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EAN : 9782259210751
235 pages
Plon (06/05/2010)
3.25/5   6 notes
Résumé :
Dur, dur d’être une mère juive ! Célibataire endurcie après trois mariages ratés, fumeuse et mécréante invétérée, Déborah refuse son judaïsme : elle se fait appeler Véronique, mange du porc et ne pardonne pas le jour du Grand Pardon…
Un beau (?) jour, ses enfants lui annoncent leur intention d’être juifs ! Jusqu’à vouloir porter une étoile de David…
Débo-Véro panique !
Des conseils de famille pour décider de passer ou pas au kasher à l’invent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans la droite lignée de Nicole de Buron, voici un récit humoristique enlevé et très plaisant qui, contrairement à ce que son titre pourrait laisser croire, est loin de se focaliser sur l'aspect religieux.

Ecrit à la première personne, ce roman relate la vie quotidienne d'une famille composée d'une mère approchant de la cinquantaine et de ses quatre enfants.

Divorcée trois fois, Véronique est un petit bout de femme dynamique et soupe au lait qui veille tendrement sur son fils et ses trois filles. Traductrice de profession, elle mène tout de front et avec bonne humeur, dans un esprit anti-conformiste savamment entretenu depuis son adolescence. Farouchement attachée à son indépendance, elle décide douloureusement de ne plus s'encombrer d'hommes dans sa vie et de "couper le cordon" avec sa mère et son père. Mais les promesses s'érodent facilement quand on a un coeur tout mou...

Ses enfants lui font également des misères : voilà qu'un beau jour, ils décrètent vouloir se rapprocher de leurs racines juives alors même que Véronique les en avait scrupuleusement tenus à l'écart. Ils veulent donc porter fièrement une étoile de David autour du cou, allumer les bougies à Hanouka (il y a encore plus d'occasions de cadeaux qu'à Noël !), faire le jeûne à Kippour, fêter Pessah dans les moindres détails, pratiquer le Shabbat, aller à la synagogue et ne plus manger de porc. Réticente voire carrément hostile au début, Véronique va peu à peu trouver dans ce retour à la tradition un doux réconfort, humainement enrichi par la rencontre avec la famille Nataf, si généreuse et chaleureuse. Se laissant doucement apaiser par cette réconciliation avec ses origines, elle accepte de se faire à nouveau appeler Déborah, son prénom de naissance.

Le récit est truculent et souvent drôle, émaillé de saynètes très "cinématographiques", comme cette soirée de retrouvailles très bourgeoise où Véronique, à l'humeur déjantée, flanquée de ses enfants curieux et excités, revoit d'anciennes amies de lycée toutes plus coincées les unes que les autres.

Le ton est vif, le vocabulaire imagé, mais la tendresse et l'émotion affleurent souvent au fil des pages. Tout en étant d'apparence légère, les tribulations de cette famille abordent des thèmes plus graves comme les relations parents-enfants, la solitude d'une femme mûre qui tente d'assumer ses contradictions, le retour aux "sources" comme baume au coeur dans une existence chaotique.

Un agréable moment de lecture, sans prétention et divertissant.
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« le dimanche, on lit au lit »

Il est rare que je n'aime pas un livre que je décide de lire. Tout d'abord, car je les choisis. Cela parait d'une logique implacable, of course, mais c'est tout de même important. Avec les années, je me connais, et je connais, à priori, les livres qui me conviendront, me séduiront, me plairont, me détendront, me feront rêver et tutti quanti. Ensuite, car même si j'aime un peu moins que je n'aurais imaginé, je trouve souvent des bons côtés à un ouvrage. Sans doute car, pour en avoir écrit trois, même s'il ne s'agit pas de romans, je sais le temps passé à écrire un livre, je sais l'investissement que cela représente, en temps et en énergie, je sais qu'on y met ses tripes et sa volonté, je sais qu'un livre, c'est le bébé de l'auteur. Et en sachant ça, je me résous difficilement à critiquer un livre. de quel droit pourrais-je critiquer ?

Donc je ne critique pas. Ou très peu. Ou légèrement. Avec la volonté de ne pas blesser, sachant de plus que je n'ai pas la science infuse et que ce n'est pas passque je n'aime pas un ouvrage qu'il est nul, cela va de soi.

Et je n'ai rien à reprocher à « Ah si j'étais goy ». C'est très bien écrit. Drôle. Vivant. Décalé, parfois. Juste, souvent. Une bonne analyse du monde juifs et de ses coutumes, enfin du moins je l'imagine, n'était pas juive. le personnage est attachant et marrant, et toute mère de famille, juive ou pas, devrait s'y retrouver. On ne s'ennuie pas une seule seconde.

Mais, contre toute attente, je n'ai pas aimé. Je ne suis pas parvenue à rentrer dans l'histoire. Je me suis ennuyée.

Et je ne parviens pas à comprendre pourquoi. J'ai tenté à plusieurs reprises de reprendre ma lecture, en vain. Alors j'ai abandonné. Sans avoir compris les raisons qui font que je n'ai pas réussi à aimer « Ah si j'étais goy ». Peut-être car je ne suis pas juive. Peut-être car je ne suis pas mère de famille. Je l'ignore… Je retenterai peut-être un jour, car je déteste abandonner un ouvrage en cours de lecture, d'autant que celui-ci est piquant et joyeux, et qu'il est doté d'une très jolie couverture. Donc je retenterai, un jour, c'est certain. Mais en attendant, je l'ai pieusement rangé dans ma bibliothèque.

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Un livre sans prétention aucune...on s'y amuse tout simplement, parce que parfois on peut se reconnaitre en tant que mère, on peut aussi reconnaitre certaines personnes de notre entourage. On y apprend la culture juive.
On compatit , ou pas avec cette mère célibataire et ses quatre enfants. Mais surtout on suit cette mère qui rejette sa culture et qui à cause ou grâce à sa progéniture se voit revenir sur ses pas. On suit cette femme qui a voulu claquer la porte à toute cette "lourde culture à porter"...et on voit le "comment" elle y revient pas simplement pour ses enfants mais aussi parce qu'elle est juive..;et que nos origines, notre culture on ne peut y échapper...même si on s'y écarte quelques années...on revient toujours frapper à la porte !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'entendis le froissement des habits qu'on retire, des chuchotements, des pas. Comme c'était bon d'être entre nous. On pouvait me vanter les joies, les bienfaits de la vie sociale, rien ne valait, pour moi, ces bruissements d'intimité.
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Un petit conflit le matin pour éliminer le chagrin, un moyen dans l'après midi pour guérir de l'ennui, le grand conflit du soir pour oublier qu'il va faire noir.
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Le judaïsme on s'en fout! Les racines, c'est bon pour les arbres, et la religion pour les cons...
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