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3,61

sur 1857 notes
Ne lisant plus les quatrièmes de couverture, c'est d'abord par sa couverture que j'ai été attirée, mais aussi par Cécile Coulon, autrice de "Une bête au paradis" dont j'entends beaucoup parler (et qui est d'ailleurs dans ma pal). Et c'est au lendemain de mon emprunt que j'apprends que le résumé de la quatrième de couverture ressemble beaucoup à celui de "Rebecca" de Daphné du Maurier. Ce n'était pas trop me rassurer puisque je n'aime, en général, pas trop les "imitations".

Ils ont en effet pas mal de points communs : un mariage plus ou moins arrangé, une gouvernante assez louche, des mystères concernant la première et défunte épouse, une seconde épouse qui éprouve des difficultés à trouver sa place dans un lieu et une ambiance qui l'oppressent. L'intrigue et son dénouement, en revanche, se différencient totalement (je n'en dirai pas plus pour éviter les spoils).

C'est par ses descriptions que Cécile Coulon arrive à imposer son atmosphère étouffante. Je me suis parfaitement bien représenté l'imposant domaine Marchère, tout comme j'ai perçu la touffeur de l'air ambiant, le trouble de son silence et de sa tranquillité. Il y a comme un poids, on sent que le domaine lui-même a ses propres secrets. Cécile Coulon dépeint tout ça avec brio.

Mais le roman étant plutôt court, les protagonistes n'ont, à mon sens, pas su s'imposer, n'ont pas trouvé leur place au sein de cette ambiance si bien retranscrite. Ils paraissent ternes, l'autrice ne s'attarde pas assez sur eux. Ça manque d'approfondissement, aussi bien sur leur personnalité que sur leurs actes.

Je sors donc mitigée de ce livre. La ressemblance avec "Rebecca" n'est finalement pas dérangeante, puisqu'il finit par se démarquer. La plume de l'autrice est agréable, entreprenante. L'ambiance de style "gothique" est parfaitement palpable. Mais l'histoire en elle-même, avec son intrigue et ses personnages, ne domine pas suffisamment pour nous embarquer totalement avec elle, d'autant plus que j'ai trouvé le dénouement trop vite expédié.
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Pénible.
Pénible et mièvre.
Pourtant je l'ai lu. En entier...
Car j'attendais. Qu'il se passe quelque chose, que ça décolle, que le récit s'emballe.
Mais ça n'est jamais venu...

J'avais lu de bonnes critiques et pensais découvrir un jeune talent, une des nouvelles plumes de la scène littéraire...
Quel ennui...

C'est plutôt mal écrit, ampoulé, mauvaise copie de grands auteurs...
On y croise des figures qui rappellent la Barbe Bleue ou la Belle et la Bête.
Le récit se veut onirique, poétique, sentimental.
Or, il n'est qu'ennuyeux.

J'attendais du sulfureux puisque Lady Chatterley n'est pas loin, du sang, de l'effrayant...
Rien.
Si ce n'est une espèce de torpeur...
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Outre le nom de l'auteure (j'avais beaucoup apprécié son précédent opus, Une bête au paradis), j'avais très envie de découvrir ce roman grâce à sa belle couverture en trompe l'oeil (oui, oui, cherchez bien, après vous ne verrez plus que ça) et la quatrième de couv' qui me donnait drôlement envie. Je ne sais pas vous mais quand je lis (de mémoire) "riche propriétaire", "première épouse disparue" et "gouvernante", sans oublier la demeure qui est un personnage à elle toute seule, je pense irrémédiablement à Rebecca de Daphné du Maurier, roman lu il y a deux ou trois ans et que j'avais adoré. Ce roman-ci ne pouvait donc que me plaire. Et? Ce fut une lecture agréable mais pas le coup de coeur que je m'attendais (presque) à avoir.

