"Improvisateur" écrivait Loreno Da Ponte sur les fiches d'hôtel à l'étape où il descendait... une profession répandue en Italie au XVIII ème siècle, et aujourd'hui ? ..ne cherchez pas dans le domaine musical, non..plutôt en politique..mais le génie ?LOL
Quand le chemin de l'abbé Lorenzo Da Ponte,poète,épicurien et mélomane croise celui de Wolfgang Amadeus Mozart, un feu d'artifice s'embrase pour la musique classique et L'Opéra !
Témoignage bouillonnant et plein de vie d'un personnage digne d'un héros de roman,à lire en écoutant "Cosi fan Tutte"!
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Une vie inattendue pleine de rencontres et de rebondissements.
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« Au fur et à mesure que je composais les paroles,
Mozart composait la musique ; en six semaines
tout était terminé. La bonne étoile de Mozart
voulut que les partitions manquassent au théâtre.
Je saisis l’occasion d’aller voir l’empereur, sans en
parler à personne, et lui offrir Les Noces de Figaro.
« Comment, me dit-il, vous savez que Mozart,
remarquable pour la musique instrumentale, n’a
jamais écrit pour la scène, une seule fois exceptée,
et cette exception ne vaut pas grand chose.
-Moi-même, répliquai-timidement, sans la bonté de
l’empereur je n’eusse jamais écrit qu’un drame à
Vienne.
-C’est vrai ; mais cette pièce de Figaro, je l’ai
interdite à la troupe allemande.
-Je le sais ; mais, ayant transformé cette comédie
en opéra, j’en ai retranché des scènes entières,
j’en ai abrégé d’autres, et je me suis appliqué
surtout à faire disparaître tout ce qui pouvait
choquer les convenances et le bon goût ; en un
mot, j’en ai fait une œuvre digne d’un théâtre que
sa majesté honore de sa protection. Quant à la
musique, autant que j’en puisse en juger, elle me
semble un chef-d’œuvre.
-Bien, pour la musique je m’en remets à votre bon
goût, et pour la morale à votre prudence ; remettez
la partition aux copistes. » L’instant d’après j’étais
chez Mozart. Je ne lui avais pas encore fait part
de cette bonne nouvelle qu’une dépêche lui
apportait l’ordre de se rendre au Palais avec sa
partition. Il obéit et fit entendre à l’empereur divers
morceaux qui l’enchantèrent et, sans exagération,
l’étourdirent. Joseph II avait le goût très sûr en
musique, et généralement pour tout ce qui se
rattachait aux beaux-arts. Le succès prodigieux
qu’a eu dans le monde entier cette œuvre
merveilleuse est une preuve qu’il ne s’était pas
trompé.
C'est ainsi qu'entre le vin de Tokay, le tabac de Séville, la sonnette sur ma table et la belle Allemande semblable à la plus jeune des muses, j'écrivis la première nuit pour Mozart les deux premières scènes de "Don Juan", deux actes de "l'arbre de Diane", et plus de la moitié du premier acte de "Tarar", titre que je changeais en celui"d'Assur".
Dans la matinée, je portai ce travail à mes trois compositeurs, qui n'en pouvaient pas croire leurs yeux.
il déclara à Joseph II:" J'écrirai pour Mozart la nuit en lisant quelques pages de "l'Enfer" de Dante; le matin pour Martini en lisant Pétrarque,et le soir pour Salieri avec l'aide de Tasse".
Philippe Jordan, directeur musical de l'Opéra national de Paris, a donné une master class, avec la participation des artistes en résidence à l'Académie.
Plus d'informations :
https://www.college-de-france.fr/site/college-de-france-opera-national-paris/Master-class-Philippe-Jordan.htm
Don Giovanni (1787)
(extraits) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Livret Lorenzo Da Ponte
avec les artistes en résidence à l'Académie de l'Opéra national de Paris :
Maciej Kwanikowski (ténor), Angélique Boudeville (soprano), Marie Perbost (soprano), Danylo Matviienko (baryton), Mateusz Hoedt (basse-baryton), Benjamin d'Anfray (piano), Alessandro Praticò (piano)
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