Un récit court et dense pour évoquer l'amour avec un grand A. Court mais pas forcément pour les plus jeunes, plutôt grands collégiens. Parle des sensations de l'amour du point de vue d'une ado de 11 ans, un récit introspectif et imagé.
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Court roman très poétique sur un premier amour. Une belle écriture, de magnifiques descriptions. Chaleur de l'Afrique, fraîcheur des sentiments, un agréable moment à savourer.
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- Ya R'beecca...
La voix de Dahoud est douce, basse. Il m'appelle comme je l'ai entendu faire avec les animaux sauvages du désert qui vivent autour de notre maison et du campement. Les bébés chats, les gazelles qui viennent parfois rôder autour des tentes, les chiens perdus, les ânes qui n'en font qu'à leur tête et les vieux dromadaires affalés sous les palmiers.
Lorsqu'il les appelle, les animaux tressaillent, s'enfuient puis s'arrêtent; et on les voit qui tendent l'oreille et dressent leurs poils.
La voix de Dahoud est une caresse et un ordre.
Souvent, quand on veut une chose, qu'on l'a beaucoup attendue et quand enfin elle est là, on n'arrive pas à la prendre. C'est trop fort et ça fait peur. Et moi, maintenant, j'ai peur. Alors, au lieu de courir vers Dahoud, je me recule un peu et je me cache derrière la porte, avec le coeur sur le point d'éclater tellement il bat, comme hier sous le figuier.