Lu dans le cadre de la Masse Critique Non-Fiction de février 2018
Rome mise en scènes nous transporte dans la Ville Eternelle à travers le 7e art. La ville est explorée, racontée et contemplée grâce aux films qui en ont fait, pour la plupart, un personnage à part entière de l'histoire. Si l'ombre du grand Fellini n'est jamais bien loin et si le cinéma italien est bien entendu privilégié, le reste du monde n'en est pas moins oublié. Pas tout à fait guide voyage, pas tout à fait essai sur le cinéma, c'est en réalité un mélange des genres dont le nom de la collection (Ciné Voyage) résume assez bien le propos.
A travers l'évocation de grands films, dont l'histoire est généralement détaillée, on découvre plus que les monuments, évoqués bien que généralement au passage, une ville par sa population, son état d'esprit et son art de vivre représentés à de multiples reprises au cinéma. Chaque film est présenté par son rapport à la ville, sa représentation de Rome et ses habitants dans différents chapitres ayant pour thème l'atmosphère générale évoquée. L'histoire moderne (le fascisme et l'après-guerre principalement) , le Vatican et naturellement l'incontournable Cinecittà ont par ailleurs leur propre chapitre.
Plusieurs cartes en fin d'ouvrage permettent de replacer les lieux emblématiques des principaux films mentionnés dans la ville : Fellini Roma, L'Eclipse, To Rome with Love, le ventre de l'architecte... et bien sûr les monuments tels que La Dolce Vitta ou Vacances Romaines. Trois index bien utiles (films, réalisateurs et monuments) permettent par ailleurs de naviguer plus aisément dans les pages selon ce qu'on y cherche.
On peut regretter, s'il fallait trouver un point négatif à ce livre, que le propos tourne parfois à une énumération de films dont le lien avec le thème du chapitre (principalement pour les premiers) n'est pas des plus évidents. Cependant, ce voyage cinématographique dans Rome se révèle véritablement passionnant et permet de découvrir non seulement la ville et ses habitants mais aussi et surtout les films, connus ou moins connus, l'ayant pour cadre. Une fois refermées ces pages, on a juste envie d'aller déambuler dans les rues romaines, ouvrage en main naturellement, afin de voir de visu tous les lieux évoqués ici.... et de se faire une soirée ciné pour (re)découvrir tous ces films.
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Lu en 2018. Il s'agit d'un ouvrage documentaire sur la Rome célébrée par les cinéastes du monde entier, italiens, européens et anglo-saxons.
Du péplum au western spaghetti, de la saga familiale au film d'auteur, de la mélancolie à la tendresse, de la grande Histoire à la petite, de la romance à la passion, de la religion à la politique. Arrêt sur images, anecdotes de tournages, visages et souvenirs... Un ouvrage qui parlera indubitablement aux puristes, férus de cinéma, mais également d'art, de sociologie et d'histoire.
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Rome est sans doute, avec Paris, Londres et New York, l'une des villes au monde qui a été la plus filmée.
Chacun évoque, avec la même passion, les monuments, places, rues, fontaines ou banlieues de la cité éternelle dans des mises en scène où leur forte présence est souvent un élément déterminant du scénario, en même temps qu'ils brossent un portrait de ceux qui y vivent, de leur exubérance et de leur mélancolie.
Edouard DOR, qui signe "LE CONCERT, sur l'ultime tableau de Nicolas de Staël" (Editions Sens&Tonka) raconte combien le poète René Char eut du mal à croire au suicide du peintre, allant même tout un temps à le nier...