Yoyo se retourne enfin. De sa bouche épaisse, mal fermée sur une denture de jeune zèbre, elle voudrait savoir mon nom.
Mon nom. Il me faut un bon moment pour le retirer, ce nom, le mien, le vrai, du bric-à-brac que les années y accumulèrent. Il y a des siècles que j’ai cessé de me nommer.
Mais Yoyo est patiente. Elle attend, les sourcils levés, que je range mon vilain petit nom d’où j’au eu tant de mal à le sortir et que je lui en dise un autre.