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Beau et cruel ou cruellement beau? le ton enfantin nous raconte la destruction d'un enfant par la société et le capitalisme. J'ai bien accroché à cette histoire racontée à travers les yeux d'un enfant, belle relecture. Les magnifiques dessins, les couleurs pastels, tout est splendide. On se surprend à contempler, à admirer.
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J'ai trouvé cette BD par hasard (encore !) dans le rayon jeunesse de la médiathèque alors que j'y étais avec Bastien. J'ai été attirée par le nom de l'auteur dont j'avais lu et aimé « Mauvais genre » et après l'avoir feuilletée, je savais que les dessins me plairaient.

Cette BD est tout d'abord très belle : les dessins et les couleurs sont d'une grande délicatesse et on est vraiment transportés dans le temps et dans un voyage. Et puis l'histoire et très touchante et révoltante aussi !

A la fin du 19ème siècle, Robert Peary, un explorateur américain ramène des « spécimens » de son dernier voyage au Groenland… Cette fois, il ne s'est pas contenté de ramener des pierres mais il a des habitants, hommes, femmes et enfants…

Ils sont examinés sous toutes les coutures et deviennent une véritable attraction. Et quand ils commencent à mourir les uns après les autres, ils sont encore utiles aux anthropologues et au muséum d'histoire naturelle…

Minik, un jeune garçon se retrouve seul « rescapé » de ce déracinement. Pris en charge par le directeur du musée, il vit une vie assez intégrée, scolarisé avec son fils et faisant partie intégrante de la famille mais tout bascule quand il découvre que contrairement à ce qu'on lui a fait croire son pères et les autres membres de sa tribu n'ont pas été enterré comme on le lui a fait croire mais leurs squelettes sont exposés avec divers objets dans des vitrines du musée.

A partir de ce moment, il ne sait plus où est sa place et va tout faire pour retrouver sa terre même s'il n'est plus le même que quand il est parti. Et a du mal à reprendre sa place dans sa communauté.

C'est une très belle histoire, très touchante et pleine d'humanité (dans sa présentation d'une façon inhumaine de percevoir l'autre, celui qui est différent). Et c'est d'autant plus fort que cette histoire est vraie !

Une belle découverte à tous les points de vue.
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Groenland, fin du 19è siècle. L'époque est encore aux grandes explorations et à la découverte des pôles. Robert Peary veut égaler les anglais et planter la bannière étoilée au pôle Nord, aidé par les populations inuits autochtones. Mais année après année, il échoue et il décide de faire un coup d'éclat, le buzz comme on dit maintenant, en ramenant avec lui des inuits.

Les expositions universelles proposent toutes des pavillons exotiques avec les sauvages venus tous droits des colonies, qu'on expose dans des cages et dont on dispose comme bon nous semble, jusque à leurs cadavres qui ne leur appartiennent plus et qu'on conserve pour la science !

J'avais découvert Chloé Cruchaudet à travers son dernier ouvrage, Mauvais genre, un roman graphique assez bouleversant sur fond de première guerre mondiale.

Changement de registre ici puisqu'il sera question de déracinement du peuple inuit même si Chloé Cruchaudet s'inspire une fois de plus d'une histoire vraie, celle de Minik, un jeune garçon et le seul survivant des inuits ramenés, puisqu'ils seront tous victimes d'une grippe.

Le jeune garçon est alors recueilli par l'un des responsables du muséum d'histoire naturelle de New-York qui l'élèvera comme son fils et lui fera bénéficier de l'enseignement et du confort américains.

L'histoire de Minik est révoltante, autant que celle de la Vénus Hottentote et celle de tous ces « sauvages » qu'on faisait venir par bateaux dans le but de conforter l'idéologie coloniale raciste des occidentaux et faire progresser la science.

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C'est curieux de lire en bd deux fois exactement la même histoire. En effet, il y a quelques mois, j'avais abordé l'histoire de Minik, un esquimaux recueilli par un explorateur américain avide de gloire et de découverte.

« Groenland Manhattan » de Cruchaudet dont c'est la première oeuvre est sorti en mars 2008 tandis que Minik de Marazano est paru quelques mois plus tard en Septembre 2008.

Pourquoi les auteurs choisissent-ils les mêmes histoires à raconter ? Il y a un sérieux loupé que je n'aurais sans doute pas remarqué s'il n'y avait pas une telle coïncidence dans les dates de parutions.

