Souvent, les meilleurs moments de ta vie n'ont pas besoin d'être planifiés longtemps à l'avance.
Peut-on choisir entre un père et une mère ? Impossible. Pourtant. Quand l’un part, des questions surgissent.
Il n’y a pas de bonne destination, que des raisons nécessaires de fuir.
Ma mère a eu la mauvaise idée de mourir un jour d'été. Depuis, c'est l'hiver toute l'année.
La mort de nos proches nous met devant le fait accompli, devant notre propre présence au monde.
Nous ne sommes que des êtres bizarres, des êtres humains qui tentons de vivre un peu ensemble. Une pièce du jeu disparaît et nous devons tant bien que mal jouer un autre coup.
On ne s’affranchît pas de ses parents, on se construit à côté, comme on peut. Comme on veut.
Vous savez, je dis la même chose à tous mes patients et à ceux qui restent. Je l'ai dit à votre maman. Et je lui ai promis de vous le dire. La vie n'est qu'un bouquet de fleurs. Des roses, des rouges, des vertes, des mauves.
On resplendit. Et puis certaines fanent. Plus vite que d'autres. Parfois, c'est le bouquet tout entier. Et impossible de faire deux fois le même bouquet, vous êtes d'ac-cord? Eh bien, c'est comme la vie. Votre maman était un très beau bouquet. Vous êtes un très beau bouquet.
Parfois, il faut rajouter quelques fleurs pour toujours composer le plus beau des bouquets. Alors, voilà. Avec votre maman, vous formiez sans doute le plus beau des bouquets. Ses fleurs ont fané. Vous restez toutefois un très beau bouquet. À vous de faire en sorte qu'il reste aussi coloré que possible.
Le voyage permet de s'oublier, à défaut de se connaître.
Il y a le décès. Et puis ceux qui restent. Et ceux qui entourent les vivants. On ne pense pas assez à eux. Combien ils souffrent eux aussi en silence. Leur douleur serait déplacée. Ou mal comprise.
Nous ne sommes que des êtres bizarres, des êtres humains qui tentons de vivre un peu ensemble. Une pièce du jeu disparaît et nous devons tant bien que mal jouer un autre coup.