C'est une leçon sacrée de vie, d'une écriture vivante, juste et lucide.
Edith Eva Eger a vécu l'innommable mais elle puise néanmoins en sa force intérieure les mots salvateurs, conférant un sens aux souffrances inimaginables, imprimées dans la chair, gravées dans l'esprit. Sa mère lui disait : il y a une part en toi que personne ne peut atteindre, sanctuaire d'un espoir bien vivant."Nous pouvons choisir d'être libres", nous pouvons sortir de la prison de notre passé, de nos croyances, de l'auto culpabilisation.
La survivante nous initie à la danse de la liberté en trois pas : endosser ses responsabilités, prendre des risques, relâcher la blessure. "Nous avons la latitude de choisir d'être nos propres geôliers, ou celle de choisir d'être libres", en optant pour le pardon plutôt que la vengeance, par exemple.
Pour Edith, la guérison passe par dormir dans le lit de Goebbels et revenir à Auschwitz. Elle sera une thérapeute non conventionnelle, animée d'un amour de la vie et d'autrui, portée par la volonté d'être utile, désireuse de rendre le monde meilleur. J'ai noté de petites phrases percutantes, comme des guides en situation d'urgence.
Le témoignage de la presque centenaire est exceptionnel.
Il remue les tripes,
il regorge d'espoir,
il incite à peser nos choix,
il chante la puissance de la vie en nous.
Un livre à déposer sous le sapin.
J'ai eu de la chance, ma fille me l'a offert pour mon anniversaire.
Merci !