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3,56

sur 828 notes
Un roman de haute portée descriptive peut-être même une portée descriptive un peu chargée qui donne cette impression de boire le Nil. Théophile Gautier dépeint avec brio le paysage, et le décor du roman ce qui peut fatiguer les jeunes lecteurs. Une fois cette première phase accomplie, le lecteur ne lâchera plus le roman. L'intrigue se ficèle dès les premiers dialogues.

Tahoser n'a que seize ans, sa beauté est quasi-divine. le Pharaon s'enamoure profondément pour cette perle aux multiples qualités dont sa dextérité à jouer des musiques envoutantes. Mais, Tahoser digne représentante de la tradition, en tant que fille d'un prêtre, dirige l'ardeur de ses sentiments vers un jeune homme qui n'est pourtant pas égyptien et qui vit pourtant dans un environnement moins luxuriant que le sien. Poëris est un hébreu qui dédaigne les mille et unes idoles égyptiennes. Gautier accentue le contraste pour donner de l'ampleur à l'histoire. En se singeant en humble servante, Tahoser se présenta à la porte du mystérieux jeune homme et lui proposant de devenir une simple femme de chambre et de compagnie. Poëris est séduit par la proposition d'autant plus qu'elle est musicienne. Mais tout le monde recherche cette célébrissime demoiselle. Arrivera-t-elle à vivre longtemps au service du jeune hébreu loin des regards ? Pas si sûr. Que part faire Poëris la nuit? Serait-ce pour s'adonner à d'ignobles sacrifices ? Ce personnage est-il vraiment digne d'amour?

C'est un roman captivant aux allures de bons péplums dans un style assez dense mais très enveloppant. Une page ouverte et c'est déjà un pied sur la terre égyptienne et un pied dans le Nil au risque d'être mordillé par une armada de crocodiles. C'est un roman qui convient à de jeunes lecteurs. On peut faire l'économie du prologue et des descriptions des premières pages pour faciliter l'attention. Bonne lecture !
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Dans ma jeunesse j'ai aimé ce roman qui nous propose une histoire d'amour dans l'Égypte antique, mais après ma deuxième lecture je suis surpris à quel point Gautier lui-même confond roman et conte,m comme genre littéraire puisqu'il y inclut les fables bibliques de Moïse comme si c'était des faits. Et puis les descriptions sont par trop assommantes, surtout pour une époque si éloignée dont il est impossible de connaître certains détails sans y être.
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Le Roman de la momie est une découverte offrant une vue spectaculaire sur l'Égypte antique.

Le récit possède une narration unique qui rappelle celle des contes populaires. le fil des passions de Tahoser est plutôt intéressant, mais ce qui fait réellement la beauté du récit réside dans la minutie avec laquelle Gautier décrit son décor.
En effet, ses multiples descriptions nous plongent au temps des pyramides et j'ai beaucoup aimé leur raffinement. Finalement, ce court roman doit être lu par ceux qui apprécient les atmosphères envoûtantes et non par les lecteurs en quête d'aventures.
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Quel roman étonnant ! Rien ne présageait ce que j'allais lire. Je ne savais pas, d'ailleurs, à quoi m'attendre.
Dans un premier temps, nous assistons à une découverte archéologique effectuée par un Lord anglais guidé par un grec vivant en Égypte et secondé par un égyptologue (aussi son ami). Avec la découverte de cette momie, il y a un texte. Et là, nous arrivons à la deuxième partie du livre qui est l'histoire de Tahoser, fille du prêtre Pétamounoph, amoureuse d'un hébreux alors qu'elle a ravi le coeur de Pharaon (ce qu'est censé raconté le papyrus).
Bref au début, je me disais « aille, quel ennui ! » Oui, des descriptions, des descriptions à l'excès. J'avais l'impression d'avoir une action par chapitre ! (D'ailleurs, j'ai un peu laissé de côté la lecture de ce livre pour me concentrer sur d'autres). Mais au fur et à mesure qu'on avance dans le roman, et bien l'action se fait plus présente et l'histoire avance ! Enfin ! Je pense que c'était une manière de bien mettre en contexte le lieu et l'époque. Ça me fait penser à ce que j'ai lu dans une critique ou un commentaire : les gens du 19è siècle ne devaient pas être accoutumés aux décors égyptiens comme nous pouvons l'être aujourd'hui. Je trouve ça vrai. Bon, pour nous lecteurs du XXIè siècle, c'est très long… Mais c'est aussi le style d'une époque.
Par ailleurs, je me suis aussi amusée sur les noms donnés aux dieux Égyptiens (j'ai constaté que Seth était devenu « Typhon », bref..)