Je dois admettre que cette version est quand même un peu mieux. Cela tient peut-être au graphisme qui est peut-être plus agréable et plus lisible même si ce n'est pas encore le paname. On pardonnera facilement à une auteur qui débute. Il y a un réel travail de documentation qui sent la qualité.

Le thème abordé est celui de l'intégration dans une société différente de laquelle on vit. Il faut dire que cette société se croît bien supérieure. Il faut dire qu'elle a sans doute perdu les vraies valeurs proches de la nature. Ce petit garçon va connaître un véritable choc culturel. Il deviendra hybride. le retour aux sources n'en sera que plus difficile.

En conclusion, je dirai que cette histoire vraie vaut le détour d'une lecture.
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Tirée d'une histoire vraie, cette BD nous raconte l'histoire de Minik et de quelques membres de sa famille / village qui quittèrent le Groënland pour suivre un explorateur américain. Un vrai choc des cultures les attend, on s'en doute... Devenus des curiosités et objets d'étude, on les mesure, photographie, moule leur visage, les scientifiques et conservateurs du Muséum d'histoire naturelle souhaitant prouver que ces hommes sont restés au stade d'Hommes préhistoriques. Pendant que Robert Peary multiplie les conférence pour relater ses exploits et découvertes dans le Grand Nord, Minik, logé au sein du Muséum, observe les collections de squelettes conservées. Il découvrira bien vite que ses semblables, dont son père, tous victimes de la tuberculose, sont venus rejoindre ces pièces de musée...

Recueilli par l'un des conservateurs, le petit Minik va grandir aux côté de son fils au sein de la société américaine et s'adapter à ce nouveau mode de vie, faisant parfois la une des journaux. Mais il n'oubliera jamais ses racines, qui reviennent régulièrement dans la BD à travers ses souvenirs, et cherchera à rentrer un jour parmi les siens... Après tant d'années passées aux Etats-Unis sera-t-il encore à sa place parmi les esquimaux ?



Une magnifique BD, tant sur le plan des illustrations que de l'histoire ! Des photos des personnages principaux sont proposées à la fin de l'ouvrage ainsi que des informations complémentaires. Un sujet terrible dont je ne connaissais pas l'existence...
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Il y a un mois, je vous parlais d'une bande dessinée sur l'histoire de Minik, le jeune inuit qui a été emmené avec d'autres membres de sa communauté en plein New York, par le commandant Peary. Ma lecture du Minik d'Hippolyte et de Marazano a donc été suivie de peu par l'album ici présent de Cruchaudet.

Nous sommes au Groenland en 1897. le commandant Peary et ses hommes sont sur le départ pour retourner en Amérique. Les cales sont chargés de "souvenirs" à ramener de son expédition comme une énorme météorite qui devrait impressionner le muséum. Les questions du petit Minik au commandant vont entraîner un peu par hasard son départ avec sa famille pour ce pays qui lui semble si étrange qu'il ne croit pas à son existence. L'arrivée en Amérique et le quotidien qui les attend va être rude... Vous le savez déjà : sur les 5 inuits arrivés, seul le petit Minik survivra à la maladie contre lesquels ils n'étaient pas imunisés. Et c'est seul que Minik devra affronter cette nouvelle existence.

Difficile de ne pas inscrire cette lecture dans un procédé de comparaison avec l'autre album.
Ici Chloé Cruchaudet débute son récit au Groenland. On y découvre l'attitude un peu détestable de Peary qui semble ne chercher qu'un quelconque profit et remercie les locaux à coup de boites de conserves et d'aiguille à coudre alors qu'il se lance dans de grandes diatribes poétiques dans son journal personnel ! Mais c'est surtout l'occasion pour l'auteur de nous faire partager la vie quotidienne des inuits en pénétrant l'intimité de quelques uns. On y découvre leur générosité, leur timidité et leur maladresse face aux objets occidentaux. Y sera évoqué également les avis partagés qu'ils ont sur le commandant Peary, sorte de fou un peu têtu. L'arrivée à New York se révèlera assez traumatisante pour eux, assaillis par des milliers de curieux qui viennent les voir comme des animaux exotiques. Alors qu'ils se meurent peu à peu, Peary se préoccupe bien plus de l'argent que cette expédition peut lui revenir à coup de représentations, objets-souvenirs, etc... qui lui permettrait de repartir. On voit le jeune inuit grandir et s'intégrer comme il peut, jusqu'au jour où une découverte choquante réveille violence et désir de vengeance contre ce Peary qui ne tient pas ses promesses.

