Citations sur Innocence condamnée (15)
Etre un vampire, c'est être un démon menteur et manipulateur, disait Alistair, mais restons classe et ayons des principes.
Mon premier patient étant diabétique, il est presque certain qu'il n'a eu qu'une injection d'insuline sur deux, je vais donc faire le plein de sucre de bon matin. J'en salive d'avance.
Le meilleur moment de l'année, à mon avis, reste le soir de Mardi gras. Des défilés, de la musique, des danses, des chants animent les rues pour mon plus grand bonheur. Je me mêle alors à la foule, j'ai l'impression de revenir en 1912, avant ma mort.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? grommelle Ed. Elle n'a pas été gentille, la madame ?
Le géant noir me sourit de toutes ses dents, content de sa mauvaise blague. Je le fusille du regard.
- J'en peux plus, je dois sortir d'ici, je n'ai rien à y foutre, m'énervé-je.
- La marchandise te plaît toujours, Rox ? me provoque-t-il.
- J'ai cru un instant que tu avais pris un peu de poids, raillé-je.
Il tourne sur lui-même, les bras en croix, les verres dans les mains
- Pourtant, je fais du sport, sourit-il. Tu veux toucher ?
Une nuée d’oiseaux s’envole, effrayée par mon aura de prédateur. Je longe les berges du Mississippi, les roseaux s’agitent lors de la fuite des alligators. Même les moustiques ne cherchent pas à venir me piquer. Mon sang ne les intéresse absolument pas. Pour eux, je dois ressembler à un thé glacé.
– Ils préfèrent le chocolat chaud, rit une dame à l’âge incertain. Tu es bien trop froide pour attirer les suceurs de sang.
Essoufflés, nous nous éloignons légèrement. J’admire ses yeux, aussi bleus que les lagons de Bora Bora, ses traits délicats volés à un ange, ses lèvres pleines, faites pour les baisers… Cette femme est ma tentation, ma perdition, ma vie autant que ma mort. Sous ses traits juvéniles, personne ne pourrait soupçonner ce qu’elle est en vérité.
Je caresse son corps des yeux. Ses fesses rebondies et fermes me font saliver, je les croquerais bien. Le désir enflamme mon corps, mon sexe palpite d’excitation quand nos regards se croisent enfin. Alistair a raison, je vais miaulerais si ça me permettait de satisfaire mon besoin de lui dans l’instant.
Je ne peux m’empêcher de le provoquer pour le garder contre moi. Cette fois-ci, c’est sûr, je vais me consumer sur place. Il s’écarte légèrement, la fièvre de son regard me submerge. Je voudrais tant avoir un cœur pour tomber amoureuse.
L’allusion à notre étreinte passionnée rallume en moi un désir sans précédent. Mon ventre se tord, mon sang bouillonne. Le souvenir de son corps chaud pressé contre le mien me fait trembler d’excitation. Ma culotte va flamber s’il continue à me regarder comme ça.