A la découverte de cet album chez l'éditeur Frimousse, "Kalil", nous sommes étonnés.
Sur la 1ère de couverture n'apparait qu'un seul nom, l'auteur
Michaël Escoffier.
Nous connaissons la malice de chenapan et la drôlerie de l'auteur Jeunesse, surtout sur des collaborations, avec
Matthieu Maudet et
Kris di Giacomo pour l'illustration.
Et donc pour ceux et celles qui comme moi ne l'auraient pas encore découvert sous une doub
le casquette auparavant, leur curiosité s'ouvrira d'un grand étonnement comme le rond d'une bouche de Mérou.
On ne pouvait pas faire meilleur transition d'ailleurs car il sera question de poisson ici. Enfin, à la fin.
Mais commençons par le début.
C'est l'histoire d'un brave homme qui ne mange pas à sa faim et qui, on ne sait par quelle grâce, va trouver une lampe magique dans un lieu de recueillement.
Après avoir exécuté la manoeuvre classique et frotter l'objet, un génie lui promet la réalisation d'un voeu. Une chance à ne pas manquer. Avec son coeur, Kalil demandera de ne jamais manquer de faim et de pouvoir voyager, voir le monde, les mers, les Océans.
La dernière page nous le présente sous l'apparence d'un poisson...au bout d'une ligne.
Les jolies couleurs de fin résonnent comme une bonne claque dans le dos et la moralité aussi.
Pauvre Kalil.
L'auteur nous pond un drôle d'album sur la crédulité. le propos sera plus profond que le fond d'un océan et là, étonnement, bouche de mérou.
On ne connaissait pas forcément Monsieur Escoffier sur du Conte de sagesse.
L'auteur fait fort, l'album déconcerte par son format de récit très court mais qui fait mouche.
Le petit format carré et l'apparente simplicité des jeux de formes suggéreraient une tendre naïveté (qui n'est pas très courante chez l'auteur tout de même,il faut le reconnaitre et le connaitre, petit poil à gratter).
Il y a deux grand intérêt à l'album, texte ET image, ensemble et séparément.
Nous ne sommes plus sur les mêmes genres d'histoires qu'il nous avait accoutumé d'offrir.
Nous restons dans la facétie mais pour un public d'enfant peut-être plus grand que d'habitude, capable de saisir la moralité entre les éclats de rire qui arriveront tout de même.
Peut-être existe même d'autres niveaux de lecture pour un oenième public plus grand encore.
Pour raconter l'aventure de Kalil, il y a un jeu graphique de huit formes géométriques, les éléments vont danser sur la page et accompagner le texte en regard.
C'est très minimaliste mais astucieux.
Le fond entièrement noir offrira la scène.
Une pointe de couleur va mettre en avant une forme différente à chaque fois selon les besoins. Sauf à la fin, pour la chute. Tout va s'illuminer.
Bouche de Mérou.
La fin est cruelle à en sourire.
Ces couleurs gaies nous permettent de finir l'histoire avec la satisfaction d'une bonne histoire et d'une leçon dont nous serons seuls juge on va dire, nous échappons à la chape de plomb et sommes tentés de se la refaire cette histoire (Pauvre Kalil), pour le plaisir des jeux de formes et de cette conclusion cinglante d'humour noir.
Quel sale gosse ce
Michaël Escoffier! Quel talent!