C'est une nouvelle petite déception pour moi avec cet auteur. Je l'avais découvert dans
La vérité sur l'affaire Harry Quebert que j'avais adoré, et dévoré en quelques jours.
J'ai essayé de retrouver cela dans d'autres ouvrages de l'auteur. Une enquête bien ficelée, des rebondissements qu'on ne voit pas venir, une fluidité dans l'écriture, un suspens qui nous tient en haleine.
C'était ici ma troisième tentative avec
Joel Dicker, et c'est un peu plus mitigé qu'avec les autres.
J'ai retrouvé partiellement ce que j'avais tant aimé dans ma première lecture : une enquête intriguante, des sots dans le temps qui ne nous perdent pas pour autant, une écriture agréable.
Pourtant il y a beaucoup de bémols.
Le livre ne devient vraiment intéressant qu'au bout de 600 pages (c'est long).
L'auteur s'amuse avec le lecteur avec beaucoup de fausses pistes. Cela n'est pas dérangeant en soit, mais l'impression que les 3/4 du livre sont complètement inutiles et seulement là pour nous embrouiller. Ils n'apportent rien au récit. J'ai l'impression que le livre aurait pu être plus court, car certaines longueurs quand l'enquête n'avance pas.
J'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages. Là encore ils n'étaient pas tous nécessaires. On s'y perdait un peu, d'autant que leur rôle n'était pas si éloigné.
Toute l'enquête piétine pendant 600 pages et se dénoue en a peine 200 pages. C'est assez mal équilibré.
Ce n'est pas une catastrophe, il se lit largement. J'étais même très à fond à la fin, mais la barre était tellement placée haut avec Harry Quebert que je ne peux m'empêcher d'être déçue.
J'ai également le sentiment que tous ses livres sont construits pareils, et se ressemblent quand même beaucoup.
Je le conseille pour ceux qui sont à la recherche d'un policier facile à lire et pas trop trop prise de tête.