre Adam et Clemens quand il chantait Bach ou Schubert. Mais est-ce seulement pour ce moment magique que Sylvie Germain insiste autant ? Et le musique des mots qu'elle emploie.
Elle réussit à introduire un article qu'Hannah Arendt lors du procès d'Eichmann et son idée de « la banalité du mal » pour expliquer au passage que ces Nazis étaient férus de musique, de poésie, de peinture tout en étant inconscients d'avoir fait quelque chose de mal et se disaient « non coupable » en le croyant vraiment. Donc, une réflexion sur le bien et le mal et la limite ténue entre les deux qui peut être si facilement franchie si l'on n'y prend pas garde.
Un beau roman, bien construit, bien écrit qui nous réserve des surprises jusqu'à la fin. Un bémol quand même : c'est justement la fin qui n'en est pas une et me laisse perplexe. Sinon, il fait monter plein d'émotions car, on les voit, ces personnages, tant ils sont authentiques et paraissent crédibles avec leurs forces et leurs faiblesses.

Note : 8/10

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« Écrire, c'est descendre dans la fosse du souffleur pour apprendre à écouter la langue respirer là où elle se tait, entre les mots, autour des mots, parfois au coeur des mots. »

Magnus, c'est le récit d'un enfant à la mémoire lacunaire, que l'on voit grandir, qui devient homme, en quête d'identité, la sienne, celle des autres qui lui furent proches, les siens, celle d'un passé à jamais recouvert sous les décombres de ses origines.
Franz-Georg est né avant la guerre en Allemagne, mais il ne se souvient plus des cinq premières années de son existence, à cause peut-être d'une grave maladie, le typhus dont il a failli mourir.
Il grandit dans cette famille allemande qui voue un culte immodérée à Hitler, son père est un médecin tortionnaire nazi, grand serviteur du IIIème Reich. Quand la seconde guerre mondiale scelle la capitulation de l'Allemagne nazie, le père s'enfuit au Mexique, tandis que sa mère et l'enfant se réfugient en Angleterre. On change le prénom de l'enfant qui devient Adam... Là-bas, cette mère si dévouée, - trop dévouée peut-être, va s'efforcer d'aider l'enfant à reconstituer sa mémoire en lui réapprenant sa langue, l'allemand, son histoire familiale, ce passé qui ne passe pas...
Dans les pas de l'enfant, seul témoin qui pourrait tout raconter à son fidèle ami, il y a Magnus, petit ours en peluche à l'oreille roussie, qui va l'accompagner tout au long du récit.
Franz-Georg va devenir Magnus...
Magnus, c'est la mémoire impossible à reconstruire sur les désastres de la guerre.
C'est un roman autour des secrets, de la mémoire et de l'oubli.
Qui suis-je ? C'est la question qu'il se pose tout au long du roman, dans cette fuite éperdue allant à la rencontre de lui-même. Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désapprendre ce passé qu'on lui a inventé...
Les souvenirs se dissipent en vrac. S'ils lui reviennent au gré de belles rencontres, c'est souvent en désordre, la mémoire en cours de recomposition présente un étrange caractère de fragmentation. C'est un endroit où il continue de se sentir otage des secrets et du mensonge des autres, où il ne voit pas toujours comment s'en délivrer.
Magnus découvre que L Histoire fait mal.
D'un âge à l'autre, d'un amour à l'autre, d'une identité à l'autre, - identité accidentelle, identité imposée, identité choisie -, Magnus se promène dans les décombres de sa mémoire où gît peut-être la vérité. Mais faut-il vraiment tout savoir sur ses origines ? C'est un chemin fait d'impasses, de sentiers en perdition, d'ombres et de lumières en embuscade...
Certaines révélations ne sont pas forcément toujours bonnes à entendre. Est-ce là le prix à payer pour se délivrer du joug de l'amnésie ?
Et c'est sous cette forme de fragments recueillis comme des îles en perdition que Sylvie Germain construit la narration du récit, faisant de l'édifice de son texte une véritable allégorie du destin de son personnage principal. L'ordonnancement de ces fragments ne suit pas toujours la chronologie des faits, mais cela ne nuit nullement à la lecture, il s'agit plutôt d'une sorte de processus intime, la confrontation du réel au vide de sa mémoire...
J'ai trouvé l'écriture de Sylvie Germain incroyablement belle, poétique, travaillée. Peut-être trop travaillée justement, au point de me perdre dans un dédale de résonances où il m'a manqué des émotions et des respirations...
C'est sans doute pour cela que je suis resté au bord du texte, regardant passer Magnus et son errance.
J'aurais aimé que Sylvie Germain ouvre l'espace, déchire le ciel, fasse de la mémoire lacunaire de ce jeune homme, un gros roman, une odyssée, une constellation de vertiges et de sensations.
Et pour tout vous avouer, la fin m'a laissé sur ma faim...
Aussi, cette première rencontre avec Sylvie Germain est-elle plutôt mitigée. Son écriture magnifique m'incite cependant à revenir dans son univers littéraire.