L'écriture de Cécile Coulon reste agréable, sa narration se lit avec plaisir, j'ai aimé la suivre dans les méandres de son intrigue. J'aime aussi beaucoup l'ambiance qu'elle a distillée le long de son roman, un mélange savoureux entre le le roman gothique et le conte. Mais, pour moi, il y a un gros défaut, ce sont les personnages. Ils manquent beaucoup trop d'épaisseur, sont trop binaires, voire je me suis demandé, surtout pour l'une, quel était son véritable rôle dans l'histoire. le tout reste très manichéen et mon intérêt, surtout sur la fin, est retombé aussi vite qu'il était monté.
Ce roman n'est selon moi pas abouti, elle fait monter la sauce mais la mayonnaise ne prend pas et le final est tout simplement bâclé.

Je sors donc un peu déçue de cette lecture, surtout parce que j'ai mis la barre un peu trop haut car elle reste tout de même très plaisante.

Lu en septembre 2021

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Je gardais un souvenir marquant de "Une bête au paradis" et je ne pouvais qu'être attirée par le dernier roman de Cécile Coulon. Ce fut d'abord la rencontre avec la magnifique couverture avec ses arbres décharnés qui s'élèvent dans le ciel rouge sang et enserrent une habitation isolée; on devine que ce roman ne sera pas un long fleuve tranquille.
Nous voilà projetés au XIXème siècle dans un domaine isolé du Jura profond. Candre, 26 ans, jeune veuf après six mois de mariage, riche propriétaire terrien, très pieux, épouse Aimée, 18 ans , qui sort de la maison de son père pour entrer dans celle de son mari, naïve, ignorante de la vie. C'est un mariage arrangé, sans amour et sans désir. Elle se retrouve seule dans un immense manoir, avec comme seule compagnie, son mari, distant, souvent absent et Henria, la domestique qui a élevé Candre comme son fils à la mort de sa mère. Elle sent bien qu'on lui cache des secrets. Elle a l'impression d'étouffer. Conscient que sa femme est malheureuse, Candre lui fait donner des cours de musique par une jeune professeur de Genève, Emeline. C'est cette rencontre qui va déclencher chez Aimée, la prise de conscience de son corps par la musique, le besoin de savoir, de comprendre avec des conséquences terribles.
Le rythme lent du début sied bien à la vie dans le domaine où les jours s'écoulent semblables les uns aux autres, scandés par le travail dans les bois, le soin des chevaux, l'entretien du domaine, la tenue de la maison. Puis au fur et à mesure, nous assistons à l'éveil d'une très jeune fille à la vie, au désir et le rythme s'accélère pour aller crescendo jusqu'à l'éclatement de la vérité comme une mélodie pianissimo qui enfle pour devenir allegro.
Comme dans "Une bête au paradis", la nature joue un rôle très important; Vue par Aimée, elle est oppressante, menaçante; elle semble se refermer sur le manoir et sur elle, l'étouffant. Les descriptions sont magnifiques et donnent l'impression de se mouvoir à côté d'Aimée, de se battre contre les ronces.
Cécile Coulon a l'art de nous transporter véritablement au XIXème siècle, non seulement par les scènes de la vie quotidienne, les rapports policés entre les personnages, chacun se comportant comme il sied à sa condition mais également par le style délicieusement désuet qui imprègne tout le roman; je ne résiste pas à l'envie de citer deux exemples parmi bien d'autres : "vous êtes de bonne famille, je suis de bonne âme" ou "à votre âge, madame, cela signifie que vous portez".
Cécile Coulon semble s'être amusée à glisser, dans son roman, de nombreuses références littéraires ( "Rebecca" de Daphné du Maurier, "L'amant de Lady Chatterley" de D.H.Lawrence, les "Hauts de Hurlevent" d'Emily Brontë...) pour mieux s'en démarquer avec toute la finesse qui la caractérise.
Comme le précédent, ce roman est sobrement puissant, tout en tension, au style magnifique et poétique.
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Une grande et belle maison au coeur d'une forêt,
Une jeune épousée, tendre et fragile, facilement effrayée par sa nouvelle vie auprès d'un mari à l'austérité attentive et à la tristesse mélancolique,
Une solitude pesante dans un quotidien immobile,
Un contexte connu de société passée...

