Madame Bovary fait partie de ces livres qualifiés de chef d'oeuvre de la littérature française. Et je comprends pourquoi. le style est superbe. Les phrases sont ciselées. Les mots utilisés à bon escient. Certains des personnages sont ultra travaillés dans toutes leurs noirceurs. Bref du bel ouvrage.
En ce qui me concerne, c'est un livre qui m'a hérissé. Emma Bovary est dépeinte comme une femme frivole qui a mal tourné à cause de livres lus dans sa jeunesse, lui ayant donnés des idées de luxe et d'amour. L'autre sexe, dont parle
Flaubert, pour mentionner les femmes, n'est là que pour détourner le sexe fort.
Certes les hommes ne sont pas épargnés. Bovary, le mari, est peint comme un niais, trop faible pour comprendre ce que fait sa femme, manipulé par le pharmacien et par sa mère.
Le pharmacien Homais, sois disant progressiste et anti clarical, exerce la médecine sans y avoir le droit. C'est également un journaliste qui utilise sa plume pour faire emprisonner des sdf. Un manipulateur, hypocrite, vantard et obsequieux vis à vis des gens de pouvoir.
Leon, un clerc de notaire, qui va soupirer après Emma Bovary sans jamais oser tant qu'il est à la campagne puis parti à la ville, il franchira le pas en la séduisant. Mais il reviendra vite à la raison lorsque sa mère et son maître siffleront la fin de la récréation.
Rodolphe, sorte de bourreau des coeurs de la campagne, quittera Emma sans avoir le courage de lui dire en face.
Lheureux et le notaire sont présentés comme des sangsues prets à tout pour de l'argent
Le curé est un curé de campagne. Pas méchant mais d'aucune aide face à quelqu'un qui demande un support moral.
Je n'ai aucune sympathie pour Emma Bovary, qui n'a pas vraiment cherché à se sortir de ce cercle vicieux et qui en cherchant le secours à travers les hommes ne fait que se mentir. de plus je trouve fort peu crédible, son refus de l'aide du notaire. Je suppose que si cela avait été le cas, le livre n'aurait pu paraître.
Mais à une époque où les femmes n'avaient aucun droits, ce roman est une façon de montrer qu'il faut savoir rester à sa place sinon il leur en coute cher. Quand à ceux qui savent s'adapter au système et bien ils s'en sortent très bien.