Bien évidement, Peary comme d'autres américains sont ici montrés du doigt pour leur égoisme et leur racisme intrinsèque. Pour eux, les "esquimaux" sont juste des bêtes curieuses qui rapporteront quelque avantage financier ou dépayseront pour un temps les badauds locaux. Leurs sentiments sont totalement niés et la découverte fracassante du petit Minik le prouve bien.
Pas grand chose à dire que je n'ai déjà dit pour l'album Minik. On retrouve la même trame et les mêmes dénonciations.
Néanmoins, Chloé Cruchaudet choisit ici de débuter et de terminer son récit au Groenland. Elle évoque ainsi le retour de Minik sur sa terre natale et surtout l'impossibilité du garçon de se réadapter à son ancienne vie et à s'intégrer dans un nouveau groupe qui a tout oublié de lui et de sa famille. Voilà une perspective fort intéressante qui était absente de Minik et donne un nouvel éclairage à la destinée du jeune homme, plus tout à fait esquimau, ni tout à fait américain.
Néanmoins, du fait qu'il fasse suite à ma lecture de Minik, je ne lui ai pas trouvé la force et l'impact que le premier album m'avait offert. La découverte de Minik qui va entraîner sa rébellion m'a, par exemple, semblé moins "choquante", moins forte : certainement que je m'y attendais déjà.

Côté dessin, rien à redire ! le trait de Cruchaudet que je découvre est de grande qualité. Les tons sont majoritairement éteints et soulignent le froid de la banquise comme celui de New York. Elle intercale dans son récit des pages plus oniriques dans un style graphique différent plus coloré de genre naïf, comme des articles de journaux évoquant Peary ou Minik.
Dans sa narration, elle réussit avec brio à relever les différences et les incompréhensions entre les 2 peuples. On trouvera par ailleurs une postface documentaire accompagnée de photos anciennes et d'une bibliographie.

En conclusion, j'ai pris du plaisir à lire cet album qui tient d'une certaine façon au récit ethnographique en s'interrogent sur l'éthique de l'exploration et sur les difficultés d'intégration de différentes cultures, mais j'ai pour ma part une petite préférence pour le Minik qui, par ma découverte personnelle du sujet, par le parti-pris plus dramatique et poétique m'a emporté avec plus de force sur les pas du jeune inuit.

Un album à découvrir dans tous les cas !
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Moui, un petit pas mal pour cette BD, parce que j'ai l'impression d'avoir lu une histoire que je connaissais déjà. La faute en incombe peut-être au scénario, qui est certes tiré d'une histoire vraie, mais qui n'est pas original pour autant.

C'est aussi que ce genre d'histoire (la vision qu'avait la société occidentale des peuples qu'elle découvrait) me semble très souvent ressassé en ce moment. Et c'est souvent un même genre de déroulé, certes tragique, mais déjà très vu. En gros, je n'ai pas eu beaucoup de nouveauté en découvrant cette histoire. Elle reste très bien, cependant.

Le dessin est pas mal, retranscrivant bien les paysages et les têtes. C'est clair et lisible, et la colorisation est pas mal.

En soi, la BD n'est pas mauvaise, mais c'est pour ma part une grosse impression de déjà vu. Dommage !
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Une incroyable bande-dessinée sur le déracinement et la crise d'identité de Minik,un jeune esquimau, au début du XXème siècle que l'on a emmené à New York avec sa famille lors du retour d'une expédition de Robert Peary au Groeland. Sachant que l'histoire est basée sur des faits réels, cela rend, en fin de compte, encore plus rageant, la manière dont Minik et sa famille sont traités...

A croire que L Histoire ne fait que se répéter... et que l'Homme ne comprendra jamais grand chose.
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Publié en 2008 et récompensé par le Prix René Goscinny, "Groenland Manhattan" est un album de l'illustratrice française Chloé Cruchaudet, qui a notamment réalisé la série Ida (voir ici et là) et l'album "Mauvais genre".

