Je vous propose la chronique d'un livre que je n'ai pas vraiment choisi. Alors que j'étais avec mes 4èmes au CDI avec ma collègue documentaliste, un des élèves a voulu choisir ce livre, rangé dans les rayons. Ma collègue s'est interrogé sur ce livre qu'elle n'avait pas encore lu, et s'il avait véritablement sa place au collège. Je me suis alors proposée pour le lire et voir s'il peut, oui ou non, garder sa place dans les rayons destinés aux collégiens. En plus, j'adore les vaches, et les premières pages parcourues m'ont tout de suite charmée !
Elsie Bovary est une vache. Elle vit paisiblement dans une ferme avec ses semblables et autres cochons, chiens, volailles. Un beau jour, alors qu'elles rendent une visite aux taureaux avec sa copine Mallory, Elsie s'arrête devant la maison des fermiers. Là, elle découvre que les animaux sont élevés pour finir dans l'assiette des humains. Ni une, ni deux, Elsie met au point un plan pour s'évader et rejoindre l'Inde où les vaches sont sacrées. Accompagnée d'un cochon et d'un dindon, tous trois s'enfuient vers un monde meilleur… Mais comment prendre l'avion quand on est une vache, un cochon et un dindon ?
Le récit d'une vache à la première personne permet de mettre une distance entre l'humain et l'animal. Grâce à ses nombreuses pointes d'humour, la satire de la société est légère. Pourtant, des sujets tabous sont traités : la question de la religion ou de notre mode de vie. J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette fable des temps modernes qui est destinée aussi bien aux adolescents qu'aux adultes !
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Je connaissais surtout le côté Fox Mulder de David Duchovny, j'en suis d'ailleurs un grand fan, mais je ne connaissais pas du tout son côté Jean de la Fontaine !
Tout d'abord, je voudrais dire que le titre du livre en français est nul. Alors qu'en anglais, c'est Holy Cow : A Modern-Day Dairy Tale, soit Sainte Vache : un conte laitier moderne, pourquoi avoir choisi un titre français aussi pathétique ? C'est bien regrettable.
Car c'est bien un conte ou une fable animalière que nous a écrit Duchovny. A travers Elsie la vache, Shalom le cochon et Tom le dindon, il nous parle des défauts des humains, un peu comme dans les fables De La Fontaine, et remet à leur place les religions, les extrémistes et les humains.
Son style drôlatique et complétement déjanté est très plaisant à lire.
A lire absolument !
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"... Ce qui compte, c'est d'avoir un rêve, qui vous pousse à faire les premiers pas.", et d'en transmettre le message.
Elise Bovary (tiens donc!), vache audacieuse, aidée de son co-auteur, David Duchovny (pour ceux qui ne connaissent pas, acteur américain, créateur de l'agent du FBI Fox Mulder dans la série culte X-Files), a décidé de partir à la quête de son "paradis" terrestre en Inde et d'échapper ainsi à son destin de vache américaine (les européennes peuvent lui en être reconnaissantes!), vouée à l'abattoir.
Elle ne sera pas seule. Shalom en route pour Israël (porc converti au judaïsme où l'on ne les mange pas), et Turkey le dindon en route pour la Turquie (le mot en anglais signifie et le volatile et le pays) l'accompagneront.
La grande aventure leur fera croiser humains et autres vaches sacrées.
Ils tireront des conclusions que je ne dévoilerai pas.
Leurs réflexions, leurs regards sur eux et nous entraînent jeux de mots (parfois lourds), mise en exergue de contradictions, mise en valeur d'habitudes peu recommandables.
De courts chapitres, des références à la culture pop, les desideratas d'une éditrice cherchant à vendre, placements de produits (ironie et références), mise en place d'une forme scénario (on ne sait jamais - Hollywood n'est pas loin...), dénonciation des travers humains (addiction : télé, téléphone, selfies, malbouffe, sur bouffe...), plaidoyer pour le végétarisme (l'auteur est végétarien), situations politiques (Israël et l'intervention du chameau Joe est parlante), économique (Bombay - pauvreté et richesse), le tout évoqué avec légèreté.
Rire constitue un moyen pour éveiller le regard et l'auteur s'en sert largement (onomatopées, jeux, détournements de mots, accents,...).
Même si tout cela a déjà été dit et mieux dit, la fable est plaisante, divertissante.
L'imagination vive et fertile de David Duchovny est incontestable, se servant de tous les travers (et gadgets) de notre époque et apportant une lucidité en plus sur ses contradictions.
Best-seller aux Etats-Unis, il est taxé d'ovni de la littérature en 4ème de couverture.
Cependant je trouve cette appellation un peu excessive tout en reconnaissant à l'ouvrage une indéniable drôlerie rafraîchissante.
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