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Michel et Monique Fourniret forment un couple tristement célèbre... A travers le filtre de la fiction, Harold Cobert nous offre ici un très bon roman sur la folie humaine et le pire qu'un être humain peut faire. Qui de cet homme ou de cette femme est le plus pervers, le plus fou, le plus malade ? Harold Cobert ne cherche pas de réponse, il n'annonce que des faits mais sans jamais tomber dans le sanglant ou le sensationnel. Non, son écriture fluide, froide et précise nous plonge dans l'horreur sans avoir besoin de plus de détails.
Il est difficile d'écrire qu'on a ailé un tel roman, car au delà des changements de noms ou de lieux, on a conscience que ce sont de véritables vies humaines qui ont été bafouées et anéanties... Il n'en reste pas moins une grande qualité d'écriture. Un grand roman d'Harold Cobert !!
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Dans la peau de Monique Fourniret.
C'est une vision originale que nous propose Harold Cobert pour raconter les faits, la capture et les interrogatoires d'un des plus célèbres couples du crime contemporain.
Une exploration, jusque dans l'intimité des personnages.
Il nous place dans la tête de deux des principaux protagonistes. Monique Fourniret, monstre de froideur et de maîtrise, et le commissaire belge qui n'aura de cesse de faire éclater la vérité. Un jeu du chat et de la souris, qui durera pendant de longs mois, entre le policier et « La mésange » comme la surnomme son binôme et mari Michel.
L'auteur se sert des minutes du procès et des récits de différents témoins de cette affaire d'enlèvements et d'assassinats d'adolescentes, qui défraya la chronique en son temps pour nous narrer, dans toute sa monstruosité, le périple et les méfaits de ce couple au sang-froid à toute épreuve, qui passa à travers les mailles du filet pendant des années entre France et Belgique.
Entre roman et document, ce livre se lit comme un polar. La différence, celle qui vous glace, c'est que ces personnages abjects ont bel et bien existé tout comme leurs trop nombreuses victimes.
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Une découverte de mon côté de la plume d'Harold Cobert, je dois avouer que j'avais de l'appréhension vu le sujet du bouquin mais le style d'écriture de l'auteur est vraiment très agréable à lire et n'en fait pas trop, je trouve que cela est justement dosé.

J'en ai appris plus sur le couple Fourniret ayant oublié ou ne connaissant pas certains faits de l'affaire et celle-ci étant revenu sous les feux de l'actualité récemment.

Monique nous semble en tout cas au début du récit un peu cruche et même plus que cela car elle sait pertinemment ce que fait son mari mais cela ne la gêne pas elle va même aidé celui-ci pour "lui trouver des filles".

Au fil du récit nous nous rendons compte qu'elle est bien plus maline que ce qu'elle a montré, j'ai tout de même lu ce livre petit à petit vu le sujet et étant donné que ce n'est pas de la fiction.
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Encore aujourd'hui, 15 octobre 2020, Michel Fourniret et Monique Olivier font la une de la presse. On apprend qu'ils vont être conduits sur les lieux de la disparition d'Estelle Mouzin.
« La mésange et l'ogresse » est un livre basé sur « l'affaire Fourniret » mais il s'agit bien d'une oeuvre de fiction. J'avais une certaine appréhension à commencer la lecture, peur que le contenu soit trop dur. On a tellement entendu d'horreur sur ce duo, dans le nombre de victimes que l'on découvre de jour en jour, sur leur procédé machiavélique pour approcher les victimes… Finalement, on nous parle très peu des agressions subies, le livre n'est pas tourné sur Michel mais plutôt sur Monique Olivier sa complice. Il nous amène à nous interroger sur son rôle dans tous ces crimes, on sait qu'elle a été sa complice mais n'est elle pas la véritable instigatrice ? Ce livre met en lumière cette éventualité.
Un roman qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Une oeuvre de fiction mais on sait que ce duo a bien existé et qu'il a commis des crimes, qu'on est loin de tout savoir sur le nombre de victimes et le rôle joué par chacun.
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Monique Olivier épouse Fourniret se tient voutée sur la chaise du commissariat. Elle est vêtue d'un jogging informe et ses cheveux sont gras. le regard fuyant, elle bafouille des réponses imprécises. Elle ne sait pas, ce n'est pas elle, elle ne se souvient plus. Les policiers belges comptent pourtant sur le témoignage de cette femme pour faire tomber Michel Fourniret. Il leur faudra une année d'enquête et plus de cent vingt interrogatoires pour obtenir les premiers aveux, mais aussi pour cerner la personnalité de la femme qui se tient devant eux. Elle apparaît d'abord comme une victime de la vie sous la coupe d'un pervers mais elle va montrer un visage bien différent. Cette femme, mère de trois enfants, a-t-elle pu assister « l'Ogre des Ardennes » dans ses crimes? Elle craque : « Ce que je vais vous raconter ne s'invente pas. »