Une fois dans l'action, et bien l'histoire est plaisante. Les décors sont magnifiques, les gens qui s'aiment sont tous beaux, ils méritent tous l'amour.
Bon je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à cette fin. Je trouve qu'elle nous propulse encore dans autre chose, comme si nous sortions de cette histoire.
Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé cette lecture intéressante et sympathique.
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Bienvenue au musée !
J'aime bien Théophile Gautier, enfin surtout "Le capitaine Fracasse" alors j'ai été tentée par "Le roman de la momie" qui m'a un peu déçue même si l'auteur décrit parfaitement le faste égyptien au temps des pharaons. J'ai eu l'impression qu'il s'est beaucoup documenté et qu'il sort sa science des musées pour décrire avec précision les ornements, étoffes ou palais antiques.

Déjà ça commence moyennement bien avec une équipe d'archéologues dont un lord anglais qui cherche un tombeau égyptien vierge de pillage pour le plaisir de la découverte mais aussi pour exposer les pièces au musée de Londres.
Ils vont déterrer un sarcophage et surprise (c'est la seule de cette histoire) il contient la momie d'une femme qui tient un mystérieux papyrus racontant sa vie, intitulée "Le Roman de la momie".
Je me suis un peu ennuyée à lire cette histoire de triangle amoureux beaucoup trop descriptive malgré son intérêt historique puisque nous sommes au 15ème siècle avant Jésus-Christ.
La jeune Tahoser, fille d'un grand prêtre, est amoureuse d'un bel hébreu alors qu'elle est courtisée par le pharaon en personne. Elle va s'enfuir de son palais pour vivre auprès de celui qu'elle aime (mais qui ne l'aime pas) en se faisant passer pour une servante. Évidemment cela ne va pas bien se passer car Tahoser ne sera pas épargnée par la tyrannie de l'amour pharaonique et finit sa vie reine d'Égypte.

Cela manque de rebondissements et dégouline un peu trop de lapis-lazuli, sans compter en filigrane l'histoire caricaturale de Moïse et des dix plaies d'Égypte. On peut en être séduit mais cela n'a pas été mon cas même s'il est difficile de critiquer l'écriture de Théophile Gautier.


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Ce roman de la momie m'a paru d'abord un témoignage de l'engouement pour l'Egypte antique au 19ème siècle. Il est flagrant que l'auteur, enthousiaste, s'est beaucoup documenté.

Cela donne une première partie qui peut paraître longuette, mais il était nécessaire à l'époque de planter le décor avec de nombreuses descriptions.

Ensuite, on suit le déroulement de l'histoire d'amour contrarié de la belle Tahoser, fille de prêtre, pour un Hébreu. Elle est si belle que son découvreur en tombe aussitôt amoureux (quelle imagination ! elle est tout de même morte il y a plusieurs siècles !).

