Ce livre est généralement bien fait, alternance de théorie(s), d'exercices et d'exemples cliniques.
Ce livre est général et reste assez basique : d'abord un modèle de ce qu'est, de ce que sont les dépendances, avec traitement et thérapeutique cognitivo-comportementale pure.
Ensuite quelques éléments sur les différentes dépendances et leurs particularités (partie peu convaincante, pour moi, professionnel du sujet, mais les novices y trouveront leur compte.) A vrai dire, cette parenthèse est ce que je pense de l'entièreté du livre. Donc enlevez-la par vous-même.
Ce livre enfin manque d'humanité, je ressens plus la volonté de toucher un grand nombre, mais pas d'atteindre au sujet, au singulier, au réfractaire. le réfractaire va encore plus se coaliser contre ce tout-puissant savoir, refus une sorte d'instrumentalisation et... on peut imaginer les dégâts.
Bref, ça marche pour certains, mais par pitié sortez de ces rangs (ici présentés) pour le cas où vous rencontrez dans votre clinique des personnes, des personnalités qui sont hors du cadre !
Sur ce, je passe à autre chose.
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Médecin : « Si le cannabis n'avait pas existé, je n'aurais jamais pu avoir accès à la pensée, je me serais toujours sentie mal avec les autres » ?
Marion : ... Euh... Je ne sais pas...
Médecin : Peut-on dire : « Avant le cannabis, je me sentais mal, le cannabis m'a permis de me sentir mieux avec les autres et avec moi-même... S'il n'y avait pas eu de cannabis, ou bien j'aurais trouvé autre chose, ou bien je n'aurais plus eu qu'à supporter d'être mal » ?
Marion : Oui, on peut le dire... Mais quoi d'autre ?
Médecin : Peut-être que le fait d'avoir trouvé un moyen pratique de faire face à ce moment-là au malaise a masqué les autres manières de faire. Mais ces manières existent probablement... Par exemple, beaucoup de personnes ne fument jamais de cannabis... Est-il possible d'envisager qu'elles sont toutes mal dans leur peau et avec les autres ?
Marion : Non... Tout le monde n'a pas besoin de cannabis pour aller bien...
Médecin : Cela veut dire qu'il existe d'autres moyens...
La fonction d'un comportement addictif dépend étroitement des croyances que nous avons à son propos, concernant :
le plaisir ;
le soulagement ;
l'effet sur ses aptitudes relationnelles ;
l'effet sur le fait « d'être reconnu » par les autres, de faire partie d'un groupe ;
l'effet sur ses capacités à résoudre les problèmes, à se concentrer, à prendre des décisions.
Si on accorde à son comportement addictif un pouvoir important et exclusif [...], il est très difficile de s'en passer !
Modifier les croyances concernant le comportement addictif devient indispensable pour asseoir sa décision de sevrage et maintenir les résultats.
Désamorcer les « Je dois », les « Il faut que » et la précipitation de l'urgence
Souvent, nous entendons dire autour de nous : « Arrêter un comportement, un produit, une mauvaise habitude, c'est une question de volonté ! »
Si cela était vrai, la plupart des gens régleraient facilement leurs problèmes. En fait, on a tendance à utiliser la volonté pour s'obliger à faire quelque chose ou, au contraire, s'interdire de faire quelque chose. Cela fonctionne souvent pour un travail, pour passer les examens, etc. Mais la volonté est une très forte consommatrice d'énergie !
Si on se dit : « Je ne dois pas fumer ! », on est déjà :
en train de penser à fumer ;
en train de se forcer à ne pas prendre de cigarette.
Enfin, s'interdire est désagréable, cela augmente probablement l'envie de fumer.
Toutes ces pensées favorisent l'irritabilité, l'anxiété et le découragement et augmentent ainsi le risque de consommer pour se calmer.
Une addiction est renforcée en permanence par les effets à court terme (plaisir immédiat, soulagement rapide des tensions...) ; aussi, développer soigneusement les effets plaisants à court terme, après l'arrêt de la dépendance, utilise le même principe renforçateur qui a bien fait ses preuves sous la dépendance. Les études scientifiques ont en effet démontré que les renforcements immédiats ont beaucoup plus d'impact que ceux à plus long terme.
D'un point de vue médical, les effets [du cannabis] sur l'appareil respiratoire sont plus graves que ceux du tabac. Une consommation régulière de quatre cigarettes de cannabis par jour est associée à des conséquences sur les bronches et sur la muqueuse respiratoire comparables à la consommation quotidienne de 20 cigarettes de tabac. Cela est certainement dû à la fois aux propriétés irritantes spécifiques du cannabis et au fait que les consommateurs inhalent davantage.
Savoir se relaxer, présentation de la relaxation en thérapie comportementale et cognitive. 5 minutes pour comprendre: "Qu'est-ce que la relaxation?", Docteur Gerald Degoul et Charly Cungi.
Vidéo de 5 minutes, le son est de mauvaise qualité.