Mais un doute substitue, habité par la peur insidieuse «d'un monde habité par les fantômes et les défunts »

On connait le talent de Cécile Coulon pour plonger son lecteur dans des atmosphères étranges, voire oppressantes. Elle fait ici un clin d'oeil à la littéraire romantique du 19e, avec cette histoire de couple mal assorti, au mariage corseté par la religion et l'éducation serrée des jeunes filles.
Magicienne des mots, l'auteure entraîne ses personnages dans une comédie de moeurs crépusculaire, embellie par les forêts noires du Jura.

Voici un vrai roman, avec des personnages travaillés et une belle fiction romanesque qui tient la corde jusqu'au final. Dans le paysage littéraire français de l'autofiction, ça devait être souligné !

Une réussite.
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Livre choisi par une participante au Club de Lecture. "Seule en sa demeure" est le premier livre que je lis de Cécile Coulon.
Le Jura, dernière partie du XIXe siècle
Aimée est une jeune fille qui vit auprès de son père, Amand, Général de Cavalerie, handicapé, de sa mère, Josèphe et de son cousin Claude. Lors d'une foire aux chevaux Aimée est présentée à Candre Marchère, jeune veuf, riche propriétaire forestier. Aleth sa première épouse, est décédée après quelques mois de mariage.

Aimée a écouté son père : " Un père ne choisit pas un mari pour sa fille, mais il la détourne des âmes sombres de ce monde. Candre Marchère est un homme de nom, de foi et de travail. Et s'il est sur cette terre meilleur garçon que ses semblables, alors je crois en lui.". Elle accepte d'épouser Candre qu'elle ne connaît pas vraiment.
Jeune mariée Aimée se retrouve un peu perdue dans la grande maison située au milieu d'une forêt. Alors qu'elle attend (espère ?) son mari, elle constate qu'il fait chambre à part. Mais, heureusement, certaines nuits il la rejoint silencieux et doux. Aimée le souhaiterait plus présent. La maison est gérée par la mystérieuse Henria, l'employée qui a élevé Candre . Elle a un fils, muet; Il s'appelle Angelin. L'ombre de la première épouse , les secrets et le silence alourdissent l'atmosphère. L'arrivée d'Ermeline pour quelques cours de musique permet une petite ouverture.....

La première partie de l'ouvrage m'a semblé plutôt classique ,pour ne pas dire banale. Heureusement l'histoire se réveille. L'autrice ,au fur et à mesure de son écriture , instille par le comportement des différents protagonistes le doute, l'angoisse, la peur. La vérité sera dévoilée partiellement....

