Les années 60, pin-ups, dentelle, jarretelles, privés, grosses bagnoles chromées... Et des crimes. Des crimes sordides, que l'on croirait sortis de l'imagination morbide et cynique de
James Ellroy.
Bon, tout n'est pas digne d'
Ellroy. Mais on flirte parfois avec les codes savamment (et mieux) maîtrisés par le "maître".
J'ai retrouvé du Berthet aussi dans le propos, dans les dessous et les filles glacées de magazines de la même eau.
Des filles sont sauvagement assassinées et mises en scène comme dans Playboy ou d'autres magazines qui se lisent d'une main. On a retrouvé miss janvier et miss février... Viktor, l'héroîne, a été agressée en octobre, et en est resté sourde. Elle décide de subvenir à ses besoins en jouant les monte-en-l'air. Par ailleurs, elle cherche à savoir ce qui a bien pu lui arriver. Il apparaît alors vite que son propre père en sait bien plus sur l'affaire et que si la police n'enquête pas sur ce qui est arrivé à sa fille, il n'y est pas étranger. Viennent s'ajouter à cela deux flics, très L.A. Confidential, et quelques épouses volages. Et une détective privée liée à la pègre.
Le titre indique que Viktor est miss octobre... qui, comment, pourquoi... et quid de novembre et décembre... et des suites. Beaucoup de
L'intrigue est lente, complexe, faisant florès des lcichés et poncifs pour mieux les renouveler, et les auteurs ont la grande intelligence d'imposer à la BD un rythme qui permet à la fois de dévoiler des éléments, tout en remettant les solutions aux tomes suivants.
Le dessin est le plus souvent bien maîtrisé. Un effort notable est fait sur les visages, et les expressions.
J'ai pris beaucoup de plaisir et je me mets à la suite le plus rapidement possible.