Dommage que D.
Eddings ne prenne pas ses propres histoires suffisamment au sérieux. On a une belle écriture, un univers riche et fouillé (quoique, la multiplicité des personnages et des provinces n'ajoute pas grand-chose au récit et donne à l'univers l'illusion d'une profondeur qu'il n'a pas tant que ça), mais un laxisme évident sur le scénario. le héros est plus malin et plus fort que les méchant qui sont bêtes et moches, il gagne tout le temps et le « suspense » est orchestré par des « coups » de l'ennemi, et que je tente d'assassiner X, et que je kidnappe Y. Mais à part de rare passage, on ne doute jamais que Garion va débusquer les méchants et leur botter le c*l.
L'épisode de la chute de Rhéon obtenue en « inondant » le sol pseudo-magiquement pour faire s'affaisser les murailles est vraiment du grand n'importe-quoi.
Au titre des défauts, notons aussi le manque de cohérence au niveau de la magie, dont on ne comprend ni la nature, ni l'étendue des possibilités, ni les règles physiques et morales d'utilisation. On sent surtout qu'elle est utilisée comme couteau-suisse scénaristique.
Tous ces défauts passés en revue, il faut tout de même souligner les qualités d'écriture et notamment la galerie de personnages attachants, le ton original qui dépeint des héros légendaires empêtrés dans de banales histoires de couples et des Demi-Déesses tricotant des moufles pour ses petits-enfants;
Dommage donc, dommage que D.
Eddings ne prenne pas son talent plus au sérieux pour creuser un peu plus son scénario… Au final, j'ai terminé le tome 1 de la Mallorée en traînant un peu les pieds et je ne continuerais pas sur la suite, pas assez d'enjeu, ni de tension dramatique.