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Citations sur La mère du 1084 (22)

Voilà comment ils étaient morts : en faisant confiance à trop de gens. Ils n'avaient pas su voir qu'aux yeux de certains en qui ils croyaient, un boulot, la sécurité, la promesse d'une vie heureuse comptaient davantage. Ils n'avaient pas su voir que beaucoup s'étaient liés à eux dans le seul but de les trahir. Brati était jeune. Sa foi, leur foi les avaient aveuglés. Ils n'avaient pas compris que le système qu'ils combattaient pervertit l'individu jusque dans l'embryon. Ils ne savaient pas que tous les jeunes ne sont pas fidèles à un idéal, qu'ils ne méprisent pas tous la mort. Voilà pourquoi Brati avait cru qu'on les avait prévenus, que ses camarades se tiendraient sur leurs gardes et qu'ils l'appelleraient pour lui dire que tout allait bien.
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(...) les grands criminels de cette société, ceux qui frelatent la nourriture, les médicaments, les aliments pour enfants, peuvent rester en vie, les dirigeants de ce système ceux- là mêmes qui poussent la population du village sous les balles de la police, et bénéficient de la protection de cette même police peuvent rester en vie. Mais puisqu'il ne croit plus en eux, en ces hommes d'affaires avides de profit et en ces dirigeants cupides et sans scrupules, Brati est bien plus coupable qu'eux.
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Le temps est plus fort que la douleur : il est le fleuve, elle est la rive. Le temps jette sans cesse ses alluvions sur la rive de la douleur et la recouvre. Puis, un jour, comme le veut la loi de la nature, de jeunes pousses se mettent à germer sur les alluvions du temps qui ont recouvert la douleur.
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Allongé à côté de Sujata, il ignorait que pour avoir, ce jour-là donné la priorité à sa réputation, à sa sécurité, plutôt qu'à son fils mort, il avait cessé d'exister pour elle.
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La question est: la mort de Brati n’a-t-elle aucun sens?
Le sens de la mort est-il un non majuscule? Tout cela était donc irréel? dépourvu d’existence? Sa foi? Son absence de peur? Son engagement passionné? Son départ, à l’insu de Sujata, conscient qu’il allait au-devant de la mort, vêtu de sa chemise bleu, pour prévenir Somu, Bizut, Partha et Laltu ce 16 janvier? Le regard intense qu’il avait lancé à Sujata avant de partir? Cette façon de la regarder, comme s’il gravait dans son esprit l’expression de douleur du beau visage d’une femme d’âge mûr?
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Brati était différent. Tout petit déjà, on ne pouvait l’apaiser par des mensonges. Il n’écoutait que si l’on utilisait la raison et pas si on le menaçait. Quand il eut grandi, Sujata vit en lui un esprit en complète opposition à celui de son mari ou de ses autres enfants.
Sujata essaya de s’intéresser à sa vie, de lire les livres qu’il lisait, d’aller au zoo avec lui, de discuter longtemps avec ses amis. Il était devenu sa seule raison de continuer à vivre. Peut-être, peut-être Sujata était-elle devenue trop possessive à son égard. (…) Pour Brati, elle n’avait pas renoncé à son rôle de mère. Brati était obstiné, sensible, rêveur. Pour l’élever, Sujata, avait déployé toute son attention et tout son amour. Elle avait dû se battre pour sauver Brati du zèle dominateur de son mari et de sa belle-mère . (p. 47)
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Le seul crime qu'il avait commis avait été de perdre la foi en la société, dans le système, de penser que le chemin dans lequel cette société s'était engagée n'était pas celui qui mène vers la liberté. Pire encoe, non content d'écrire des slogans, il avait cru en eux.
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Il est impossible de revenir en arrière. Le temps passe inexorablement, assassin, fatal. Le temps est le Gange et la douleur sa rive. Les flots du temps déposent des alluvions sur la douleur. Un jour, des nouvelles graines éclosent et percent la couverture alluviale. Ces pousses veulent tendre vers le ciel. Graines bourgeonnantes de l'espoir, de la douleur, du bonheur de la joie.
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Chacun croit en ce qui lui plaît. Pourquoi dire que sa propre foi est sans tache et que celle des autres n'est que de la comédie ?
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Dibyanath avait privé Sujata de ses droits les plus élémentaires à l'égard de ses trois premiers enfants. C'est sa mère qui tenait les rênes. Il ignorait que l'on peut respecter sa mère sans pour autant rabaisser son épouse. Sa politique était d'asservir sa femme et de laisser à sa mère la première place. (p. 64)
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