Mon VIH n'est pas une menace pour vous ; en revanche, votre ignorance est une menace pour moi.
Mon VIH n'est pas une menace pour vous. En revanche, votre ignorance est une menace pour moi.
Les gens normaux ont des crush sans que ça leur monte à la tête ou, du moins, ils sont capables de faire comme si de rien n’était.
Il y avait des tonnes de jolies filles que je connaissais depuis longtemps et j’aurais jamais pensé à les mater. Alors qu’ici, je ne sais plus où donner de la tête. Mes sens sont trop sollicités avec tous ces garçons et toutes ces filles sans uniforme. Tout ce que je sais, c’est que le cul de Miles est l’endroit parfait pour reposer mes yeux.
Papa et moi, on aime bien se moquer des idées préconçues bizarres que les gens ont sur la façon dont le virus peut être attrapé : embrasser sur la joue, se toucher les mains, partager un soda… Mais coucher avec quelqu’un comporte un vrai risque. Tout le monde sait que les relations sexuelles exposent à un risque d’infections sexuellement transmissibles (IST), mais je doute que quiconque au lycée s’attende à faire un jour face au VIH.
Techniquement, je n’ai pas besoin de voir un gynéco. Je ne sors avec personne. Mes chances de perdre ma virginité n’ont pas augmenté récemment par magie. Mais le Dr Khan, mon médecin spécialiste du VIH/Sida, m’a recommandé de consulter un gynécologue si j’avais des questions. Et de fait, j’en ai. Je ne peux pas avouer à mon père l’autre partie de la vérité : que je veux en savoir plus sur le sexe parce qu’il y a un mec que je trouve mignon au lycée. Il n’y a rien entre nous, mais j’ai bien le droit d’espérer, non ?
Je me sens tellement heureuse que j’ai l’impression que mon corps est baigné de soleil. Je ne sais pas comment lui faire ressentir la même chose, mais il le mérite. Je voudrais lui offrir le soleil.
"Je suis amoureux" est une des phrases les plus flippantes de l'univers. C'est comme offrir son cœur à quelqu'un et lui demander de ne pas le piétiner.
Je me sens tellement heureuse que j'ai l'impression que mon corps est baigné de soleil. Je ne sais pas comment lui faire ressentir la même chose, mais il le mérite. Je voudrais lui offrir le soleil.
- D'accord, mais les gens t'éviteraient s'ils apprenaient ça, j'insiste en forçant à le regarder dans les yeux. Tu le sais non? Les gens auraient peur de toi. Je veux dire, on sait tous les deux ce que c'est d'être noir. Les gens détestent les mecs noirs.
Il émet un ricanements sarcastique.
- Je suis bien placé pour le savoir.
- Eh bien, ils détestent encore plus le VIH. Si tu mets toutes ces choses ensembles, on pourrait vouloir nous mettre en quarantaine sur Mars.