...Vuillard rencontre les frères Natanson en 1891, peu après qu'ils eurent fondé "La Revue blanche". Sensibles à l'art, ils contribuent à promouvoir les talents graphiques des peintres en leur faisant illustrer des essais sur l'art signés par Tristan Bernard, Romain Coolus, Jules Renard, Stéphane Mallarmé et parfois Marcel Proust et Guillaume Apollinaire. Séduit par les nabis, précisément par Vallotton , Bonnard et Vuillard, le responsable des critiques d'art, Thadée Natanson, publie une première lithographie de ce dernier en 1893 : "Intérieur".
publication d'avant garde , la revue révèle à des lecteurs francophones les dernières créations littéraires étrangères. parallèlement elle propose des débats esthétiques picturaux et musicaux.
selon une culture classique enrichie par une étude des fresquistes du Quattrocento, le maitre propose un langage allégorique. il peint des toiles d'une grande simplicité de tons ou figurent des personnages statiques emprunts de spiritualité. Sur chacune d'elles, il manifeste un souci de planéité liée à une absence de modelé.
sa passion pour la photographie a des incidences sur ses travaux picturaux entre 1900 et 1920. c'est ainsi qu'il expérimente des cadrages inhabituels.
véritable passion qu'il pratique toute sa vie, elle ci est bientôt partagée par son acolyte Bonnard.
Il la considère comme un aie mémoire plus qu'un art à part entière.
Vuillard appartient à la vague de peintre de la fin du XIXème siècle qui ont associés la photographie à leur création.
il possède un kodak portatif
souvent plus aérés que ses intérieurs ils sont néanmoins, pour la plupart tenus par la volonté de structuration et un souci décoratif, déjà flagrant dans ses œuvres de jeunesse, comme si le peintre souhaitait donner du monde extérieur une image parfaite, voire impénétrable.
Vuillard lui offre le plus bel hommage digne d'un peintre, il la sublime à travers sa création.
devenue sujet pictural grâce aux artistes des pays bas, dont les créations fournies en mets délicats ornaient les salles à manger d'une bourgeoisie aisée, la nature morte ne devint un sujet noble et à part entière que grâce au talent de chardin.
insatisfait par cette approche théorique du réel, son intuition le conduit à trouver le sujet central de son oeuvre: les scènes intimistes.