Groenland, 1897. Comme chaque année, le Commandant Robert Peary, faute de trouver le Pôle Nord, s'apprête à ramener une météorite au Museum d'histoire naturelle.
Pour faire sensation, il propose à un groupe d'Inuits de l'accompagner à New-York. Curieux, Minik et son père embarquent pour l'Amérique, un continent dont ils ne savent absolument rien.
Logés et nourris par le Museum, ils sont étudiés par une poignée de scientifiques et tombent mystérieusement malades. Livré à lui-même, Minik est confié à la famille du directeur du Museum (il prendra ainsi le nom de Wallace) alors qu'il n'aspire qu'à rentrer chez lui.

"Groenland Manhattan" s'inspire de personnages réels et de tristes faits ayant pris place dans cette Amérique marquée par la Conquête de l'Ouest.
Le récit commence "gentiment" même si l'on sent déjà que Peary fait peu de cas des "Esquimaux" et les appâte avec des vivres sommaires.

Les points de vue de Peary et des Inuits les uns sur les autres s'avèrent plutôt amusants à découvrir.
Mais à peine rentré à New-York, Robert Peary s'en désintéresse totalement et s'occupe de sa promo : seule compte sa carrière, la reconnaissance de ses pairs et du grand public.

Abandonnés à leur sort, Minik et ses compagnons sont traités comme des bêtes de cirque et sans respect aucun. Autant dire qu'au nom de la science, certains prennent tout ce qu'ils peuvent prendre et se permettent des choses qu'ils ne tolèreraient jamais pour l'un d'entre eux.
J'ai été émue et révoltée d'un bout à l'autre de ma lecture par le parcours chaotique de Minik (dont je n'avais jusqu'ici jamais entendu parler), ce petit garçon déraciné et privé d'innocence, coincé entre souvenirs et choc culturel et qui ne parvient pas à se défaire d'une éducation occidentale reçue contre son gré.


Contrairement à la série Ida, ce sont les tons froids (à la limite du terne) qui dominent ici, tant au Groenland qu'à New-York car le contexte dans lequel s'inscrit cet album ne pouvait donner lieu qu'à une ambiance glaciale.
Comme indiqué dans mes billets sur la série Ida, j'ai toujours un peu de mal à apprécier les expressions des personnages, parfois "défigurés" dans le trait.

"Groenland Manhattan" est le récit d'une histoire singulière mais laquelle figure parmi les nombreuses dérives du colonialisme.
"Mauvais genre", "Ida", "Groenland Manhattan". Ce n'est pas la première fois que l'auteure nous rappelle que la différence est malheureusement souvent le siège des inégalités.
En se protégeant derrière la science ou une quelconque autorité supérieure conférée à la naissance, plusieurs générations d'hommes se sont laissées aller à tous les abus dans leur rapport à l'autre.
L'histoire de Minik dresse le triste constat qu'on peut briser une vie sans recourir à une arme.

Un album fort, assurément.
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En 1897, le commandant Peary rentre de mission vers le pôle nord. A défaut d'y avoir planté le drapeau, il compte rapporter un météorite du Groënland. Encore un météorite. Pour changer cette fois, il va aussi rentrer avec une famille d'esquimaux. le petit Minik et ses parents. Arrivés à New York, ses derniers seront sujets muséographiques. Malheureusement, ils sont vulnérables dans le regard des autres mais également face à la maladie. Minik va être adopté par le directeur du Musée d'Histoire Naturelle, M. Wallace.

Le rendu graphique est assez étonnant, assez rare. A la fois très marqué par les traits qui surlignent les formes, les dessins et leurs couleurs évoquent une ambiance ouatée, neigeuse, vaporeuse, douce. Mais on est dans un récit historique, et l'auteure le rappelle avec son travail biographique et les ultimes pages de l'album qui contiennent des documents d'archive.


On suit donc cette famille, isolée par le langage, lors de la traversée puis l'arrivée au coeur de la civilisation américaine. Découvertes, fascinations, étonnements, incompréhension, mais aussi adaptation. Ensuite vint la maladie, qui décime le groupe sauf Minik. Il est accueilli avec une certaine bienveillance, mais la société ne reconnaît pas sa famille comme une des siennes : on lui ment quant à l'enterrement simulé de ses parents, alors qu'on se prépare à exposer les restes de son père au public.

Une bande dessinée touchante qui retrace avec pudeur et tendresse un lourd épisode de l'ethnographie coloniale.

Alors bien sûr, vivement que l'album Mauvais genre de Chloé Cruchaudet se retrouve entre mes mains !
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