Un braquage nous permet de découvrir la vie de deux couples genevois.
Genève. Sophie et Arpad forment le couple parfait. Avocate et banquier, ils ont deux enfants et vivent dans une somptueuse maison de verre sur les hauteurs du lac Léman. Leurs voisins, Greg, policier et Karine, vendeuse, sont bien plus modestes. Très vite, Karine va ressentir une admiration sans borne pour Sophie et sa vie parfaite. Greg, quant à lui, se transforme en voyeur, ayant flashé pour Sophie, tellement mieux que sa femme…Pourtant, derrière la perfection, Sophie et Arpad cachent un lourd secret…
La lecture de «
Un animal sauvage » s'est révélée en demi-teinte. J'ai trouvé le début prometteur, pourtant. J'avais hâte de découvrir la suite…Et puis, tout s'est gâté, ou presque…
La construction est assez lourde. Joël utilise le flashback, nous propose un rétroplanning jusqu'au moment du braquage. Il faut rester attentif sous peine de s'embrouiller dans l'espace temps. J'avoue que ce n'est pas du tout le genre de construction qui me plait. Premier gros bémol pour moi. Vous me direz, c'est de ma faute, je n'avais qu'à lire le résumé, puisque c'est bien mentionné.
Autre bémol : la psychologie des personnages, qui m'a beaucoup gênée par son inexistence. Les clichés sont nombreux, Joël ne nous propose pas d'analyse pointue et détaillée des réactions des protagonistes. C'est dommage, je trouve. Je n'ai absolument rien ressenti pour les personnages, mis à part de l'agacement.
« Karine se demanda alors si on pouvait admirer et détester quelqu'un pour les mêmes raisons : c'était la définition même de la jalousie. »
Troisième accroc : les longueurs, j'avoue que le rythme est trop lent, les descriptions trop nombreuses, on parle de la genèse d'un braquage, mais il n'y a aucun punch, le récit se déroule mollement. Là aussi, c'est dommage. J'ai pris pitié de Sandy, le pauvre toutou servant d'alibi pour sortir et passant la majeure partie du récit enchainé à un arbre ou dans le coffre d'une voiture…pour ma part, j'avais la sensation d'être enchaînée au livre…
Mais malgré tout, cela ne m'a pas empêchée d'être embarquée dans le récit de Joël. Cela est dû au fait que j'ai lu ce roman au bon moment, je recherchais une lecture plutôt calme, sans émotion forte qui retourne la tête. Et puis, l'auteur sait y faire, c'est indéniable.
L'écriture est efficace, fluide, simple. le récit est agréable, parsemé de rebondissements et d'interrogations. La minutie de l'ensemble n'a rien a envier à une montre suisse. Tout est maîtrisé, calculé, rien n'est laissé au hasard. Pourtant, un peu de fantaisie et de lâcher-prise auraient été les bienvenus.
Un mot de la fin, qui est éblouissante. Je n'avais rien vu venir et j'avoue que Joël marque un point là-dessus.
Une lecture en demi-teinte, un roman qui se lit, qui reste agréable, mais qui n'est, néanmoins, pas à la hauteur. Ceci n'est que mon avis personnel.
Lisez ce roman pendant l'été, histoire de meubler votre temps. Partez découvrir qui est cet animal sauvage, et voyez s'il ne vaut pas mieux lui rendre sa liberté. N'en n'attendez pas le roman du siècle par contre.
« Je n'aime pas les regrets, ils sont une trahison de soi-même. »
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