Miettes de sang

À Poplar Bluff, petite ville du Missouri, Dany Myers est lieutenant de police, comme son père il y a des années. Alors qu'il se rend chez son chef, Sean Elliot, invité à dîner, il est étonné de voir que la maison est sombre et que personne ne répond à ses coups frappés contre la porte. À l'intérieur, c'est un véritable carnage : des éclaboussures de sang partout, Sean taillé en pièces à l'aide d'une hache et le corps sans vie de May, son épouse. Aussitôt, il appelle ses collègues dont le légiste qui, une fois les premières constatations établies, leur livre un sordide rapport : May aurait tué Sean avant de se suicider. Ben Rooster prend alors les choses en main, rejetant de suite les dires du légiste. Et si Dany ne manque pas de relever que Sean battait sa femme, il se fait aussitôt rabrouer par Ben qui lui suggère d'aller aider les gosses à traverser. Comme à son habitude, Dany baisse la tête et ne pipe mot. L'affaire est alors plus ou moins étouffée jusque ce qu'une autre scène de crime, tout aussi horrible, ne se fasse jour...

Il s'en passe des choses pour le moins abominables à Poplar Bluff. En effet, le meurtre puis le suicide de May Elliot n'est que le premier d'une longue série. Dany Myers, jusqu'ici lieutenant soumis et qui a toujours fait profil bas, décide de mener ses propres enquêtes alors même que pour son supérieur, elles sont résolues. Il va alors être confronté à son propre passé et à celui de son père. Si la quatrième de couv' se veut alléchante, le roman n'en est que plus décevant. À tout point de vue. Car Claire Favan, malheureusement, en fait trop. Un flic moqué, harcelé, rabaissé, un brin benêt qui, d'un coup, se rebelle ; une mère castratrice et amorale ; un chef bien trop tyrannique ; des collègues trop passifs ; une police corrompue de partout... Cela en devient presque caricatural et invraisemblable. de plus, l'écriture manque de profondeur et les dialogues sonnent creux parfois. Un roman décevant...

Second livre de Claire Favan que je lis, après Apnée noire, et celui-ci ne m'a pas déçue non plus.
.
Nous sommes à Poplar Bluff, petite ville qui compte 5000 habitants, dans laquelle bien entendu, tout le monde se connaît. Si dans l'un des livres que j'ai évoqués précédemment, il était question de secrets de famille, cette fois c'est toute la ville qui cache les faits horribles qui s'y sont passés... et perdurent pour certains.
.
Dany Myers, lieutenant au PBPD, est invité à dîner par son chef... en arrivant, l'atmosphère est tout sauf festive et ce sont des cadavres qui l'attendent.
.
Mais ce cher Dany, très timoré, effacé, transparent, est malmené par ses collègues, en particulier le nouveau capitaine, Ben Rosster, assisté par ses sbires, Adam Fukuji, Norman Still et Jim Thomson
.
Ajoutez à ça qu'il n'ose pas avouer sa flamme à l'amour de sa vie qui pourtant fait tout pour qu'il se décide, et qu'il est doté d'une mère tyrannique et castatrice qui lui fait vivre un enfer ses 7 ans.
Il habite au-dessus de son garage, et la mégère guette tout ce qu'il fait, lui donne des ordres, lui hurlant dessus sous le moindre prétexte... heure à laquelle il rentre, celle à laquelle il doit se coucher, ce qu'il doit faire de son jour de congé... Malgré ses 34 ans, il se laisse traiter comme un ado de 15 balais...
Jusqu'au jour où...
.
C'est un roman noir à l'intrigue rondement menée, dans lequel on ne s'ennuie pas une seconde; du début à la toute fin.
Les personnages sont parfaitement campés encore une fois, on s'y croirait et tout sonne très juste. le suspense est au rendez-vous, le ressenti aussi... très important pour moi, le ressenti. Comptez également sur une chute magistrale, à laquelle je ne m'attendais pas du tout.
.
Un très bon polar que je conseille vivement.

Et bien oui, j'ai passé un super moment grâce à Claire Favan qui nous installe dans son histoire et ne nous laisse pas en sortir avant d'en connaître la fin.
Dès les premières pages, je me suis attachée à Dany, l'anti héros, qui se laisse dominer par sa mère, humilier et bafouer par ses collègues. Mais on sent bien que ce Dany a de la ressource et qu'il n'est pas aussi ignare que ce que les autres veulent nous faire croire !
Les meurtres et suicides qui s'enchainent dans cette petite ville posent des questions à Dany qui refuse de les traiter à la légère. de fait on avance très vite dans le livre car on a envie de savoir s'il va réussir à trouver un peu de reconnaissance. La fin peut surprendre !!!

