Toutes les autres avaient été une distraction, mais Affton Reed, elle, était une destination.
L'addiction se fiche bien de savoir combien de mètres carrés fait votre maison, ou quel genre de voiture vous conduisez. Elle se fiche de votre ascendance ou de votre moyenne. C'est une chose qui peut gâcher la vie de tout un chacun, et j'étais convaincue que Cable était aux prises avec elle.
Ses billes noires étaient parfaites pour cacher des secrets, mais en y regardant de plus près, on pouvait y lire la tempête qui déferlait dans tout son être. Il y avait des ombres dans ses yeux, et elles étaient en guerre avec lui.
Il y a le genre de blessure que tout le monde peut voir. Le genre qui laisse un tel bazar que personne n'a envie de faire le ménage derrière. Et même en cherchant à tout faire disparaître, il restera toujours un petit morceau bien tranchant quelque part. Puis il y a celles que personne ne peut voir. Celles dont la surface entière est composée de fractures infimes et de fissures étroites. Qui tiennent en un seul morceau par je ne sais quel miracle et une volonté de fer.
« - Dis-moi ce que tu veux que je fasse, maintenant, Reed. En général, je suis le méchant, dans l'histoire.
Pas le héros. »
Il y a le genre de blessures que tout le monde peut voir. Le genre qui laisse un tel bazar que personne n’a envie de faire le ménage derrière. Et même en cherchant à tout faire disparaître, il restera toujours un petit morceau bien tranchant quelque part. Puis il y a celles que personne ne peut voir. Celles dont la surface entière est composée de fractures infimes et de fissures étroites. Qui tiennent en un seul morceau par je ne sais quel miracle et une volonté de fer. Il suffirait d’un simple coup, d’un faux mouvement, et c’est terminé. Impossible de nettoyer derrière ça.
Il y a trop de morceaux, partout.
Affton était plus qu'une ancre, pour moi. C'était mon centre de gravité.
J’avais lu dans ses beaux yeux bleus qu’elle était sincère. Elle me détestait vraiment. Elle détestait ce que je faisais, et c’était comme si elle savait d’avance ce que je ferais ensuite et qu’elle le détestait tout autant. Elle détestait s’être intéressée à moi, tout comme elle détestait savoir qu’elle était la seule à avoir osé dire quelque chose. Elle détestait le fait de se soucier de moi quand j’étais pour ma part incapable de ressentir la moindre émotion.
Je ne m’étais jamais soucié de ce que les drogues provoquaient en moi, dans ma vie, sur les gens qui m’entouraient. Tout ce qui comptait, c’était ce que je ressentais quand je n’étais plus moi-même. J’étais au-dessus de tout ce qui me tirait vers le bas, je me débarrasserais de ce poids qui semblait constamment m’écraser la poitrine. Je n’étais pas heureux… mais c’était ce qui y ressemblait le plus.
Elle m'aimait et me détestait. Et moi, je l'aimais et je la détestais pour cela.