David Lurie , 52 ans, est professeur à l'université du Cap , en Afrique du Sud. Pour avoir eu une liaison avec une élève qui porte plainte pour harcèlement sexuel, il perd son poste et décide de s'installer quelques temps chez sa fille Lucy dans sa ferme isolée .
Cela commence un peu comme un roman de
Philip Roth avec ce séducteur impénitent mais vieillissant contraint à la démission pour relation inappropriée avec son étudiante, qui s'interroge sur le désir masculin et son assouvissement quand l'âge a sérieusement émoussé vos capacités de séduction.
Puis le livre prend un tournant tout autre avec le séjour de Lurie chez sa fille et les événements violents qui s'y produisent. Nous sommes dans l'Afrique du Sud post-apartheid, et visiblement on est encore assez loin du rêve de
Nelson Mandela et sa nation apaisée. Les relations entre la jeune Lucy et son voisin noir sont marquées par le passé et les années de domination blanche et , alors que son père la conjure de quitter cette terre inhospitalière et dangereuse pour elle, elle s'y accroche et accepte une soumission comme une expiation du passé .
Un roman à l'ambiance lourde et assez déprimante sur le vieillissement, la violence de la société, la culpabilité , la condition féminine aussi. C'est très bien écrit, certes, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à ces personnages , pas même à la jeune femme dont la résignation m'a déconcertée.
Une découverte intéressante malgré tout , grâce au Challenge solidaire, d'un auteur, prix Nobel qui plus est , que je ne connaissais pas du tout .