J ai adoré suivre Dany Myers , anti héros par excellence. Officier de police, la trentaine, Dany est malmené par son entourage. Sa mère d abord est une horrible bonne femme qui le prend pour un incapable et un gosse. Les collègues de travail. Dany a été nommé dans cette ville par égard pour la mémoire de son père qui était capitaine et qui a mystérieusement disparu. Dany est humilié, il se voit confier des taches inintéressantes. Enfin, il en pince pour une serveuse mais n arrive pas à lui dire ses sentiments.
Dany un peu mou du genou va évoluer tout au long du roman et suivre ses idées pour découvrir la vérité. Lorsque plusieurs drames éclatent ( une famille assassinée par un membre de la famille qui se suicide après et mêlant un flic ayant connu le père de Dany), dany sent qu il y a quelque chose de louche et va s accrocher à son enquête comme un chien affamé à son os.
Et là où il va mettre les pieds, c est vraiment du lourd.
Claire Favan a construit sa trame avec habileté pour nous conduire dans la noirceur humaine jusqu à un final douloureux. J etais scotchée après ma lecture. Quelle claque.

Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Midwest américain.

Des secrets, des manipulations, des flics corrompus ; pas de place pour l'innocent.
Et c'est pourtant un innocent qui va mettre le feu aux poudres en plongeant sa tête de benêt là où il aurait pas du.
On va donc suivre avec délice et malice l'enquête menée par le lieutenant de police Dany Myers (le même nom que Michael Myers, le tueur fou d'Halloween, un indice ?)
Rejeté et méprisé par tous. Dominé par une mère abusive et autoritaire. Ce garçon un peu limité va devoir portant user de toutes ses ressources pour pallier aux brimades et humiliations provoquées par son entourage d'une part ; et réussir à se concentrer et à trouver du courage pour tenter de résoudre l'affaire d'autre part.

À son héros, peureux, mais attachant, Favan va faire vivre un vrai chemin de croix mais quel extase pour le lecteur enclin à peu de compassion.

L'écriture est simple, fluide, addictive. Des chapitres courts. Des phrases qui s'enchaînent. Des pages qui tournent, tournent, virevoltent même tant la soif de connaître la fin est féroce.
Efficace le nouveau roman de Claire Favan !
Claire Favan, Petite Poucette perverse, sème des miettes de sang tout le long du chemin. Miettes de sang que nous, lecteurs affamés, allons dévorer tels les oiseaux du conte.
D'ailleurs, c'est écrit comme une sorte de conte macabre avec sorcière et ogres.
De la noirceur qui se distille au fil des chapitres. Un vrai crescendo toxique qui va s'introduire insidieusement dans la tête du lecteur et distiller son suc vénéneux jusqu'à la dernière page. 3,5/5

ps : les amis, je viens de lancer un site internet http://cestcontagieux.com avec plein de critiques et de news. N'hésitez pas à y jeter un oeil et de me dire ce que vous en pensez ;-)

ps 2 : un grand merci à Babelio et sa masse critique fabuleuse et aux Éditions du Toucan dont le format des livres est superbe.

Placer un anti-héros falot, cornaqué par sa mère, raillé par son supérieur hiérarchique au centre de cette histoire est un point de vue original. Mais cet ectoplasme d'inspecteur persévère dans son enquête malgré l'hostilité de ses collègues.
L'avancée dans le récit va révéler un Dany mis de plus en plus en confiance et qui tirera le long fil de la pelote jusqu'à sa sortie de la chrysalide.

Une réussite que ce roman et son personnage seul contre tous. C'est passionnant de s'enfoncer dans cette histoire qui se noircit au fur et à mesure que s'éclaire l'enquête qui suit les miettes de sang.

Encore une fois, Claire Favan nous livre un livre avec une intrigue d'une grande intensité. Son personnage de raté fait preuve d'une grande obstination et mène à bien sa mission, envers et contre tout, et surtout à ses risques et périls. Il va dévoiler tous les secrets infâmes de sa petite ville.
Je suis restée soufflée par la fin, qui s'approche par petite touche et reste inéluctable. Pas de happy end ici. Juste un roman noire, glauque et passionnant, impossible à lâcher.