Le récit se déroule sous le regard de deux narrateurs, Monique Fourniret et le commissaire responsable de l'affaire. S'il permet de suivre les progrès de l'enquête, le commissaire apporte peu au roman, c'est un personnage de roman policier à l'ancienne avec son hypertension, sa sciatique et son taux de cholestérol. Si la chronologie choisie est pertinente, si le sujet est aussi terrible que passionnant, il manque à ce roman du muscle et un traitement original. «La mésange et l'ogresse » est au final un roman ordinaire tiré d'une affaire criminelle extraordinaire.
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Ce livre est prenant et captivant comme un roman policier, mais ce n'en est pas un. Il s'agit plutôt d'un docu-fiction sur l'affaire Fourniret. Cela commence en juin 2003 quand la dernière victime de Michel Fourniret s'échappe, les mots et les faits que la fillette rapporte ne laisse aucun doute aux enquêteurs, ils ont affaire à un prédateur chevronné. le livre raconte l'enquête qui a permis de le mettre en accusation pour toute une série d'enlèvements suivis de viols et de meurtres. Elle a duré un an, et s'est achevé avec les révélations de son épouse, juste avant le moment où il aurait fallu le libérer (il n'était jusque là qu'en préventive pour d'autres délits, plutôt mineurs). Comme l'indique le sous-titre « Dans la tête de Monique Fourniret » le côté fiction consiste à imaginer le récit de celle-ci, comme elle aurait pu le faire, au vu de ce que l'on sait. En dehors de Fourniret et de son épouse tous les noms et prénoms des autres protagonistes ont été changé, mais les faits sont bien ceux de l'affaire, même si la présentation a un côté polar. L'auteur a aussi choisi de présenter tout cela sous plusieurs angles qui se succèdent et s'enchaînent : le récit policier proprement dit, les faits (les circonstances de chaque enlèvement) présentés de façon neutre et factuelle, les interrogatoires de Monique Olivier, les récits à la première personne par celle-ci. Ce choix donne beaucoup de rythme à l'ensemble, et rend le roman palpitant. Plus le récit avance et plus on se demande comment les policiers vont arriver à les coincer. Ce que j'ai le moins aimé, c'est le style de la partie purement policière, très classique, presque trop, avec les problèmes personnels des flics, très clichés, et puis un ton un peu trop à la Roger Borniche, comme si la police des années 2000 fonctionnait comme dans les années 60. Ce n'est pas le coeur du livre, mais c'est tout de même un peu sa colonne vertébrale, un peu faiblarde à mon goût. Les faits sont répétitifs puisque le mode opératoire est toujours sensiblement le même, mais cela permet de rendre les récits de Monique Olivier plus naturels, puis que le lecteur sait déjà de quoi elle parle. Les interrogatoires sont au centre du récit, d'abord par le contraste avec ce que l'on sait, page après page. Au début on la croit plutôt nunuche, un peu cruche, mais, elle a quand même tenu comme ça pendant près de 120 interrogatoires ! Est-elle vraiment la femme soumise dont elle a l'air ? Est-elle aussi simple que son langage et son écriture le font croire ? L'histoire est des plus sordides (plus encore que ce que j'en savais), mais la confrontation policière passionnante.
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Au rayon tueurs en série je demande Madame. le belge que je suis ne peut s'empêcher de faire ici la comparaison entre Monique Fourniret et Michèle Martin (libérée récemment sans conditions ni projet de reinsertion), compagnes respectives de Michel Fourniret et Marc Dutroux. Si la responsabilité pleine et entière des deux prédateurs est établie, le rôle de leurs épouses fait toujours débat vingt-cinq ans après les faits.

