Citations sur Les enquêtes de Perséphone, tome 1 : Crime d'avril ne tie.. (9)
La seule « juste place » était celle qu’on se choisissait.
- Votre maison est magnifique, madame Toussaint-Malvac !
- Vous pouvez m'appeler madame la comtesse, condescendit-elle. Désormais, c'est à mon fils Adalric, qu'appartient le domaine. Les hectares, les vignes et le manoir. Je lui ai fait donation de ma part à la mort de son père, il y a de cela quinze ans. C'est un garçon travailleur. C'est tout ce qui compte par ici. Un fils doit toujours honorer sa famille, ne croyez-vous pas ?
- Oh, euh... oui, sans doute, bredouilla Perséphone.
La vieille détourna le regard, fit rouler son fauteuil vers la pièce face à l'entrée et la jeune femme la suivit.
- Entrons dans le vif du sujet, déclara la comtesse en s'effaçant pour laisser passer son invitée. Voici la salle de cérémonie !
Vous pensez que je suis une petite idiote acariâtre, et moi, je pense que vous êtes un vieux con despotique, lâcha Perséphone en imitant son air supérieur.
Je ne suis pas pour toutes ces bêtises de réseaux sociaux qui tendent à démultiplier une surexposition de la médiocrité, mais il faut vivre avec son temps !
- Vous pensez que je suis une petite idiote acariâtre, et moi, je pense que vous êtes un vieux con despotique, lâcha Perséphone en imitant son air supérieur. Restons-en là !
(page 139)
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- Qu'elle dommage qu'elle ait des rêves trop grands pour elle ! trancha la comtesse d'un ton froid. Il est important de savoir rester à sa juste place, ne croyez-vous pas, madame Murier?
Elle l'observait tel un rapace sur le point de fondre sur sa proie. Perséphone pinça la bouche, mais ne dit rien.
Qu'est-ce que c'était encore que cette réflexion ? Personne n'avait de rêve trop grand pour soi ! Et quand bien même ? Ses parents lui avaient appris à viser haut et à être ambitieuse.
La seule "juste place" était celle que l'on se choisissait.
(page 46)
Ce n'était pas qu'elle avait la frousse, mais son courage avait une fâcheuse tendance à s'étioler à la nuit tombée.
(page 49)
Je ne suis pas pour ces bêtises de réseaux sociaux qui tendent à démultiplier une surexposition de la médiocrité, mais il faut vivre avec son temps !
Ravalant sa morgue, Perséphone termina son croissant et attaqua sa chocolatine. Le fourrage noir et fondant emprisonné dans le feuilletage aérien acheva de la revigorer et elle réprima un soupir d'extase. Elle était persuadée qu'il existait une gourmandise adaptée à chaque situation, et ce matin, les douceurs boulangères suaves et tièdes avaient une saveur angélique. Repue et rassérénée, elle sirota son thé en silence.