Tandis que j'agonise

Il me semble que, quand on rentre le soir, bien fatigué, rien ne vous délasse comme de jouer un brin de musique pendant qu'on se repose.

J'en suis pas beaucoup pour me mêler des affaires des autres. Comme je dis : laissez chacun se débrouiller comme il l'entend.

Dans une chambre étrangère, il faut faire le vide en soi-même pour pouvoir dormir. Et, avant d’avoir fait le vide pour pouvoir dormir, qu’est ce qu’on est ? Et quand on a fait le vide pour pouvoir dormir, alors on n’est plus. Et quand on est tout plein de sommeil, c’est comme si jamais on n’avait été. Je ne sais pas ce que je suis. Je ne sais pas si je suis ou non.

(…) Je serais moi-même. Je le laisserais être la forme et l’écho de son mot
J’ai cru que vivre c’est obéir à ce qui vit, au sang terrible, au sang amer et rouge qui bout à travers la terre.