Première réflexion : n'est-ce pas un peu sexiste de douter qu'une femme puisse participer voire fomenter de tels projets criminels ? L'histoire ne manque pourtant pas d'exemples de femmes ayant semé la désolation sans être nécessairement sous la coupe d'un mentor. L'"emprise" fréquemment invoquée ne peut-elle pas parfois faire le jeu d'une manipulatrice ? Face à un machiste dominant ou qui prétend l'être, une femme n'est-elle pas capable de jouer perdante pour prendre ensuite subtilement le pouvoir ?

Le livre d'Harold Cobert est une brillante fiction qui peut prêter parfois à confusion tant les dialogues semblent realistes. Et ils le sont dans une certaine mesure. Ceux-ci sont effectivement inspirés par la longue correspondance entretenue par Monique Fourniret avec son mari durant une précédente incarcération.

L'auteur a le recul et l'objectivité nécessaire pour ne jamais laisser interférer son propre ressenti. Alors femme sous emprise ? Ogresse ? Pacte diabolique ? Certains secrets disparaîtront sans doute avec eux...








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Une vision romancé d'un fait réel qui a marqué l'histoire criminelle... Cobert nous raconte l'horreur d'un couple démoniaque, Michel et Monique Fourniret, qui a enlevé, séquestré, battu, violé et tué 11 jeunes filles et femmes, et peut-être plus encore... le roman est construit en alternance entre la vision de Monique, du policier qui a mené l'enquête et les épisodes criminels comme si nous y étions. Quelques passages sont très durs à lire... Ils le sont parce que même si Cobert a changé les noms des victimes et les lieux, il n'en demeure pas moins qu'il est facile pour le lecteur de faire des recoupements et de garder en tête que ce sont des faits réels. Cobert a également joint à ce roman des extraits des interrogatoires de Monique, l'ogresse... Un très bon roman, même si c'est un peu glauque de dire qu'on l'a aimé de part la nature véridique du propos.
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La face cachée d'une mésange….

Belgique, juin 2003, ville de Ciney.
Michel Fourniret vient d'être arrêter par la police. Il est accusé de kidnapping, séquestration, viol et meurtre sur des jeunes filles.
Les bleus de Belgique mettront un an, au cour duquel le nombre de victime augmentera de façon exponentiel, pour mettre la main sur la preuve qui le fera tombée.
Mais c'est sa femme qui est le véritable sujet de ce livre. Monique Fourniret, la mésange de son époux. Cette femme qui au premières abord apparait comme peu intelligente, sans mémoires…et soumise à un mari exercent une pression psychologique sur sa personne.
Cette mésange, aime son mari, pour elle c'est un homme bon, il n'a rien fait de mal.
Serait-elle complice des horreurs de l'homme qu'elle nome son fauve ? Quelles sont les réelles motivations de cette femme ?
Les enquêteur vont au fils des interrogatoires faire des découvertes toutes aussi horrible les unes que les autres.
Utilisant la fiction et le réel, Harold Cobert revient sur cette affaire sordide. de son écriture fluide et crue, il révèle peu à peu la psychologie de cette femme et la relation particulière de ce couple monstrueux.
De la première à la dernière page, ce roman est un tableau noir de la nature cruelle et sordide de ces deux ‘êtres humains', suspendant et coiffant au poteau son lecteur !
Une histoire écoeurante et addictive dont on ne sort pas indemne.
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PRENANT!
Chapeau à l'auteur, car traiter de ce sujet, et que ce soit réussi n'était pas chose aisée.
Un roman très noir, rendu encore plus oppressant, car l'on sait qu'il est basé sur des faits réels.
Nous suivons Monique Fourniret, lors de ses interrogatoires avec l'équipe des bleus, avec à sa tête, Jacques Debiesme.
Cette équipe de policiers, qui ont réussi à faire tomber ce couple, après 1 an d'enquête, de piétinement.
Entrecoupé par des séquences du passé de cette femme, sa rencontre avec Fourniret, les actes odieux commis avec son mari, ses entrevues à la prison.
On en vient à se demander comment l'être humain peut-il être capable de commettre de tels actes.
17 ans dans la nature avant de tomber, n'importe qui aurait pu croiser leur route et se faire prendre.
Glaçant.
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