De Nietzsche à Roger Federer, de la pop culture aux grands artistes, l'écrivain et critique britannique Geoff Dyer se rend maître de l'art de la digression.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
L'écrivain signe des livres entre le reportage, la critique et le récit. Et toujours d'une nonchalance et d'une ironie formidables. « Les Derniers Jours de Roger Federer », méditation sur le début de la fin, confirme cette ligne.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Le journaliste du New Yorker possède un sens rare de la digression flâneuse. Federer revient en boucle. Il l'appelle Roger, le porte au pinacle. C'est un festival de culture et de drôlerie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
01.
“The End” est le dernier morceau du premier album des Doors, sorti en janvier 1967 et enregistré au mois d’août de l’année précédente, un an à peine après la formation du groupe. C’est l’aboutissement de plusieurs concerts au Whisky a Go Go à Hollywood, quoique aucune des versions successives de cette chanson n’ait été conservée pour témoigner de son évolution. Quoi qu’il en soit, tout gaga du Go Go qu’il ait pu être, il est donc évident que Jim Morrison était dès ses débuts obsédé par la fin – et pas seulement dans “The End”. La chanson “When the Music’s Over” se clôt sur l’affirmation plusieurs fois répétée selon laquelle la musique est votre seule amie “jusqu’à la Fin”. Il ne prenait guère de risque à se fendre d’une telle assertion et à envisager la fin sous cet angle ; tôt ou tard, la réalité était vouée à lui donner raison.
“The End” est la toute dernière chanson que le groupe a jouée en public, au Warehouse à La Nouvelle-Orléans, le 12 décembre 1970. Au mois de mars de l’année suivante, Morrison, alors âgé de vingt-sept ans, s'installait à Paris, où il fut retrouvé mort, chez lui, dans sa baignoire, le 3 juillet. (p. 13)