Il s'agissait très certainement de rappeler, dans la collection que dirigeait Courthion, une France où s'expriment les valeurs de la spiritualité et de la critique. Le Fénelon et le Pierre Bayle de Marcel Raymond sont les représentants typiques de l'esprit de la collection. […] Défendre avec intransigeance cette double tradition avait valeur d'acte de résistance intellectuelle. Il fallait laisser parler les textes. Et il appartenait au lecteur de mesurer la distance qui séparait ces témoignages sur la France de l'image étroite qu'essayait d'en donner l'administration de Vichy.
(Jean Starobinski)
L’étude sur Baudelaire, avant d’être publiée à la Baconnière sous la forme d’un Tombeau, a d’abord été le sujet d’une conférence prononcée à Genève, à Lausanne, à Fribourg et à Neuchâtel, entre décembre 1941 et février 1942. Véritable « défense » de Baudelaire, elle se prolongera par son « illustration » : deux anthologies de Baudelaire (I. Poésie, II. Critique) préfacées par Pierre Jean Jouve dans la collection « Le Cri de la France », à la Librairie de l’Université de Fribourg (1943 et 1944).
(Michel Dousse)
Pourquoi Stendhal ? J'avais été conduit à la lecture de Stendhal par les essais de Valéry, et j'avais fait de Lucien Leuwen le sujet de mon mémoire de licence, présenté à Marcel Raymond. Il y était question de la connaissance de soi chez le héros juvénile de ce roman.
(Jean Starobinski)