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Citations sur Ailleurs (18)

La vie méthodique et rangée de sa famille flottait sur une mer de folie, et sans le savoir, il était le principal interprète de la comédie mise en scène. Mieux même, il jouait avec application et scrupule son rôle de merde.
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Beaucoup au village considéraient sa maladie comme une invention géniale pour accroître une autorité déjà incontestée. (p. 14)
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Anne Forlani
Putain

[...] Natale Ferrari
Voleur
[...]

C'est normal, songea Iacopo. Pourquoi seuls ceux qui ont eu du succès ou de l'argent devraient-ils écrire ce qu'ils ont fait pendant leur vie ? Chirurgien, Ténor du barreau, Sénateur. Là au contraire, dans ce cimetière, quelqu'un avait remis les choses en ordre et tous, sans exception, déclaraient orgueilleusement leur travail. (p. 49)
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Tu vois, poursuivit Mila, les enfants d'une putain passent toute leur vie en pensant à leur père. Pas comme ceux qui ne le connaissent pas parce qu'il s'est enfui ou qu'il a quitté leur mère. Même s'ils ne l'ont jamais vu, eux savent qu'il existe, qu'il a un visage, un corps dont leur mère au moins se souvient, avec haine ou avec amour peu importe.
Nous seuls sommes vraiment orphelins. Notre père n'existe pas et nous ne sommes rien pour lui, pas même le regret d'un instant, car il ne sait même pas que nous existons. Nous sommes seulement les enfants de nos mères.
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-... Je croyais que ça s'était vraiment produit, se plaignit Iacopo.
- Qu'est ce que ça peut te faire? Si tu écoutes une histoire, et si tu la trouves belle, tu ne dois pas te soucier de savoir si les choses se sont réellement produites" lui dit Mila.
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- … Je croyais que ça s’était vraiment produit, se plaignit Iacopo.
- Qu’est-ce que cela peut te faire ? Si tu écoutes une histoire, et si tu la trouves belle, tu ne dois pas te soucier de savoir si les choses se sont réellement produites », lui dit Mila.
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Croyez-moi, poursuivit-il, l'endroit où on meurt est beaucoup plus important que celui où on naît. C'est stupide de traîner toute sa vie durant, sur nos papiers, dans notre biographie, comme signe distinctif, et jusque sur nos pierres tombales, le lieu où nous sommes nés. Tout le monde s'en moque ! Ce n'est pas nous qui avons choisi. [...] Imaginez en revanche quelle beauté, quelle liberté, de pouvoir décider la ville où on meurt !
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- Et dites-moi, dans quelle ville envisagez-vous de mourir ?
Iacopo resta interdit et répondit amusé :
- Franchement, je n'y ai jamais pensé
- Vous avez tort, dit l'homme avec décision en élevant la voix et en reprenant une position normale. Croyez-moi, poursuivit-il, l'endroit où l'on meurt est beaucoup plus important que l'endroit où l'on naît. C'est stupide de traîner toute sa vie durant, sur nos papiers, dans notre biographie, comme signe distinctif, et jusque sur nos pierres tombales, le lieu où nous sommes nés. Tout le monde s'en moque ! Ce n'est pas nous qui avons choisi. [...] Et puis, quand on naît, on ne s'aperçoit vraiment pas de l'endroit où l'on est, quand on meurt en revanche, on le sait ! Le dernier coin de ciel derrière la fenêtre, les dernières pierres d'un mur. Rien que pour ça, on ne devrait pas écrire sur la carte d'identité "Né à..." mais plutôt "mourra à...". [...] Cela nous contraindrait à y réfléchir.
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Cinquante-deux putains, Iacopo. Des femmes libres et merveilleuses. Elles avaient besoin d’argent pour vivre et j’avais besoin d’elles pour donner la vie.
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Les places se ressemblaient toutes, avec leur rangée de portiques, le parvis désert de l’église et des groupes d’hommes qui se racontaient toujours les mêmes histoires, assis devant un bar. On aurait dit qu’ils étaient là depuis des siècles, leurs visages pleins de rides brûlées par le soleil des champs, leurs doigts épais comme des saucisses, leurs ventres ronds comme des pastèques sous leurs chemises. Quand une voiture arrivait, ils cessaient de parler et plissaient les yeux pour essayer de voir qui était à l’intérieur.
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