L'Esprit des mots ou l'Antidictionnaire

Homme de bas calculs, l'informaticien ne comprendra jamais qu'il faut plus de bon sens pour se passer d'un ordinateur que pour l'utiliser.

Réforme administrative : substitution d'un formulaire nouveau à un ancien - aussi inapplicable - mais un peu plus abscons.

Paradoxe : nom que les gens de sens commun donnent à ce qui leur paraît peu commun, comme un cul-de jatte qui perd pied, un apathique qui paye à tempérament, une écervelée qui perd la tête, un notaire ou un auteur dramatique, irresponsable de ses actes, une femme enceinte qui n’a rien dans le ventre, un analphabète qui apprend à écrire par correspondance.

En matière politique, grimper, c'est ramper verticalement.

[...] Il faut définir pour débuter, si l'on ne veut pas finir par buter.

Pour paraître, un dictionnaire doit en premier lieu paraître sérieux : on ne s'impose ps sans en imposer.

Pourquoi ne pas faire confiance aux mots ? Ils ont tellement plus d'esprit que les hommes !

Tourisme : On ne va jamais chercher assez loin l'envie de rentrer chez soi.

Informaticien : calculateur sur calculatrice, qui croirait pouvoir obtenir un enfant en un mois, en fécondant neuf femmes à la fois.

Ironie du sort : être mis à l’ombre pour avoir voulu sa place au soleil.