Cette deuxième partie, telle une romance, peut nous faire adhérer à ce livre. J'ai eu personnellement un peu de mal à avancer, mais, en le lisant, j'ai eu envie de retourner voir la pierre de Rosette au British Museum. Ambiance garantie !
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Ce roman débute par une quête dans la vallée des rois. Un jeune aristocrate anglais et un égyptologue découvre la tombe d'une femme.
L'aristocrate emmène la momie chez lui. L'égyptologue découvre un papyrus qui raconte la vie de la femme sous le titre du "roman de la momie ".
Intéressant mais peut être un peu trop de détail au détriment de l'histoire.
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le roman de la momie
Théophile Gautier (1811-1872)
Non loin du Nil, dans la vallée des Rois où ils sont arrivés à bord d'une cange sur laquelle ils ont temporairement élu domicile, le jeune, riche et bel homme, Lord Evandale et le docteur Rumphius, célèbre égyptologue allemand, font la découverte, après avoir parcouru nombres d'hypogées et observé maintes syringes, d'un tombeau inviolé avec leur guide Argyropoulos, un grec hâbleur et spéculateur.
Fait singulier, ce tombeau occupant un sarcophage royal au milieu d'un palais cryptique, est celui d'une femme. le docteur Rumphius se charge de défaire délicatement les bandes de la momie et le dernier obstacle enlevé, « la jeune femme se dessina dans la chaste nudité de ses belles formes, gardant, malgré tant de siècles écoulés, toute la rondeur de ses contours, toute la grâce souple de ses lignes pures. Sa pose, peu fréquente chez les momies était celle de la Vénus de Médicis : l'une de ses mains voilait à demi sa gorge virginale, l'autre cachait ses beautés mystérieuses, comme si la pudeur de la morte n'eût pas été rassurée suffisamment par les ombres protectrices du sépulcre. »
C'est alors que le docteur découvre un rouleau de papyrus caché contre le flanc de la momie. Une fois rentrés en Europe avec le sarcophage et son contenu, le docteur met trois ans pour déchiffrer le papyrus qui raconte l'histoire de la momie.
Tahoser, c'est le nom d'une jeune égyptienne, fille du grand prêtre Pétamounoph dont la momie repose dans un riche tombeau. À ses côtés la suivante favorite Nofré à qui plait le jeune chef militaire Ahmosis qui, lui, aime Tahoser qui ne l'aime pas ! Nofré prépare Tahoser pour la grande cérémonie qui va se dérouler en l'honneur du retour victorieux de Pharaon, favori d'Ammon-Ra, qui est allé guerroyer et rapporte un immense butin. Modérateur de la région de Thèbes, roi-soleil, il est aussi un concultateur des peuples. Elle lui ajuste sa calasiris, lui peint les ongles, la couvre de bijoux, la parfume. Un cérémonial bien étudié et respecté en l'honneur de Pharaon bien-aimé d'Ammon-Ra, qui a son nom écrit dans des cartouches sur des monuments impérissables et son histoire sculptée et peinte sur les murs des salles hypostyles, sur les parois des pylônes en interminables bas-reliefs, en fresques sans fin.
Après la musique arrivent les captifs barbares, puis les jeunes filles, pauvres filles arrachées à leur patrie, à leurs parents, à leurs amours peut-être…Mais la beauté est sans bornes et la faveur royale guette peut-être ces captives barbares dans les profondeurs secrètes du gynécée. Défilent ensuite les prêtres puis les chefs militaires, suivis des esclaves et des belluaires avec leurs panthères et autres guépards.
Pharaon parvenu à son palais, « de belles esclaves nues dont le corps svelte offrait le gracieux passage de l'enfance à l'adolescence, les hanches cerclées d'une mince ceinture qui ne voilait aucun de leurs charmes, une fleur de lotus dans les cheveux, une buire d'albâtre rubané à la main, s'empressaient timidement autour du Pharaon, et répandaient l'huile de palme sur ses épaules, ses bras et son torse polis comme le jaspe. »
À quelques pas de là, Tahoser se morfond d'amour sur sa couche pour Poëri l'Hébreu, dont la célèbre beauté est plus celle d'un dieu que d'un homme, et décide de fuguer. Se faisant passer pour une pauvre fille, se disant que ce que le luxe n'a pu faire, sa misère le pourra peut-être, elle sollicite auprès de lui un emploi de servante, ses scrupules de vierge étouffés par la passion renaissant alors en présence de la réalité, alors que dans le fond de la pièce, « un canapé bas dont le bois était orné de feuillages et d'animaux chimériques, étalaient les tentations de son large coussin à la fatigue ou à la nonchalance. » Hésitante et en proie à moult pensées, « avec sa pudeur de vierge, elle se repentait de sa démarche et tantôt avec sa passion amoureuse, elle s'applaudissait de son audace. »
Ce qu'ignore Tahoser, c'est que Pharaon l'a remarquée lors du défilé de retour et ne pense plus qu'à elle pour garnir sa couche. En outre, elle découvre que Poëri aime Ra'hel, une Israëlite comme lui qu'il rejoint tous les soirs sur l'autre rive du Nil.
Enlèvement, séduction, Pharaon veut absolument Tahoser auprès de lui et lui offre tout ce qu'il possède, c'est à dire tout. Il s'écrie devant elle :
« J'étais un roi, presque un dieu ; ô Tahoser ! tu as fait de moi un homme !...Va, viens, accoutume-toi aux magnificences pharaoniques, puise à même mes trésors, fait couler l'or à flots, sois ma maîtresse ; ma femme et ma reine. »
Quant à elle, elle ose à peine lever les yeux, n'éprouve aucune sympathie pour lui, et l'idée de lui appartenir lui inspire une épouvante répulsive. À Pharaon qui a enlevé son corps, elle ne peut donner son âme restée auprès de Poëri. Pharaon n'a jamais connu un tel émoi et « la passion d'une autre n'a jamais fait palpiter son coeur d'airain dans sa poitrine marmoréenne. »
Entre en scène le chef des Hébreux, Moshé (Moïse) qui prie Pharaon de le laisser partir avec son peuple pour retrouver le pays de Canaan. Par amour pour Poëri, Tahoser tente d'infléchir Pharaon, en vain. Ce sera alors l'épisode bien connu des sept plaies qui frappent l'Égypte, la fuite au désert, le passage de la Mer Rouge au cours duquel Pharaon trouvera la mort. Tahoser deviendra reine mais mourra peu après et c'est sa momie que nos archéologues du début de l'histoire découvrent.