Dany Myers est policier dans la petite ville de Poplar Bluff. Un personnage qui m'a bien agacé. On n'a qu'une envie : le secouer ! Il se laisse marcher sur les pieds par ses collègues, se fait humilier, rabaisser sans rien dire et laisse passer sa chance de monter en grade. Dans sa vie privée, ce n'est pas mieux, sa mère est étouffante, elle décide tout, même à l'heure où il doit se coucher ! C'est tellement gros que ce n'est pas crédible au vue de son métier. Il va enfin se réveiller quand une succession de meurtres et de suicides vont s'enchainer. Il a une intuition et va aller jusqu'au bout de son idée. Même si tout le monde lui fait comprendre de laisser tomber, il va de son côté mener ses recherches.
Honnêtement ce n'est pas mon roman préféré de l'auteure. La personnalité peu crédible et énervante de Dany en est surement la raison. Toutefois l'auteure arrive à faire en sorte de tenir l'attention du lecteur et de lui donner envie de savoir comment toute histoire va se terminer. Elle a encore fournie un vrai travail sur les personnages, c'est sa force dans chacun de ses romans. La fin est logique, elle ne pouvait pas en être autrement pour Dany…

Une découverte prometteuse...Enfin, pour moi, qui ai toujours un train de retard...
L'auteure française situe son intrigue aux Etats-Unis (comme Bernard Minier dans "Une putain d'histoire"), dans un bled paumé du Midwest, Poplar Bluff...Buff...Quelque chose comme ça, en tout cas, un nom moins sexy que Chicago, Detroit (Ditroyt), Baltimore, Shutter Island...Bref. le PBPD (j'ai mis quelque temps à comprendre : Poplar B(l)uff Police District) est vaguement corrompu, sauf notre héros, Dany Myers, fils de Derek, capitaine historique du PBPD, et grâce à la mémoire duquel il a obtenu sa place (mémo : retenir cette phrase pour exercice sur les relatives). Ce côté pistonné lui vaut la haine de tout le monde au bureau, et le police district est composé d'individus extrêmement peu raffinés...Dany est donc préposé aux cafés et à la sortie de l'école. En plus, il a une mère épouvantable qui dirige toute sa vie alors qu'il est un grand garçon de 34 ans. Mais un jour, une série de meurtres va titiller sa curiosité, et il va peu à peu se défaire des carcans pour mener l'enquête...
C'est un roman très subtil, qui joue avec le mythe d'Oedipe et l'idée de tragédie. le héros, vraiment tragique, est une force tranquille qui se croit brisée, et voir son évolution est passionnant et jouissif. de plus, l'enquête menée suscite l'intérêt par des dévoilements successifs, dont on sent à chaque fois qu'ils sont réels, mais incomplets. L'ensemble est donc crédible (contrairement à la plupart des thrillers avec leurs twists improbables), et l'on se dirige là où l'on sent qu'on se dirige, mais avec élégance, doigté et curiosité. C'est donc une auteure que je relirai aussitôt que j'en aurai l'occasion, différente de Karine Giebel, mais tout aussi intéressante...
Allez les filles !!!

Comme sa mère se fait pistonnée régulièrement par le maire de ce bled du missouri, Dany a pu rentrer facilement comme lieutenant de police.
Mais, entre sa mère castratrice et son père qui a disparu subitement 30 ans plus tôt, la force de caractère n'est pas son point fort: tête de turc de son service, carpette devant sa maman chez qui il vit toujours, incapable de parler à la femme qu'il aime en secret, l'humiliation est devenu son pain quotidien.

Plusieurs suicides familiaux se succédent en quelques semaines: massacre suivi par le suicide du meurtrier. Dany se rend vite compte que, parmi les victimes figure toujours un flic qui a bien connu son père. Ses chefs ne tiennent pas compte de ses supputations et le cantonne à des tâches subalternes.

Mais, petit à petit, le cave se rebiffe.

Comme à son habitude, l'auteur est maître dans l'art de dessiner psychologiquement une personnalité; que ce soit notre héros, flic mou du genou, sa mère "Folcoche" missourienne, ses collegues qui suivent la plus grande gueule, tous les protagonistes sont réalistes

L'intrigue prend son essor doucement pour terminer en boulée de canon et la toute dernière page du livre donne tout le sens au titre du livre.

Bref, un très bon polar, intelligent, original et haletant.

Mais je ne comprends toujours pas pourquoi, Favan situe ses histoires aux USA, elle n'est pas américaine et ça se perçoit trop.

J'attends avec impatience qu'elle mette son talent au service de notre hexagone.

Mais ce n'est que mon humble avis.