La Petite Dernière

Fatima porte le prénom de la plus jeune fille du dernier prophète, est la petite dernière de sa famille et préfère les filles. Tout ceci est incompatible et se cogne dans sa tête. Comment rester fidèle à sa famille et fidèle à sa religion ? Comment naviguer entre les interdits et le désir pour quelqu'un du même sexe. Fatima cherchera l'approbation tout au long de ce court récit, auprès de l'église, de sa mère ou des femmes qu'elle aime mains ne trouvera finalement que peu de réponses. Petite lecture facile, mais qui mets en évidence le gros poids de la religion.
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Aussi bien par sa forme - épurée, répétitive - que par son contenu - bilingue, incarné - « La petite dernière » s'installe comme une oeuvre singulière, à part mais sans être à côté. Fatima Daas arrive à nous faire vivre ses questionnements et à porter son texte comme la première pierre d'un édifice qu'on espère aller très haut.

Bravo au génie de la jeune auteure qui a su nous offrir un roman à la fois original et tellement d'actualité. le livre raconte une tranche de vie, la vie d'une jeune femme musulmane et homosexuelle.
J'ai découvert le livre de Fatima Daas au même moment que j'autoéditais le mien. Même si nous traitons de sujets similaires, ils sont abordés différemment, notamment sur le rapport à la religion et l'homosexualité. J'ai beaucoup apprécié la plume légère, douce et parfois dure pour aborder ces sujets graves. Je ne peux que conseiller cette lecture qui se veut très instructive, tout en regrettant que certains questionnements sur l'islam auraient mérités d'être plus documentés et confrontés à la réalité historique de l'essence même de l'islam. Mais, globalement, l'écriture reste remarquable, notamment dans la description du mal être engendrée par cette envie de vivre pleinement sa vie amoureuse tout en souhaitant respecter scrupuleusement sa foi.

Ce livre nous raconte le déchirement de l'auteure entre les croyances religieuses qu'elle a et son homosexualité, les difficultés liées à sa famille, le tabou de sa sexualité, sa place de femme dans cet environnement familial où elle traine sa honte d'être différente de ce que l'on attend d'elle, où elle se trouve hyper-inadaptée.

Le style d'écriture surprend un peu au départ, mais on comprend vite pourquoi ces répétitions sont là, telles un martelage, un bourrage de crâne continu.

Je n'ai pas refermé ces pages avant de l'avoir terminé, ce livre eût pour moi un côté addictif que je ne rencontre que peu de fois.

À lire.

La sortie de ce livre a été soutenu par la grande Despentes.
Cela m'a incité encore plus à en faire la pré-commande.

Je n'ai pas été deçu de ma lecture.
Le texte est court. On y suit le parcours d'une jeune femme, perdue entre différentes identités, qui se cherche.
C'est très bien écrit. Dans l'air du temps.

A découvrir.

C'est une écriture extrêmement percutante, qui ressemble à une mélopée, il y a un côté très lancinant par lequel Fatima Daas dévoile une partie de son enfance/adolescence et de ses tourments, elle qui fut la petite dernière, et qui fut si secrète sur sa différence.

Ce livre de la rentrée littéraire 2020 est une autofiction écrite sous pseudonyme. Il est construit par une multitude de chapitres très courts dans lesquels Fatima nous raconte des fragments de sa vie entre adolescence et jeune adulte en construction. Les phrases sont courtes et nerveuses, parsemées de mots arabes et donnent le rythme au récit. Elle nous livre ses conflits intérieurs et ses réflexions sur sa quête identitaire. Quelle est sa place dans la société normée ? et en tant que musulmane en France, française dans sa famille en Algérie, lesbienne dans la religion musulmane. J'ai bien aimé ce livre qui sort de mes lectures habituelles et j'aimerais lire le prochain livre de l'autrice pour retrouver son style.

Elle s'appelle Fatima Daas et est la petite dernière d'une famille d'origine algérienne. Garçon manqué à l'adolescence, elle s'interroge et interroge les imams sur l'acceptation d'être homosexuelle et musulmane. Une autobiographie écrite comme une prière ou un prêche, qu'on lit en apnée.

Même si la répétition de formules peut paraître lassant au bout d'un moment, ce livre nous marque un certain temps, et à le mérite d'aborder des sujets actuels. C'est malgré tout un bon premier roman, car il faut être indulgent envers ceux ci, ce n'est pas si évident.

Assez sceptique au départ devant une apparente simplicité de style, j'ai trempé le petit orteil dans ces fragments vifs et bruts. Puis, sans m'en apercevoir, j'avais complétement plongée, hypnotisée par le style, le tempo, les images, les anaphores plus maîtrisées qu'elles n'y paraissent. J'ai aimé finalement, être déboussolée par le propos, par l'agencement des épisodes, par ce rythme inattendu et original qui livre une narration poétique et moderne de ce qu'on peut dire de son identité. J'en aurai bien pris encore une centaine de pages ! Une écrivaine que je suivrai avec intérêt.