La fin surprend. Ce n'est pas celle que j'avais imaginée.
Livre intéressant, sans plus...pour moi.
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Dans un XIXème siècle rigide, Aimée est mariée très jeune à Candre Marchère , riche héritier d'une belle propriété dans le Jura forestier, veuf depuis peu.
Elle quitte son père, qu'elle chérit tendrement, sa mère, plutôt distante et son cousin Claude, auprès duquel elle a grandi, complice des fous-rires et des exploits enfantins.
A la propriété de son mari vivent Henria, domestique qui a élevé Candre à la mort de sa mère ( il n'avait que cinq ans) et son fils muet et étrange, Angelin.
Ses premiers jours de femme mariée, Aimée les vit seule, rarement rejointe par son époux.
Bientôt celui-ci lui offre des cours de flûte, donnés par une femme venant de Suisse et qui petit à petit va devenir la confidente d'Aimée.
D'étranges incidents révèlent des secrets et des violences qui effraient Aimée, et forcent l'entourage à se livrer.
Un beau roman qui se lit sans peine. J'ai eu du mal à sortir de cet univers certes sombre mais si bien décrit par Cécile Coulon. J'apprécie décidément beaucoup cette auteure.
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Un domaine au coeur de la mystique Forêt d'Or, « retranché dans ses bois aux cornes de brume, aux pattes racineuses, aux chemins enfoncés dans la terre comme des plaies », un domaine dans lequel Aimée, la jeune et nouvelle épouse de Candre, riche propriétaire de celui-ci, sera accueillie comme une princesse, son mari et sa bonne, aux petits soins pour elle. Candre est un homme bon. Austère mais bon. Jamais un mot plus haut que l'autre, doux et aimant, proche de la nature et des animaux. Un être extraordinaire. Pourtant, Aimée ne se sent pas à l'aise dans cette demeure, l'inquiétude la gagne. Elle ne sait le définir, mais elle sent que quelque chose ne se passe pas comme cela devrait être ; l'attitude de ses hôtes peut paraître mystérieuse, l'ombre d'un fantôme y plane, les silences y sont prégnants, lourds de paroles secrètement enfouies. Les silences parlent, alourdissent l'atmosphère, et Cécile Coulon a réussi de nouveau à me happer, déchirée entre l'envie de voir tout l'amour qui, et c'est saisissant, inonde ces lieux, où la nature y est belle et sauvage, où la tendresse d'un homme semble pur, où l'on aimerait suspendre le temps, s'y promener, respirer, s'imprégner de cette poésie qui émane des géants épicéas encerclant ce domaine, et l'envie de savoir, de comprendre ce trouble diffus, cette atmosphère oppressante, cette angoisse perceptible, bien ancrée dans ces pages. le dernier quart, je l'ai dévoré, tournant les pages à une allure effrénée, espérant le velours là où les épines s'élevaient inaltérablement.
Aimée, Emeline, Angelin, Candre ... de beaux noms qui ont bercé ma lecture.
Lecture coup de coeur.
Impossible à lâcher.
Sublime.
Moins viscérale et foudroyante qu' Une bête au paradis, mais tout aussi empreinte de poésie et de mystères.
Merci Cécile Coulon. Merci.

« Les arbres chuchotèrent jusqu'à l'aube, car tout se passe toujours la nuit, les grands événements se cachent des lumières vives, craignant d'être brûlés. »
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On a l'impression de lire un conte quand on commence 'Seule en sa demeure' de Céline Coulon. le lecteur est happé de la première à la dernière page.
Le personnage principal, Aimée Deville se voit mariée à un riche propriétaire. Dès le début, on se rend compte qu'il est un peu trop parfait et qu'il est impossible de se sentir à l'aise en sa compagnie. On suit la jeune épouse dans la découverte de sa nouvelle vie et de son mari. Une atmosphère étrange nous accompagne tout au long du récit où même la nature semble donner des indices sur ce qui se passe autour de la maison : 'Ici, il lui semblait que les hommes se ratatinaient sous les branches, que les arbres effleuraient la maison comme des animaux sauvages flairent une proie'.
Un roman que j'ai beacoup aimé et qui me donne envie de découvrir d'autres livres de Céline Coulon.

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Ce roman est vraiment un délice de lecture. La plume de Cécile est incroyable, délicate et puissante à la fois, elle glisse sur le papier et nous conte encore une fois une histoire poignante.

L'ambiance du roman et mystique et sombre, je m'imaginais dans la peau d'Aimée qui n'avait pas d'autres choix que de subir son destin à cette époque lointaine.
Son mari Candre Marchère était un homme mystérieux et abimé par la perte de sa première épouse.

Tant de secrets se cachent derrière la disparition soudaine d'Aleth Marchère qui a succombé d'une tuberculose.

Aimée doit s'habituer à sa nouvelle vie au château, elle aura la chance de rencontrer Émeline sa professeure de flûte.

Pour Aimée ce sera la disparition du voile sombre qui recouvrait sa nouvelle vie et enfin une lumière de vérité sur les secrets qui pèsent au château Marchère.
Une bonne sournoise, un jeune homme à la langue coupée, ce roman va vous emporter dans une histoire incroyable et effrayante où l'amour à cette époque pouvait vous mener directement vers le cimetière. Des découvertes effrayantes, une ambiance indescriptible et une histoire d'amour étouffée par des gens vides et sans émotions.

Je vous conseille de lire ce roman j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.


https://editions-iconoclaste.fr/livres/seule-en-sa-demeure/
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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