Citations sur Léo Ferré (9)
Cette fameuse fin du mois
Qui depuis qu’on est toi et moi,
Nous revient sept fois par semaine
Et nos soirées sans cinéma,
Et mon succès qui ne vient pas,…
Et maintenant tu vas partir,
Tous les deux nous allons vieillir
Chacun pour soi, comme c’est triste.
Tu peux remporter le phono,
Moi je conserve le piano,
Je continue ma vie d’artiste.
Léo Ferré : "Un jour un jeune gars qui grattait la guitare dans la rue m'interpelle : "Hé Ferré ! Tu te fais payer pour chanter, alors tu es dans le système ?". Je lui ai répondu : "Oui dans le système solitaire. Et toi, tu fais la manche ? – ben oui…
Petite ordure, et le mec qui te donnes cent balles, dans quel système il est ?"
(Au tribunal des flagrants délires, 1980)
Il est gentil, il a un beau cigare, une belle moustache et puis il vous invite à manger tous les jours. Il est adorable, M Barclay, mais c’est tout de même un négrier…
La fédération anarchiste… Ils se le sont approprié…Il disait : "le drapeau noir, c'est beau, mais c'est encore un drapeau".
Léo Ferré, inventeur du rap français? Ca fait sourire mais, à la réécoute d'un certain nombre de titres (du Chien à bon de ses titres parlés postérieurs), où il mêlait textes d'une violence incroyable et musiques aux percussions affolantes, on cesse de rigoler.
Un poète, en définitive, ça grogne, et voilà qu'il dérange les "bonnes âmes". Dans les grognements des poètes, il passe un peu de cette innocence qui remet en question notre condition d'homme, car, à la vérité, les poètes ne sont pas des hommes. Des anges ?... Pourquoi pas ?
(Préface des poèmes saturniens)
Le jour où j'arriverai à nourrir un chien, ça ira bien...
Léo Ferré au début de sa carrière.
Ferré, pour moi, c’était un vieux fou, qui clignait des yeux en chantant à la télévision, en noir et blanc, dans les années soixante-dix, des trucs auxquels je ne comprenais que dalle.
La définition préférée de Ferré de l'anarchie est celle du dictionnaire : "Négation de toute autorité d'où qu'elle vienne", même s'il trouvera une formule magnifique, qui résume bien son état d'esprit indépendant : "L'anarchie est la formulation politique du désespoir".