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Critique de MadameTapioca


Décidément les Appalaches sont un terre d'écrivains. Ron Rash, David Joy, Cris Offutt, James A. McLaughlin et quelques autres auxquels il faut maintenant rajouter Jordan Farmer qui avec ce premier roman s'inscrit dans la lignée.

On retrouve le même décor, une petite ville en décomposition de Virginie-Occidentale, des mines de charbon abandonnées, des maisons en ruine. Un terrain propice au désespoir, à la drogue, à la violence et au règne de Ferris Gibert. le criminel tient toute la ville de Lynch dans sa main et il vaut mieux ne pas avoir à faire à lui car ceux qui tombent dans ses filets ne semblent jamais pouvoir en sortir. Huddles son jeune frère, Jason Felts, travailleur social et Terry, jeune homosexuel accro aux cachets de toutes sortes vont tous trois se retrouver liés par la menace de Ferris. Chacun va tenter d'y échapper mais il se pourrait bien qu'il n'y ait nulle part où fuir…

Une écriture sombre, un univers impitoyable, un récit dur et granuleux, c'est du pur « noir appalaches » qui ravira ceux qui aiment le genre. Sans le révolutionner, Jordan Farmer apporte sa pierre et son style - notamment avec ces personnages singuliers - dans cette histoire qui laisse peu de place à la rédemption. Pas de de longues scènes de poursuite ou de fusillades mais le portrait d'une communauté enfermée dans la désillusion et qui met en évidence la réalité douloureuse de la vie dans une région économiquement dévastée. Je suivrai avec attention les prochains romans de l'auteur.

Traduit par Simon Baril
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