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EAN : 9782914336307
55 pages
Éd. Cosmophonies internationales (01/01/2004)
5/5   2 notes
Résumé :
Elle est un pas d'enfant dans la pluie des trottoirs, l'envol du linge sur la photo. De chaque graminée, elle connait l'étoile. Elle ne parle plus depuis longtemps, la lumière suffit. Elle a dans le regard le bleu inaltérable des miroirs d'altitude.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ile Eniger, celle qui passe
Ile Eniger, celle qui reste quand le livre se referme.

Reste aussi cette impression que les mots couchés par cette femme, flottent, enveloppent le lecteur comme pour mieux le déposséder de ses dernières réticences à se laisser aller à ses émotions. le drapé de ses phrases est une respiration qui pénètre jusqu'au plus profond de l'âme. La nature, l'amour, la vie… un sujet unique en fait, décliné dans des textes, des pensées, plus jouissifs les uns que les autres quel que soit le recueil dans lequel on se plonge, dans lequel on s'immerge.

Celle qui passe c'est il et elle.
Ile c'est elle et lui sait-il ?
Sait-il qu'il a brûlé son Elle?
Hait elle qu'il ait quitté son Ile ?

Pour elle quel homme fut-il ?
Ses textes, ce qu'elle fit d'elle
Pour elle quel homme futile
Il a perdu d'être infidèle.


« Celle qui passe » c'est la fin d'une histoire Oui comme disait l'autre, les histoires d'amour finissent mal en général…
« Celle qui passe » c'est aussi une douleur vive mais qui elle aussi aura son temps compté.
« Celle qui passe » c'est la vie avec ses joies et ses blues plutôt blues dans le cas présent).

« Sous le tableau noir, la poussière des jours effacés se racine. La patience est une mesure».

Ile Eniger est une magicienne des mots. Quand je parle de magicienne je ne parle pas d'illusionniste, non non non, car l'émotion est bien présente. Une émotion qui envoute, qui hante, qui séduit.

« Ce n'est pas le fil qui s'amenuise mais le pas du funambule qui réfléchit ».

Ile Eniger, une femme à lire et à relire sans modération, un charme que rien ne vient rompre.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Dehors l’hiver, dedans aussi.
Au fond du parc, les feuilles suturent un été qui meurt. Les heures courtes maquillent leurs regrets. Les dernières parures voltigent en soleils, encore une souplesse nervure quelques belles. Le fond du parc perd ses atours en solitude et peur du froid. La fille de juillet brûle ses derniers charmes.
L’automne flambe son herbier. Il fait un presque nu où s’éteignent les jours. Le chat se lèche indifférent. Plus rien n’a la force du haut.
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Je suis seule, toi sur le ventre d'une autre.
J'entends craquer le jour, tomber la porte. Le soleil a flambé. Tu ris. Venise se souvient. Le noir s'élève en cathédrale et les phrases se cassent comme du verre fin. Sous la langue du peu, le passé comme une vieille robe, le deuil des mots, le fragile des soifs. Ah Camille, Camille, sous les coups du sculpteur, toujours la même Valse, puis le plâtre brisé, les mains vides. Et le silence sur les ruines.
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C'est une nuit qui reviendrait plus noire. Un orage qui punirait le jardin. L'inoccupé sur le visage variable de l'absence. C'est un manque, un périmètre froid où je pourrais écrire le soleil dans l'eau ou l'eau dans le soleil. C'est une trace de doigt sur la tapisserie, que le temps accentue. Des aiguilles sur une horloge qui ne les soutient plus. C'est une nuit de mains brisées où se lèvent les mots, fatigués qu'ils sont d'attendre une convocation.
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Elle est contre lui. Une lune tardive porte un silence. Dans l’herbe mouillée, elle vient chercher ce qu’elle est déjà. Il se tait, elle entend ce qu’il dit. La nuit a ouvert le dedans. Il est droit contre elle, elle s’appuie. Ton ombre est belle, dit-elle. Elle joue d’une pierre douce et ronde, affirmée comme une écriture qui ne se disperse plus. Je veux…elle s’arrête, c’est compliqué, dit-elle. Elle sait qu’il rectifie : je voudrais. Il ne dit rien, il sourit. Il est contre elle, dans l’herbe. Quand elle s’en va, il la regarde partir. C’est un arbre grand.
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Ma main lâche prise.Les phrases s'appuient, vacillent. La détresse détrempe l'écriture et c'est la déferlante, la neige renvoyée au ruisseau, la mise à l'eau des vanités. Et c'est la déchirante. tout écartement tient entre deux commencements. On se rassure comme on peut dans cet éclair à prendre dans n'importe quel sens. Et quand la nuit signe l'arrêt, que l'ombre courante tient sa victime, plus rien ne passe dans ce tissage en deuil. Alors, s'abîme la lumière.
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Videos de Ile Eniger (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ile Eniger
Le texte "Je veux toi pour tisane. Le sucre de ta peau, ton goût de tabac d'arbre, le chat de ta gorge enroulé sur mon cœur, le chant de ton cœur déployé sur ma gorge, tes bras ouverts comme une table, tes pas de loup de nuit, ton sol précis sur mes graines de rêves, tes doigts sourciers sur mes glaises de soif, tes mers sur mes escales, tes bois à découvrir, mes rives à t'accueillir. Je veux tes mots revisités de fraises, tes mots rougis incendiés de neige. Je les veux qui enflamment qui touchent et qui m'existent. La sève de tes mains pour redevenir liane, l'arbre le fruit et la racine, le paysage en route, l'aimer à double tour d'où l'on ne sort jamais. Je veux le seringa troublé d'eau et de blanc, l'affolée de parfums de pollens et de miel, cette abeille innocente qui pille les corolles. Et plus que le désir, plus que le ciel à dire, plus que le tout à vivre, encore plus que le trop, je veux l'hiver épris des puissances d'été. Tes mains ouvertes, offertes pour les remplir de moi. Mes mains ouvertes, offertes pour les remplir de toi. Pour me réinventer, je veux toi pour m'écrire et m'aimer sans boussole. Tes instances de vivre renversées sur mon souffle. Tes mots de pain nouveau accordé à ma faim. Tes yeux pour vêtement. Je veux toi pour tisane. Je veux toi au présent." Extrait - Ile Eniger - Le bleu des ronces Éditions Chemins de Plume
yrendunn
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