" Ce qui n'a pas été dit en temps voulu est perçu, en tant d'autres temps, comme une pure fiction. "
Aharon Appelfeld
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"Magnus est un ourson de taille moyenne, au pelage très râpé, marron clair faiblement orangé par endroits. Il émane de lui une imperceptible odeur de roussi et de larmes.
[...]
Magnus est un homme d'une trentaine d'années, de taille moyenne, aux épaules massives, au visage taillé à la serpe. Il émane de lui une impression de puissance et de lassitude."

Mais alors, qui est Magnus ?
Voilà la question centrale du roman.

Franz-Georg est un petit garçon âgé de cinq ans lorsque le lecteur fait sa connaissance.
Un enfant qui a perdu la mémoire de ses premières années.
Un enfant qui ne sait pas qui il est, et que son entourage n'aide pas à trouver la vérité.
Un enfant qui se pose des questions bien légitimes : "Comment ne pas tout suspecter, jusqu'à soi-même, quand on a distillé en vous tant de mensonges ?"

Sylvie Germain utilise une construction originale que j'ai beaucoup appréciée car elle permet de raconter de façon non linéaire et de mettre en place petit à petit les éléments qui permettent au lecteur de comprendre, tels les morceaux d'un puzzle qui, bien placés, font apparaître l'image au fur et à mesure.
Elle alterne des "fragments" qui racontent la vie de Franz-Georg, des "notules" qui apportent des compléments historiques et des "séquences" poétiques. Elle glisse aussi de temps en temps des "résonances" ou des "échos".
Cette composition en apparence un peu chaotique convient à merveille pour raconter la vie d'un homme amputé de sa mémoire, à qui la vérité sur son histoire n'apparaitra que par bribes.
Le récit semble un paysage qui serait dans l'ombre et ne serait éclairé que fugitivement par petits flashs lumineux dévoilant à chaque éclair une nouvelle petite zone, ou éclairant une zone déjà vue sous un autre angle.

Un roman très bien écrit et tout en finesse sur la quête d'identité, qui a obtenu le prix Goncourt des lycéens en 2005 : les lycéens ont bon goût, et sont capables d'apprécier des textes exigeants.
Enfin, certains lycéens...
Cette année (2022), un extrait de roman de Sylvie Germain tombé au bac de français a déclenché des torrents d'insultes et même de menaces de mort sur les réseaux dits sociaux, les élèves l'ayant trouvé trop difficile.
Triste époque où des jeunes incultes se permettent sans complexe d'invectiver à tout-va à l'abri derrière leurs écrans.
https://www.huffingtonpost.fr/life/article/apres-le-bac-de-francais-sylvie-germain-repond-aux-lyceens-en-colere_197920.html
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Il m'attendait , bien rangé dans ma bibliothèque , depuis .. je n'ose avouer ce crime de lèse-lecture ! Il m'a attendu , j'ai pris le temps de le lire car il m'a fallu beaucoup de temps, d'abnégation même pour suivre Magnus dans sa quête d'identité. La route fut longue, semée d'embûches, de drames et de joie. Je l'ai donc suivi, et l'ai accompagné tout au long du chemin jusqu'à ces mots:
" S'en aller, chante tout bas le livre des merveilles et de l'insoupçonné, s'en aller...
S'en aller. "
Un roman à nul autre pareil, où la plume de Sylvie Germain relaie les mots de Magnus le petit garçon et de son ami Magnus un ours en peluche à l'oreille noircie qui ne lui quittera jamais ... L'histoire de Magnus est aussi celle de nombreux enfants ici ou ailleurs, hier, aujourd'hui ou demain, une multitude de petites histoires qui ont écrit, écrivent et écriront l'Histoire de ce Monde..

Un roman récompensé par le Prix Goncourt des lycéens en 2005.