Théophile Gautier nous offre dans ce récit publié en 1858 une reconstitution flamboyante et fastueuse des cérémonies de l'époque, avec des descriptions très précises et étonnantes des us et coutumes d'alors. Fils de la Grèce antique et de la jeune France comme disait Hugo, Gautier est un fervent de la plastique gréco-latine, de la beauté dans la vie et dans l'art. En se livrant à une telle rétrospective de la civilisation égyptienne au temps des pharaons, Gautier retrouve là son idéal et sa raison de vivre dans le culte de l'art pour l'art.
Ce roman fut d'abord publié sous forme de feuilleton à partir de 1857 avec un immense succès en raison de la vague orientaliste de l'époque et du goût pour la splendeur de la civilisation égyptienne et les aventures du peuple hébreu.

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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est malheureusement non, j'ai été très déçu par la direction narrative à partir du milieu du roman... D'une idée originale nous tombons dans du réchauffé, dommage !
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Début un peu long (c'est-à-dire que la première moitié du livre est constituée de descriptions imagées, mais imbuvables), sans surprise pour un récit historique poétique du 19ᵉ siècle, de Gautier qui plus est. Bien sûr, un grand classique pour comprendre à la fois l'Égypte ancienne (du point de vue des égyptologues occidentaux du 19ᵉ), mais surtout l'engouement de l'époque pour ce pays : découvertes scientifiques, archéologiques, début d'un tourisme massif. J'ai finalement plutôt apprécié la seconde partie du livre qui mélange mieux les aspirations des personnages et la trame du récit. La fin est un peu abrupte et confirme le profil désespérément passif de la protagoniste et de son auteur en plein "mal du siècle".
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