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Ivan Steenhout (Traducteur)Jacques Fontaine (IV) (Traducteur)
EAN : 9782842613976
418 pages
Le Serpent à plumes (15/01/2003)
4/5   10 notes
Résumé :
Son corps ne projetait pas d'ombre. Il se balançait dans la lumière du soleil qui se levait sur les collines brûlées. Une lune à croupetons derrière lui se couchait. Il ne projetait pas d'ombre. Ni sur le champ de cendres fumantes et de poussière, ni sur l'écorce calcinée de l'arbre auquel il était pendu.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Reed Kitchen sait qu'il est un être humain parce qu'il travaille aux chemins de fer. Ainsi, lui qui est naît sur les rails alors que sa mère se faisait écraser par un train ne pourrait vivre loin du réseau tissé par les voies ferrées.
Il est chargé par un policier des chemins de fer de s'intégrer à une équipe d'ouvriers qui construisent un pont pour rendre compte du travail de Caleb Farrow, un ancien taulard qui pourrait être licencié en cas d'incompétence. Mais Kitchen va devenir l'ami avec Caleb comme du hollandais Ferenc van Kaav qui a fui son pays pour éviter le mariage.
Et toute cette histoire, qui ne cessera de s'étoffer, notamment lorsque les trois hommes croiseront la route d'un truand chypriote dénommé le Chyp, va prendre par moment des allures de paraboles bibliques.
Trevor Ferguson place au centre de son roman, et par l'intermédiaire de Kitchen, une réflexion sur le verbe et sa force de création. En effet, Reed Kitchen est un homme qui ne peut faire sans parler, raconter des histoires, sans cesse se situer par l'intermédiaire de la parole. L'auteur crée ainsi un univers quelque peu décalé par rapport au notre.
La place de la nature est également importante: un environnement sauvage, bien étranger aux hommes qui ne peuvent jamais réellement et totalement s'y intégrer; une force sauvage qui les dépasse.
Un roman très particulier et personnel, histoire d'une amitié solide entre des êtres profondément différents mais toujours respectueux les uns des autres.
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La ligne de feu c'est l'histoire d'un homme qui, au moment d'expirer, pendu par une lance à incendie au dernier arbre debout d'une forêt en cendres, décide de parler, de mourir certes, mais de ne pas disparaître sans que les mots soient dits, sans que cette justice lui soit rendue. Mourir oui, mais pas sans derniers mots, pas sans épitaphe, pas sans voix.

Parler parce que le silence de la mort fait trop peut peut-être, mais parler pour exister encore un peu, donner son dernier souffle à la parole, à ce qui fait de nous des hommes finalement.

Voilà la superbe de ce personnage, Reed Kitchen, une espèce de prophète halluciné qui dit la vie d'une façon incomparable. Qui voit les choses par l'oeil de la symbolique et de la poétique. Ce gars-là c'est un bavard génial, un labyrinthe lyrique à l'envolée fulgurante.

Et l'écriture de Ferguson est à l'avenant, un rythme étrange, saccadé, tout en temps de pause, en respirations, en halètements, en rythmique. Parce que la prophétie n'est jamais nette, et le flou implique l'hésitation, la phrase, la périphrase, la contre-phrase, le jeu du va-et-vient...

C'est une voix unique au mot aérien, c'est un livre qu'on lit à voix haute tellement le phrasé est construit, tellement la rythmique est complexe, tellement ça sonne tout simplement.

En deux mots comme en cent : j'adore.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il agrippa le noeud qui lui serrait le cou et à deux mains se hissa pour prolonger encore un peu sa vie. Il voulait dire quelque chose. Mourir était mourir mais ne pas projeter d'ombre à l'heure de sa mort lui paraissait injuste et déshonorant. Il voulait parler et discuter. On l'avait abandonné. Il voulait que ce soit noté. Il ne projetait pas d'ombre. il voulait que le monde entier le sache. Il voulait qu'on lui explique ce que cela signifiait. Pourquoi il devait en être ainsi.
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