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Avis assez mitigé, autant j'aime le style de Sylvie Germain, l'originalité dans la construction du livre autant j'ai eu beaucoup de mal avec le récit et le personnage Magnus.
Le début a déjà été très compliqué, je ne parvenais pas me situer dans l'histoire, du mal avec les personnages, un sentiment de malaise.
C'est seulement quand Magnus rencontre May que j'ai commencé à apprécier le roman. Et la fin je l'ai trouvé aussi très bien.
Sinon une bonne partie du livre je n'ai pas adhéré pleinement, bien que j'ai pris du plaisir à lire la jolie plume de Sylvie Germain, la frustration de ne pas aimer l'histoire mais d'aimer l'écriture, c'est assez dérangeant.
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Magn…ifique Magn….us
Magnus ? Un ours en peluche au départ, puis le nom que se choisira Franz-Georg, devenu Adam entre temps.
Encore une fois, le plaisir de retrouver l'écriture de Sylvie Germain, son amour des mots, son art d'utiliser la langue française, l'originalité de construction de ses romans.
Encore une fois, une histoire sombre et désespérante, mais tellement belle, tellement bien dite.
La lourdeur et le poids de cette existence racontée en vingt-neuf fragments sont allégés par ces bouffées d'air, de respiration, qu'apportent de courtes pages intitulées : notule, séquence, écho, résonances, éphéméride, litanie, intercalaire, palimpseste.
Encore une fois une histoire de quête d'identité, de solitude, comme souvent chez Sylvie Germain. Mais ici dans un contexte encore différent : la guerre, l'Allemagne, le nazisme.
Encore une fois quelques jours de pur bonheur de lecture.
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C'est un roman à la construction bien particulière que les lycéens ont plébiscité en 2005.
Ce sont des fragments, fragments de mémoire, fragments de passé qui font office de chapitres; entrecoupés de notules qui donnent un regard plus scientifique et de séquences et autres résonances ou échos en guise de respiration poétique.

L'intrigue repose sur une quête d'identité, celle d'un homme qui s'aperçoit un jour que son passé est un écran de fumée et qui ne sait s'il pourra se construire et savoir qui il est sans remonter le fil du temps.

J'ai été très en phase avec la construction choisie par Sylvie Germain, tant j'ai trouvé qu'elle rentrait en pleine résonnance avec le propos. Et j'aime toujours beaucoup quand la forme sert le fond.
J'ai aussi beaucoup aimé le style de l'autrice, au vocabulaire riche et dans lequel on sent que le choix des mots était important.
Par contre, la fin m'a un peu perturbée; je ne suis même pas certaine d'avoir compris les intentions de l'autrice et ça a fait retomber un enthousiasme qui ne m'avait pas lâchée jusque là.
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Autant vous dire tout de suite qu'il m'a été très pénible de... refermer ce roman. Happée dès les premières pages. Les fragments, comme un puzzle, nous obligent, nous lecteurs, au travail de reconstitution auquel se livre lui-même le personnage principal. Qui est-il ? Peut-il trouver un sens à sa vie sans connaître ses racines ?
Prégnante, cette façon d'entrer dans L Histoire par réminiscences, visions soudaines et parfois violentes, contrebalancées par la force de l'amour, la puissance poétique des mots.
C'était le premier roman de Sylvie Germain que je lisais, (grâce à vous babéliens). J'en redemande!!
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Pris totalement au hasard des challenges, je ne connaissais pas l'oeuvre de Sylvie Germain pour le solidaire et je devais trouver un titre en un seul mot. Et là c'est toute la beauté des challenges babelio, découvrir des auteurs qu'on n'aurait jamais soupçonné, se laisser surprendre par une histoire qu'on avait à peine envisagée.

Franz Georg est un petit garçon de 5 ans dont la maladie a effacé la mémoire. Sa mère lui raconte l'histoire de sa famille, de ses oncles morts en héros pour le reich. Mais bientôt il doit tout oublier pour qu'on ne les retrouve pas, ces fuyards des camps. Une histoire de quête d'identité pour cet enfant aux brides de souvenirs dans une famille au passé trouble.

Le récit pourrait passer comme décousu mais reflète bien l'état d'esprit, les souvenirs parcellaires d'un être en souffrance identitaire.
On effleure au fur et à mesure les différentes facettes dans cette quête de soi même.
Une belle découverte
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